Huitre de détroquage, après 12 mois.
Huitre de 30 mois comestible
après semage.
Grandeur nature.
naissaims, dont le nombre peut varier de 2 à 300 par tuile. C est au printemps que se développe dans l huître le frai qui donne naissance à un nombre considérable de naissaims ; l’intérieur de l’huître à ce moment contient cette substance laiteuse qui la fait croire malade, et qui dure de mai à septembre, c est ce qui fait dire qu on ne peut, avec raison du reste, manger l huître que dans les mois en R. Une huître mère pouvant pondre environ 80 à 90,000 œufs par année, c’est une moyenne de près de trois milliards d huîtres, y compris la portugaise dans une proportion de 2 0/0, que produit le bassin d Arcachon.
Vers le mois d’octobre on enlève les tuiles des ruches pour procéder au détroquage. Cette opération facile demande à être faite néanmoins avec le plus grand soin pour ne pas abîmer les jeunes huîtres. Elle doit être ter
minée avant les grands froids. Ce travail est exécuté généralement par les jeunes filles : il consiste à placer la tuile sur les traverses d une sorte de bahut creux et d’en détacher le naissaim de six mois à un an, au moyen d’un couteau spécial, de façon à ce qu’un léger fragment de chaux, qui porte le nom de capsule, reste adhérent à la coquille. De là les huîtres sont passées à travers deux cribles, dont les mailles du premier ont deux centimètres de dia
mètre, celles du second un centimètre. A travers les mailles du premier et du second passent les tout jeunes naissaims, les autres traversent le premier
vanisé courant sur tout son parcours. Ce blindage empêche les crabes et autres destructeurs de l huître de s introduire dans les claires pour leur faire la chasse.
Les principaux ennemis de l huître sont certains squales et raies qui broient les jeunes coquilles entre leurs mâchoires, les crabes ou chancres, enfin un mollusque, le carmaillot, qui perce-les coquilles avec sa peau rugueuse.
Certains ostréiculteurs remplacent le filet métallique par l application de fagots de brande, dont l usage est plus éco
nomique ; cette brande est une espèce de bruyère solide et haute que les parqueurs vont tailler dans les forêts de pins des alentours, où elle croît en abondance, et l’on place ces fagots enfoncés debout solidement et bien rapprochés les uns des autres dans une tranchée ouverte à environ 50 centimètres de distance des digues. Ces deux systèmes ont en outre l’avantage de retenir les jeunes huîtres dans les claires et de les empêcher d’être entraînées par le gouëmon dans les parcs voisins.
Un autre système est employé pour effrayer les nombreux poissons destructeurs, il consiste à entourer les claires de jeunes pins appelés pignons, très flexibles, d une hauteur d’environ 3 mètres, dépouillés de leurs branches, sauf l’extré
mité terminée par son petit panache vert. A marée haute ces pignons font l office d épouvantails.
Plus loin s’exécute la formation des ruches à tuiles, espèces de cages en bois, goudronnées, solidement fixées au sol, de
2 mètres environ de longueur sur 30 à 40 centimètres de largeur et un mètre de profondeur. Ces cages renferment huit à dix rangs de tuiles de40 centimètres de longueur, lapartie concave tournée vers le sol. Ces tuiles, appelées collecteurs, sont d abord blanchies, c’est-à-dire trempées dans un bain de chaux hydrau
lique mélangée d un peu de sable fin, puis séchées pendant plusieurs jours au soleil. C’est à ces tuiles que s attachent les
Groupe de naissaims de 3 à 6 mois, sur tuile. Grandeur nature.
Tuiles couvertes de leurs naissaims.
Le détroquage des tuiles.
Formation des ruches à tuiles.
Huitre de 30 mois comestible
après semage.
Grandeur nature.
naissaims, dont le nombre peut varier de 2 à 300 par tuile. C est au printemps que se développe dans l huître le frai qui donne naissance à un nombre considérable de naissaims ; l’intérieur de l’huître à ce moment contient cette substance laiteuse qui la fait croire malade, et qui dure de mai à septembre, c est ce qui fait dire qu on ne peut, avec raison du reste, manger l huître que dans les mois en R. Une huître mère pouvant pondre environ 80 à 90,000 œufs par année, c’est une moyenne de près de trois milliards d huîtres, y compris la portugaise dans une proportion de 2 0/0, que produit le bassin d Arcachon.
Vers le mois d’octobre on enlève les tuiles des ruches pour procéder au détroquage. Cette opération facile demande à être faite néanmoins avec le plus grand soin pour ne pas abîmer les jeunes huîtres. Elle doit être ter
minée avant les grands froids. Ce travail est exécuté généralement par les jeunes filles : il consiste à placer la tuile sur les traverses d une sorte de bahut creux et d’en détacher le naissaim de six mois à un an, au moyen d’un couteau spécial, de façon à ce qu’un léger fragment de chaux, qui porte le nom de capsule, reste adhérent à la coquille. De là les huîtres sont passées à travers deux cribles, dont les mailles du premier ont deux centimètres de dia
mètre, celles du second un centimètre. A travers les mailles du premier et du second passent les tout jeunes naissaims, les autres traversent le premier
vanisé courant sur tout son parcours. Ce blindage empêche les crabes et autres destructeurs de l huître de s introduire dans les claires pour leur faire la chasse.
Les principaux ennemis de l huître sont certains squales et raies qui broient les jeunes coquilles entre leurs mâchoires, les crabes ou chancres, enfin un mollusque, le carmaillot, qui perce-les coquilles avec sa peau rugueuse.
Certains ostréiculteurs remplacent le filet métallique par l application de fagots de brande, dont l usage est plus éco
nomique ; cette brande est une espèce de bruyère solide et haute que les parqueurs vont tailler dans les forêts de pins des alentours, où elle croît en abondance, et l’on place ces fagots enfoncés debout solidement et bien rapprochés les uns des autres dans une tranchée ouverte à environ 50 centimètres de distance des digues. Ces deux systèmes ont en outre l’avantage de retenir les jeunes huîtres dans les claires et de les empêcher d’être entraînées par le gouëmon dans les parcs voisins.
Un autre système est employé pour effrayer les nombreux poissons destructeurs, il consiste à entourer les claires de jeunes pins appelés pignons, très flexibles, d une hauteur d’environ 3 mètres, dépouillés de leurs branches, sauf l’extré
mité terminée par son petit panache vert. A marée haute ces pignons font l office d épouvantails.
Plus loin s’exécute la formation des ruches à tuiles, espèces de cages en bois, goudronnées, solidement fixées au sol, de
2 mètres environ de longueur sur 30 à 40 centimètres de largeur et un mètre de profondeur. Ces cages renferment huit à dix rangs de tuiles de40 centimètres de longueur, lapartie concave tournée vers le sol. Ces tuiles, appelées collecteurs, sont d abord blanchies, c’est-à-dire trempées dans un bain de chaux hydrau
lique mélangée d un peu de sable fin, puis séchées pendant plusieurs jours au soleil. C’est à ces tuiles que s attachent les
Groupe de naissaims de 3 à 6 mois, sur tuile. Grandeur nature.
Tuiles couvertes de leurs naissaims.
Le détroquage des tuiles.
Formation des ruches à tuiles.