Christian. — Justement... Je ne voulais pas en parler le premier.
Paule. — Eh bien! la couturière, ce n’est rien... Le diable, c’est les accessoires : les bas de soie, les gants, les dessous... Ah! ces dessous... Il me faudra vraiment songer à enrayer du côté des dessous.
Christian, vivement. — Jamais de la vie. Ne me parlez pas de ces femmes qui ne s’habillent que pour la galerie. S il fallait sacrifier quelque chose, je préférerais encore...
Paule. — Que ce soit les dessus ?
Christian. — Non, pas les dessus non plus.
Paule. — D’autant moins que je suis d’un raisonnable... Naturellement on veut pas faire peur, mais des folies jamais...
Christian. — C’est vrai...... Cependant j’entendais l’autre jour la petite d’Argeneourt vous parler d’une découverte qu’elle avait faite, une couturière anonyme qui travaille pour rien...
Paule, ironique. — Voilà de ces histoires que les hommes croient,!... C est pour son mari qu elle raconte ça.
Christian. — Allons donc!.. Est-ce que ce pauvre d’Argencourt?...
Paule. — Je n’en sais rien du tout, mais ces choses-là sont toujours possibles. Et puis, quand ça serait vrai?.. Les expériences, on sait ce que ça coûte. Une première robe est réussie, par hasard, et après on vous gâche tout. Voyez-vous, il n y a
rien de plus cher que le bon marché, et on a tou- . jours avantage à s’adresser aux bons endroits. C’est comme si je vous engageais à vous habiller à la Belle Jardinière !
Christian, ébranlé. — Je n’insiste pas. Quoi en
core-?.. Ah ! l’argent -de—pocher.-. ch-apitre- vaguey illimité.
Paule. — Vague, je ne dis pas, mais, pour ce qui me concerne, tout ce qu’il y a de plus limité au contraire. Les goûters chez Gagé?.. Ordonnance du médecin, quand je n’ai pas eu mon five quelque part. Les voitures de cercle?.. On va deux fois plus vite, c’est tout profit. D’ailleurs je marche beaucoup. Et savez-vous bien que pour aller chez ma
man le matin, quand il fait beau, je prends le tramway?
Christian, suffoqué. — Le tramway?
Paule. — Parfaitement, le tramway jaune, place de l’Alma-Gare de Lyon, qui me met au coin de la rue Bellechasse... Ah ! si vous croyez que j’ai attendujusqu’à aujourd’hui pour enrayer... Ainsi, te
nez : hier, en sortant du marché de la Madeleine, j’ai pris une grande résolution... une résolution que je n’hésite pas à qualifier d’héroïque.
Christian. — Vous me faites peur.
Paule. — Les fleurs, c était mon seul luxe. Mais c’est ruineux. Eh bien ! j’y renonce.
Christian. — Vrai?... C’est dommage.
Paule. — Que voulez-vous ? Il faut bien renoncer à quelque chose... Plus de milieu de table quand nous ne serons que nous... Seulement dans les coins quelques bottes de fleurs de saison... et puis beau
coup de plantes vertes, bien rustiques... Chemœrops... lataniers... ficus elastica... phormium tenax... Et lorsque l’envie vous prendra de me faire la politesse d’une corbeille d’orchidées...
Christian. — Compris... Au lieu que ça sorte de votre bourse, ça sortira de la mienne.
Paule, un peu sèche. — Vous retrouverez ça sur autre chose. Il faut que chacun y mette du sien.
Christian. — Rien de plus juste. Et j’y songe, est-ce que je ne dépense pas trop pour mon compte personnel ?
Paule. — Du tout, mon ami... si ce n’est peutêtre pour les cigares...
Christian. — Vous ne voudriez pas qup je fume du caporal?
Paule. — Non certes... mais en fumant un peu moins. Quant au reste, un homme doit avoir la
main à la poche sans y faire de façons... Les économies, ce n’est pas leur affaire... et je porterais, des gants de filoselle plutôt que de voir mon mari passer pour un pingre. Rien à gratter là-dessus... C’est comme pour nous le budget de la charité...
Vous ne voudriez pas que je fisse du tort à mes pauvres?
Christian. — Alors je .ne vois plus que le chapitre villégiature... Si nous ne bougions pas cet été, qu’en pensez-vous?
Paule. — Que c’est fou, tout simplement. Et nos santés?... et les enfants?
Christian. — C’est que nous avons tant dépensé l automne dernier dans notre voyage à Corfou.
