La princesse de Metternich. — Phot. A. Huber.


La grande avenue.




L’EXPOSITION THEATRALE A VIENNE


L’Exposition internationale du théâtre et de la musique est sortie, dans son ingénieuse organisation, du cerveau de la princesse de Metternich, qui conduit le mouvement de la haute vie viennoise avec le même en
train qu’elle conduisait autrefois le mouvement de la vie parisienne. Un comité d’artistes, de littérateurs, de peintres, de sculpteurs, d’architectes, de femmes du monde qui aiment le théâtre et d actrices auxquelles le
dans le parc, on voit à droite un grand bâtiment d architecture élégante, comme le sont généralement les constructions viennoises. C’est une salle de 1,000 per
sonnes où seront donnés des concerts classiques et populaires. A gauche, un pavillon dans le goût chinois et japonais donnera à partir du 1er juin des représenta
tions d ombres lyriques. On fait quelques haltes dans les brasseries édifiées à la gloire des bières de Vienne et de


La brasserie bavaroise.




Le kiosque des Fleurs.


Pilsen, et dans les restaurants, où luttent courtoisement la cuisine viennoise et la parisienne. Parmi ces instal
lations il en est de charmantes, telle est la brasserie en style de chalet bavarois, construite en bois non écorcé,
avec sa vérandah soutenue de tresses de bouleaux où s’enroulent de riantes guirlandes de rameaux de pin.
monde a ouvert ses portes, tel a été l’état-major qui a mis au service de M,ue de Metternich son goût, ses ri
chesses artistiques et ses relations étendues dans toutes les capitales de l’Europe.
Vienne était, en dehors de Paris, la seule ville où pouvait germer et brillamment fleurir cette exposition, et elle a donné à cette idée bien neuve un cadre à souhait, l imposant bâtiment de sa grande exposition univer
selle de 1873, et son Prater avec ses massifs tout feuillus de jeune verdure printanière, les élégantes construc
tions en bois de ses restaurants, brasseries et kiosques à musique.
Dans l’édifice principal, la monumentale rotonde de 1873, sont groupés les éléments techniques de l’expo
sition théâtrale et les souvenirs historiques des grands dramaturges et musiciens. La galerie circulaire qui rogne autour des parterres fleuris et des jets d’eau a été originalement aménagée en compartiments par des plantations de décors et en cabinets de curiosités se rappor
tant toutes au théâtre et à la musique. La section Irançaise est, dans l’une comme dans l’autre spécialité, une des plus brillantes.
Les collections d’instruments de musique ne sont qû’instruments de choix et pièces de prix. On y voit quèlques-uns des plus beaux spécimens de la lutherie italienne, des violons et des violoncelles qui ont leurs parchemins et leurs noms comme des personnages.


En sortant de la rotonde et en suivant la grande allée




Le pavillon chinois.


D après des photographies de M, Wimmer, de Vienne, communiquées par M. Flachs.