Construction des claires et des écluses.
LE PARQUEUR D’ARCACHON
Arcachon, comme ville sanitaire d été et surtout d’hiver, est suffisamment connue dans le monde entier pour que nous n’ayons pas besoin d’en faire l’éloge ; ses produits enviés des gourmets ne le sont pas moins ; mais ce qui, croyons-nous, est assez généralement ignoré, c’est la façon dont se cul
tive le précieux mollusque connu sous le nom général d’huîtres. Sans faire un cours d’ostréiculture qui ne rentrerait pas dans le domaine de notre jour
nal, nous allons essayer d’intéresser un peu nos lecteurs en les initiant à l’élevage de cet intéressant coquillage.
Le bassin d’Arcachon, dont l’eau est plus salée que celle de l Océan, fournissait depuis les temps les plus reculés des bancs naturels d’huîtres, mais la culture n’en a vraiment commencé et n’a été réglementée que vers 1850;
puis les modifications et les perfectionnements ont suivi régulièrement leur marche ascendante pour en arriver aujourd’hui à fournir une production d’exportation suffisamment lucrative pour la majeure partie des habitants du bassin.
On sait que le bassin d’Arcachon dont le développement atteint environ 85 kilomètres en communication avec l’Océan est formé d’immenses bancs de sable appelés crassats, séparés par des chenaux nombreux et profonds dont les courants rapides sont parfois assez dangereux. C’est sur ces bancs, qui découvrent à marée basse, qu’ont été installés les parcs.
Le touriste arrivant pour la première fois à Arcachon au moment de la haute marée ne peut se douter des travaux considérables qui gisent sous cette immense nappe d’eau, il y cherche vainement l’emplacement des parcs ; ceux-ci, ensevelis pour quelques heures, émergent enfin petit à petit, découvrant leurs claires, leurs haies de pins légers au panache
vert ondulant, leurs bancs au sable fin que dore les rayons d’un gai soleil et que tachent ensuite en grand nombre les centaines de travailleurs qui circulent à leur surface.
Suivons donc les travaux fort intéressants de la formation d’un parc. On a procédé tout d abord à la confection de divers bassins de forme rectangulaire appelés claires (séparés les uns des autres par des écluses), ayant en moyenne une cinquantaine de mètres de longueur sur 25 ou 30 de largeur, par l’entourage d’une digue solide en argile.
Ces digues ont généralement 0,30 c. de hauteur sur 50 de largeur ; afin de les rendre plus solides, on les entoure de planches appuyées à de forts piquets solidement fixés dans l’argile, puis on procède à l’établissement d’un blindage formé d’une sablière fixée sur la bordure des planches qui contourne les claires et entouré d une espèce de filet en fil de fer gal
Fabrication des fagots de brande. Pose des pignons.
Nettoyage et blanchiment des tuiles.
LE PARQUEUR D’ARCACHON
Arcachon, comme ville sanitaire d été et surtout d’hiver, est suffisamment connue dans le monde entier pour que nous n’ayons pas besoin d’en faire l’éloge ; ses produits enviés des gourmets ne le sont pas moins ; mais ce qui, croyons-nous, est assez généralement ignoré, c’est la façon dont se cul
tive le précieux mollusque connu sous le nom général d’huîtres. Sans faire un cours d’ostréiculture qui ne rentrerait pas dans le domaine de notre jour
nal, nous allons essayer d’intéresser un peu nos lecteurs en les initiant à l’élevage de cet intéressant coquillage.
Le bassin d’Arcachon, dont l’eau est plus salée que celle de l Océan, fournissait depuis les temps les plus reculés des bancs naturels d’huîtres, mais la culture n’en a vraiment commencé et n’a été réglementée que vers 1850;
puis les modifications et les perfectionnements ont suivi régulièrement leur marche ascendante pour en arriver aujourd’hui à fournir une production d’exportation suffisamment lucrative pour la majeure partie des habitants du bassin.
On sait que le bassin d’Arcachon dont le développement atteint environ 85 kilomètres en communication avec l’Océan est formé d’immenses bancs de sable appelés crassats, séparés par des chenaux nombreux et profonds dont les courants rapides sont parfois assez dangereux. C’est sur ces bancs, qui découvrent à marée basse, qu’ont été installés les parcs.
Le touriste arrivant pour la première fois à Arcachon au moment de la haute marée ne peut se douter des travaux considérables qui gisent sous cette immense nappe d’eau, il y cherche vainement l’emplacement des parcs ; ceux-ci, ensevelis pour quelques heures, émergent enfin petit à petit, découvrant leurs claires, leurs haies de pins légers au panache
vert ondulant, leurs bancs au sable fin que dore les rayons d’un gai soleil et que tachent ensuite en grand nombre les centaines de travailleurs qui circulent à leur surface.
Suivons donc les travaux fort intéressants de la formation d’un parc. On a procédé tout d abord à la confection de divers bassins de forme rectangulaire appelés claires (séparés les uns des autres par des écluses), ayant en moyenne une cinquantaine de mètres de longueur sur 25 ou 30 de largeur, par l’entourage d’une digue solide en argile.
Ces digues ont généralement 0,30 c. de hauteur sur 50 de largeur ; afin de les rendre plus solides, on les entoure de planches appuyées à de forts piquets solidement fixés dans l’argile, puis on procède à l’établissement d’un blindage formé d’une sablière fixée sur la bordure des planches qui contourne les claires et entouré d une espèce de filet en fil de fer gal
Fabrication des fagots de brande. Pose des pignons.
Nettoyage et blanchiment des tuiles.