Paule. — Eh bien ! nous serons sages et nous irons bourgeoisement au bord de la mer. Je sais un chalet à Saint-Lunaire, une plage tranquille, que nous aurions dans les prix doux.
Christian. — Si au lieu de ça nous allions chez ma tante Ediltrude, et ensuite chez vos cousins de la Rochegrimpée?
Paule. — Ça non, par exemple... j’y mourrais d ennui, et vous aussi. D’ailleurs vous sentez bien qu’un voyage en Auvergne d’abord,puis en Dauphiné, avec Jack et Kitty et leur bonne, et pendant ce temps-là les gens payés ici pour ne rien faire, ce serait une plus grosse dépense... Et puis songez au bien que la mer fera aux enfants.
Christian, consterné. — Mon Dieu ! mais comment s’y prend-on pour faire des économies?
Paule.-— Voilà... Nous pourrions rester à Paris jusqu’au 14 juillet... c’est-à-dire le 13, pour éviter ilé bastringue national. Avec des fugues à Saint; Germain, à Fontainebleau, à Pierrefonds, on peut très bien supporter la chaleur et la solitude... La
Alors, j’envoie les enfants à maman, qui sera à la Rochegrimpée, et nous allons chez les la Hautel’utaye pour les chasses.
Christian. — Mon habit rouge à refaire, alors... J ai engraissé depuis deux ans.
Paule. — Précisément, si vous ne faites pas d’exercice, vous finirez par prendre du ventre.
Christian. — Et puis, dans cette maison-là, ce qu’on a à donner aux domestiques...
Paule, méprisante. — Vous n’allez pas regarder à quelques louis.
Christian. — Il faut pourtant bien regarder à quelque chose.
Paule, énervée. — Mais je ne fais que ça, je regarde à tout. Enrayer ne veut pas dire dételer. Sans rien changer à son train en apparence, on peut dé
penser beaucoup moins en se surveillant sur une foule de détails.
Christian, rêveur. — Je ne saisis pas très bien.
Paule, agacée. —En effet, les hommes ne peuvent pas comprendre ces choses-là, et on ne peut pas les expliquer... Elles se sentent... Reposez-vous sur moi... j enrayerai, soyez tranquille, et ferme... Pour commencer, voilà une demi-heure que la voiture m’attend, et Lime is money... Je vais m’habiller.
Christian, frappé d’illumination subite. — J ai trouvé !
Paule. — Quoi ?
Christian. —Comment on fait des économies... On dépense autant sur chaque article, mais on se rattrape sur l’ensemble.
Paule, très digne. — Il n’y a pas moyen de parler sérieusement avec vous. (Elle sort eu haussant les épaules.)
Marie Anne de Bovet.
Histoire générale de l Europe par la Géographie politique, par M. Edward Freemann, membre honoraire du collège de la Trinité, à Oxford, traduit par Gustave Lefebvre, avec préface de M. Ernest Lavisse, professeur à la Faculté des lettres de Paris. In-4°, 30 fr. (A. Colin).
Vite générale de l Histoire politique de l’Europe, par M. Ernest Lavisse. In-18, 3 fr. 50 (A. Colin).
Histoire des princes de Gondé pendant les seizième et dix-septième siècles, par JL le duc d’Aumale, de l’Académie française, tome 6. In-8°, 7 fr. 50 (Calmann Lévy).
Raffet, peintre national, par Henri Béraldi. In-i° 3 fr. 50, en vente au profit de la souscription au monument. (Librairie illustrée.)
Le Roman d’un royaliste sous la Révolution, souve^ nirs du comte de Virieu, par le marquis Costa de Beauregard. In-8. 7 fr. 50 (Plon).
Le Roman d’un homme raisonnable, par Potapenko., traduit du. russe et adapté par . Polowski. In&.3 lr: 50 (Calmann l.évy;.
Services de nuit, par Richard O’Monroy. In-18,3 fr. 50 (C. Lévy).
Le Secret du mage, par André Laurie. Illustré par Benctt. In-18, 3 fr. Bibliothèque d’éducation et de récréation (Hetzel).
La fille à Loivrie, par Frances Burnett, traduction de Robert de Corisv. In-18, 3 fr. Bibliothèque, franco-étrangère (Hetzel).
Olympe Salverli, par Pierre Sales. In-18, 3 fr. 50. (Flammarion).
Le Vertige de l inconnu, roman par Gustave Toudouze. In-18, 3 fr. 50 .ï Victor Havard).
