çaise. Elle complète l Ecole polytechnique, qui alimente exclusivement les services de l’Etat, et 1 Ecole des Arts-et-Mêtiers, qui sert, surtout au recrutement des professionnels d’élite.
Le haut enseignement industriel que reçoivent les élèves qui la composent dure trois années. Avant de montrer au lecteur ce qu’est cet ensei
gnement et quelle est la vie que mènent à l’Ecole les futurs centraux, disons un mot des petits évé
nements actuels qui ont appelé sur eux l attention du grand public, et amené la fermeture momentanée des cours.
Tous les ans, le dernier samedi d’avril, bizuts, carrés et cubes, noms que se donnent les élèves suivant qu’ils sont en lre, 2e ou 3e année, organisent un monôme et une représentation théâtrale. Le monôme décrit trois tours spiroïdaux et concentri
ques autour de la colonne de juillet, s échappe tangentiellement au faubourg Antoine, parcourt un itinéraire convenu, s’engouffre en masse dans un théâtre où a lieu la représentation de la revue,
exclusivement écrite et jouée par les élèves de l’Ecole, et enfin va se dissoudre dans les bocks.
Plus sévère cette année que les précédentes, la direction de l’Ecole a pris un arrêté interdisant ces deux manifestations. Inde irœ. Les élèves se sont mis en grève, et ils attendent la décision du ministre du commerce.
Commençons maintenant notre visite à l Ecole à l’aide des documents que nous fournit l excellent volume, Nos grandes écoles militaires et civiles, de M. Louis Rousselet, édité par la maison Hachette.
Le costume d’abord.
L’Ecole centrale des Arts-et-Manufactures n a pas d’uniforme. Les élèves ont adopté une cas
quette à trois galons d’or, surmontée en avant d’une abeille d’or brodée qui leur sert à se reconnaître dans les lieux publics. L’abeille, sym
bole du travail, est l’emblème de l Ecole. C est ce qu’ils appellent la tenue de ville, par opposition à la tenue d’études. Celle-ci se compose d’une longue blouse qui sert de prétexte à toutes sortes d’orne
mentations fantaisistes. Le major, c’est-à-dire le premier de la promotion, peint sur la manche de larges galons rouges ; d autres tracent au milieu du dos leurs initiales, y dessinent leur portrait, ou y collent des animaux fantastiques, des emblèmes
Tenue de ville.
L’ÉCOLE CENTRALE
L Ecole centrale des Arts et Manufactures — c est le nom officiel de l Ecole — a pour but, on le sait, de former des ingénieurs pour l’industrie fran
Tenue de travail.
favoris, cornue, roue d engrenage, ou des formules chimiques telles que celle-ci : S et KO, qui se tra
duit par souffre et potasse! toute la vie du central, où tout n’est pas rose, on va le voir.
Et d abord, Ventrée a lieu à 8 heures 1/2 très précises du matin. A l’Heure sonnante, la porte de la rue Conté, par où entrent les élèves, se ferme im
Trop tard !
Le haut enseignement industriel que reçoivent les élèves qui la composent dure trois années. Avant de montrer au lecteur ce qu’est cet ensei
gnement et quelle est la vie que mènent à l’Ecole les futurs centraux, disons un mot des petits évé
nements actuels qui ont appelé sur eux l attention du grand public, et amené la fermeture momentanée des cours.
Tous les ans, le dernier samedi d’avril, bizuts, carrés et cubes, noms que se donnent les élèves suivant qu’ils sont en lre, 2e ou 3e année, organisent un monôme et une représentation théâtrale. Le monôme décrit trois tours spiroïdaux et concentri
ques autour de la colonne de juillet, s échappe tangentiellement au faubourg Antoine, parcourt un itinéraire convenu, s’engouffre en masse dans un théâtre où a lieu la représentation de la revue,
exclusivement écrite et jouée par les élèves de l’Ecole, et enfin va se dissoudre dans les bocks.
Plus sévère cette année que les précédentes, la direction de l’Ecole a pris un arrêté interdisant ces deux manifestations. Inde irœ. Les élèves se sont mis en grève, et ils attendent la décision du ministre du commerce.
Commençons maintenant notre visite à l Ecole à l’aide des documents que nous fournit l excellent volume, Nos grandes écoles militaires et civiles, de M. Louis Rousselet, édité par la maison Hachette.
Le costume d’abord.
L’Ecole centrale des Arts-et-Manufactures n a pas d’uniforme. Les élèves ont adopté une cas
quette à trois galons d’or, surmontée en avant d’une abeille d’or brodée qui leur sert à se reconnaître dans les lieux publics. L’abeille, sym
bole du travail, est l’emblème de l Ecole. C est ce qu’ils appellent la tenue de ville, par opposition à la tenue d’études. Celle-ci se compose d’une longue blouse qui sert de prétexte à toutes sortes d’orne
mentations fantaisistes. Le major, c’est-à-dire le premier de la promotion, peint sur la manche de larges galons rouges ; d autres tracent au milieu du dos leurs initiales, y dessinent leur portrait, ou y collent des animaux fantastiques, des emblèmes
Tenue de ville.
L’ÉCOLE CENTRALE
L Ecole centrale des Arts et Manufactures — c est le nom officiel de l Ecole — a pour but, on le sait, de former des ingénieurs pour l’industrie fran
Tenue de travail.
favoris, cornue, roue d engrenage, ou des formules chimiques telles que celle-ci : S et KO, qui se tra
duit par souffre et potasse! toute la vie du central, où tout n’est pas rose, on va le voir.
Et d abord, Ventrée a lieu à 8 heures 1/2 très précises du matin. A l’Heure sonnante, la porte de la rue Conté, par où entrent les élèves, se ferme im
Trop tard !