grecque, du moins dans les petites cours des roitelets, que de l’avidité de ces semi-barbares pour des œuvres d’art hellénique, souvent de la plus belle qualité.
Telles sont celles que, depuis l’émigré français Dubrux, on recueille dans les tombes princières de la Russie méridionale ;
telles sont celles dont il va êtrequestion.
*
* *
Au cours de la dernière année de la guerre, des soldats bulgares, creusant une tranchée près de Trebenitsche, au nord du lac d’Ochrida, découvrirent cinq tombes grecques dont le contenu fut noté avec assez de soin pour qu’on ait pu en pu
blier des plans ; deux autres furent fouillées ensuite minu
tieusement par M. Skorpil . Ces sépultures comptent parmi les plus riches que l’on connaisse, surtout en bronzes grecs des en
virons de 600 à 520 avant notre ère ; il y a même là six exem
plaires en bronze de vases à colonnettes, type qui n’avait en
core été rencontré qu’en argile. Le plus beau vase de bronze,
que nous reproduisons, provient de la tombe d’un grand chef, enseveli un peu à l’écart des autres : c’est un cratère à volutes orné sur le col de trois admirables génisses de bronze, dont nous donnons également un spécimen. Il n’y a pas de plus excellentes figures de bovidés dans l’art grec. Cette même tombe contenait un splendide rhyton en argent, orné d’une protomé de cheval, d’autres objets du même métal, bracelet, canthare, épingles, nombre de plaquettes d’or avec décoration en repoussé, sans
1. B. Filow et K. Skorpil. Die archaische Nekropole von Trebenitsche, Berlin, 1927 ; A. D. Keramopoullos, meme titre en grec, Athènes, 1929, et Hellenika, t. II, même lieu et même année.
fig. 3. — tète de poseidon découverte à Stobi (Macédoine).
(Envoi de M. Petkovic.)
Telles sont celles que, depuis l’émigré français Dubrux, on recueille dans les tombes princières de la Russie méridionale ;
telles sont celles dont il va êtrequestion.
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Au cours de la dernière année de la guerre, des soldats bulgares, creusant une tranchée près de Trebenitsche, au nord du lac d’Ochrida, découvrirent cinq tombes grecques dont le contenu fut noté avec assez de soin pour qu’on ait pu en pu
blier des plans ; deux autres furent fouillées ensuite minu
tieusement par M. Skorpil . Ces sépultures comptent parmi les plus riches que l’on connaisse, surtout en bronzes grecs des en
virons de 600 à 520 avant notre ère ; il y a même là six exem
plaires en bronze de vases à colonnettes, type qui n’avait en
core été rencontré qu’en argile. Le plus beau vase de bronze,
que nous reproduisons, provient de la tombe d’un grand chef, enseveli un peu à l’écart des autres : c’est un cratère à volutes orné sur le col de trois admirables génisses de bronze, dont nous donnons également un spécimen. Il n’y a pas de plus excellentes figures de bovidés dans l’art grec. Cette même tombe contenait un splendide rhyton en argent, orné d’une protomé de cheval, d’autres objets du même métal, bracelet, canthare, épingles, nombre de plaquettes d’or avec décoration en repoussé, sans
1. B. Filow et K. Skorpil. Die archaische Nekropole von Trebenitsche, Berlin, 1927 ; A. D. Keramopoullos, meme titre en grec, Athènes, 1929, et Hellenika, t. II, même lieu et même année.
fig. 3. — tète de poseidon découverte à Stobi (Macédoine).
(Envoi de M. Petkovic.)