Singularités, roman, par Ernest Benjamin. In-18, 3 fr. 50. (Al. Lemerre)
Le Roman de l’idéal, par Jean Berleux. In-18, 3fr. 50. (Paul Ollendorfï).
Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, d’après les textes et monuments, par MM. Daremberg et Saglio. 7” fascicule, 5 fr. (Hachette).
Dictionnaire universel des contemporains, par G. Vapereau. Sixième édition. 1™ fascic. ln-8, 3 fr. 50 (Hachette).
Nouveau dictionnaire de Géographie universelle, par Vivien de Saint-Martin et Rousselet. 62” livraison complétant le tome V. Le fascic., 3 fr. 75 (Hachette).
L’architecture de la Renaissance, par Léon Palustre, dans la Bibliothèque de l’enseignement des Beaux-Arts. In-18, 3 fr. 50, broché, 4 fr. 50(Quantin).
Qui se jugerait équitablement soi-même sentirait qu’il n’a le droit de juger sévèrement personne.
Gerson. L’indulgence est comme le parfum de la vertu.
Mme SWŒTCHINE.
* * *
L’audace est la qualité ordinaire des sots et la ressource des fripons.
Etienne Arago. Le critique est le naturaliste de l’àme.
H. Taine.
Le dédain du vieillard pour le jeune homme n’a pas la cruauté du mépris du jeune homme pour le vieillard.
Eug. Fallex.
L’homme apprend des autres à vivre en société, de lui-même à vivre seul.
Louis Depret. La honte passe, les dettes restent.
Tcheng-Ki-Tüng.
Il y a une grande distance entre bien et beaucoup, quand ces deux adverbes sont placés après le verbe
aimer.
Lud. Halevy.
* *
Tel romancier excelle à découvrir de la pédagogie dans les jupons de ses héroïnes.
Ed, Rod,
Romans ou drames, on prétend aujourd’hui né nouS donner que des œuvres « vécues » : j’aimerais mieux des œuvres vivantes.
Pour faire de son mieux ce qu’on fait, il faut un pett croire qu’on le fait mieux que les autres. La vanité est el sel de l’action,
G.-M. ValtouR.
Paule. — Eh bien! la couturière, ce n’est rien... Le diable, c’est les accessoires : les bas de soie, les gants, les dessous... Ah! ces dessous... Il me faudra vraiment songer à enrayer du côté des dessous.
Christian, vivement. — Jamais de la vie. Ne me parlez pas de ces femmes qui ne s’habillent que pour la galerie. S il fallait sacrifier quelque chose, je préférerais encore...
Paule. — Que ce soit les dessus ?
Christian. — Non, pas les dessus non plus.
Paule. — D’autant moins que je suis d’un raisonnable... Naturellement on veut pas faire peur, mais des folies jamais...
Christian. — C’est vrai...... Cependant j’entendais l’autre jour la petite d’Argeneourt vous parler d’une découverte qu’elle avait faite, une couturière anonyme qui travaille pour rien...
Paule, ironique. — Voilà de ces histoires que les hommes croient,!... C est pour son mari qu elle raconte ça.
Christian. — Allons donc!.. Est-ce que ce pauvre d’Argencourt?...
Paule. — Je n’en sais rien du tout, mais ces choses-là sont toujours possibles. Et puis, quand ça serait vrai?.. Les expériences, on sait ce que ça coûte. Une première robe est réussie, par hasard, et après on vous gâche tout. Voyez-vous, il n y a
rien de plus cher que le bon marché, et on a tou- . jours avantage à s’adresser aux bons endroits. C’est comme si je vous engageais à vous habiller à la Belle Jardinière !
Christian, ébranlé. — Je n’insiste pas. Quoi en
core-?.. Ah ! l’argent -de—pocher.-. ch-apitre- vaguey illimité.
Paule. — Vague, je ne dis pas, mais, pour ce qui me concerne, tout ce qu’il y a de plus limité au contraire. Les goûters chez Gagé?.. Ordonnance du médecin, quand je n’ai pas eu mon five quelque part. Les voitures de cercle?.. On va deux fois plus vite, c’est tout profit. D’ailleurs je marche beaucoup. Et savez-vous bien que pour aller chez ma
man le matin, quand il fait beau, je prends le tramway?
Christian, suffoqué. — Le tramway?
Paule. — Parfaitement, le tramway jaune, place de l’Alma-Gare de Lyon, qui me met au coin de la rue Bellechasse... Ah ! si vous croyez que j’ai attendujusqu’à aujourd’hui pour enrayer... Ainsi, te
nez : hier, en sortant du marché de la Madeleine, j’ai pris une grande résolution... une résolution que je n’hésite pas à qualifier d’héroïque.
Christian. — Vous me faites peur.
Paule. — Les fleurs, c était mon seul luxe. Mais c’est ruineux. Eh bien ! j’y renonce.
Christian. — Vrai?... C’est dommage.
Paule. — Que voulez-vous ? Il faut bien renoncer à quelque chose... Plus de milieu de table quand nous ne serons que nous... Seulement dans les coins quelques bottes de fleurs de saison... et puis beau
coup de plantes vertes, bien rustiques... Chemœrops... lataniers... ficus elastica... phormium tenax... Et lorsque l’envie vous prendra de me faire la politesse d’une corbeille d’orchidées...
Christian. — Compris... Au lieu que ça sorte de votre bourse, ça sortira de la mienne.
Paule, un peu sèche. — Vous retrouverez ça sur autre chose. Il faut que chacun y mette du sien.
Christian. — Rien de plus juste. Et j’y songe, est-ce que je ne dépense pas trop pour mon compte personnel ?
Paule. — Du tout, mon ami... si ce n’est peutêtre pour les cigares...
Christian. — Vous ne voudriez pas qup je fume du caporal?
Paule. — Non certes... mais en fumant un peu moins. Quant au reste, un homme doit avoir la
main à la poche sans y faire de façons... Les économies, ce n’est pas leur affaire... et je porterais, des gants de filoselle plutôt que de voir mon mari passer pour un pingre. Rien à gratter là-dessus... C’est comme pour nous le budget de la charité...
Vous ne voudriez pas que je fisse du tort à mes pauvres?
Christian. — Alors je .ne vois plus que le chapitre villégiature... Si nous ne bougions pas cet été, qu’en pensez-vous?
Paule. — Que c’est fou, tout simplement. Et nos santés?... et les enfants?
Christian. — C’est que nous avons tant dépensé l automne dernier dans notre voyage à Corfou.
Paule. — Eh bien ! nous serons sages et nous irons bourgeoisement au bord de la mer. Je sais un chalet à Saint-Lunaire, une plage tranquille, que nous aurions dans les prix doux.
Christian. — Si au lieu de ça nous allions chez ma tante Ediltrude, et ensuite chez vos cousins de la Rochegrimpée?
Paule. — Ça non, par exemple... j’y mourrais d ennui, et vous aussi. D’ailleurs vous sentez bien qu’un voyage en Auvergne d’abord,puis en Dauphiné, avec Jack et Kitty et leur bonne, et pendant ce temps-là les gens payés ici pour ne rien faire, ce serait une plus grosse dépense... Et puis songez au bien que la mer fera aux enfants.
Christian, consterné. — Mon Dieu ! mais comment s’y prend-on pour faire des économies?
Paule.-— Voilà... Nous pourrions rester à Paris jusqu’au 14 juillet... c’est-à-dire le 13, pour éviter ilé bastringue national. Avec des fugues à Saint; Germain, à Fontainebleau, à Pierrefonds, on peut très bien supporter la chaleur et la solitude... La
mer jusqu’aux premières fraîcheurs de septembre.
Alors, j’envoie les enfants à maman, qui sera à la Rochegrimpée, et nous allons chez les la Hautel’utaye pour les chasses.
Christian. — Mon habit rouge à refaire, alors... J ai engraissé depuis deux ans.
Paule. — Précisément, si vous ne faites pas d’exercice, vous finirez par prendre du ventre.
Christian. — Et puis, dans cette maison-là, ce qu’on a à donner aux domestiques...
Paule, méprisante. — Vous n’allez pas regarder à quelques louis.
Christian. — Il faut pourtant bien regarder à quelque chose.
Paule, énervée. — Mais je ne fais que ça, je regarde à tout. Enrayer ne veut pas dire dételer. Sans rien changer à son train en apparence, on peut dé
penser beaucoup moins en se surveillant sur une foule de détails.
Christian, rêveur. — Je ne saisis pas très bien.
Paule, agacée. —En effet, les hommes ne peuvent pas comprendre ces choses-là, et on ne peut pas les expliquer... Elles se sentent... Reposez-vous sur moi... j enrayerai, soyez tranquille, et ferme... Pour commencer, voilà une demi-heure que la voiture m’attend, et Lime is money... Je vais m’habiller.
Christian, frappé d’illumination subite. — J ai trouvé !
Paule. — Quoi ?
Christian. —Comment on fait des économies... On dépense autant sur chaque article, mais on se rattrape sur l’ensemble.
Paule, très digne. — Il n’y a pas moyen de parler sérieusement avec vous. (Elle sort eu haussant les épaules.)
Marie Anne de Bovet.
LES LIVRES NOUVEAUX
Histoire générale de l Europe par la Géographie politique, par M. Edward Freemann, membre honoraire du collège de la Trinité, à Oxford, traduit par Gustave Lefebvre, avec préface de M. Ernest Lavisse, professeur à la Faculté des lettres de Paris. In-4°, 30 fr. (A. Colin).
Vite générale de l Histoire politique de l’Europe, par M. Ernest Lavisse. In-18, 3 fr. 50 (A. Colin).
Histoire des princes de Gondé pendant les seizième et dix-septième siècles, par JL le duc d’Aumale, de l’Académie française, tome 6. In-8°, 7 fr. 50 (Calmann Lévy).
Raffet, peintre national, par Henri Béraldi. In-i° 3 fr. 50, en vente au profit de la souscription au monument. (Librairie illustrée.)
Le Roman d’un royaliste sous la Révolution, souve^ nirs du comte de Virieu, par le marquis Costa de Beauregard. In-8. 7 fr. 50 (Plon).
Le Roman d’un homme raisonnable, par Potapenko., traduit du. russe et adapté par . Polowski. In&.3 lr: 50 (Calmann l.évy;.
Services de nuit, par Richard O’Monroy. In-18,3 fr. 50 (C. Lévy).
Le Secret du mage, par André Laurie. Illustré par Benctt. In-18, 3 fr. Bibliothèque d’éducation et de récréation (Hetzel).
La fille à Loivrie, par Frances Burnett, traduction de Robert de Corisv. In-18, 3 fr. Bibliothèque, franco-étrangère (Hetzel).
Olympe Salverli, par Pierre Sales. In-18, 3 fr. 50. (Flammarion).
Le Vertige de l inconnu, roman par Gustave Toudouze. In-18, 3 fr. 50 .ï Victor Havard).
Singularités, roman, par Ernest Benjamin. In-18, 3 fr. 50. (Al. Lemerre)
Le Roman de l’idéal, par Jean Berleux. In-18, 3fr. 50. (Paul Ollendorfï).
Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, d’après les textes et monuments, par MM. Daremberg et Saglio. 7” fascicule, 5 fr. (Hachette).
Dictionnaire universel des contemporains, par G. Vapereau. Sixième édition. 1™ fascic. ln-8, 3 fr. 50 (Hachette).
Nouveau dictionnaire de Géographie universelle, par Vivien de Saint-Martin et Rousselet. 62” livraison complétant le tome V. Le fascic., 3 fr. 75 (Hachette).
L’architecture de la Renaissance, par Léon Palustre, dans la Bibliothèque de l’enseignement des Beaux-Arts. In-18, 3 fr. 50, broché, 4 fr. 50(Quantin).
NOTES ET IMPRESSIONS
Qui se jugerait équitablement soi-même sentirait qu’il n’a le droit de juger sévèrement personne.
Gerson. L’indulgence est comme le parfum de la vertu.
Mme SWŒTCHINE.
* * *
L’audace est la qualité ordinaire des sots et la ressource des fripons.
Etienne Arago. Le critique est le naturaliste de l’àme.
H. Taine.
Le dédain du vieillard pour le jeune homme n’a pas la cruauté du mépris du jeune homme pour le vieillard.
Eug. Fallex.
L’homme apprend des autres à vivre en société, de lui-même à vivre seul.
Louis Depret. La honte passe, les dettes restent.
Tcheng-Ki-Tüng.
Il y a une grande distance entre bien et beaucoup, quand ces deux adverbes sont placés après le verbe
aimer.
Lud. Halevy.
* *
Tel romancier excelle à découvrir de la pédagogie dans les jupons de ses héroïnes.
Ed, Rod,
Romans ou drames, on prétend aujourd’hui né nouS donner que des œuvres « vécues » : j’aimerais mieux des œuvres vivantes.
Pour faire de son mieux ce qu’on fait, il faut un pett croire qu’on le fait mieux que les autres. La vanité est el sel de l’action,
G.-M. ValtouR.