Les haßint ent s ne tleuoir eftre onuerts contre lieux aquatique s.
Quilles font le. fit«.’tiens des ni,j j ons mal faims,
Que l’ Architecte doit auoir cognoijfance des quatre parties du Monde, & des njents qui en procedent, afin de Ьіегг planter fon logis,
l accommoder a la fianté des habitans , & refierue des
prouifions de la maifion,
CHAPITRE VI.
COND VISANT quai! par la main noftre Architecte,à la cognoiiTance des chofes quüuy
fontneceifairesdepréuoir 6c fçauoir, deuanc que commécerfes œuures;ie ne veux oublier de Paduertir qu’il a entr autres choies,grand befoing delà cognoiiTance de quatre angles, ou partie du monde, pour bien planter 6c falubrement aifeoir Ton baftiment, 6c accommoder Tes ouuertu
rcs , ç cft à due les portes, les feneftres 6c foufpiraux des caues bien à propos. Lefdides parties, ainiî que plus amplementnous
le déduirons cy-apres, Tont, Orient, Occident, Midy, 6c Septentrion. Il prendra doneques garde, fi entre Orient,Ôtlelieu
où il veut baftir, Te trouue riuiere limonneufe, paluz, ou maré~ cage: car feferoit choTc fort mauuaife, Ti la maiTon eilant baille,
les regardoit,pour autant que le Soleil Te leuant, il rejeéteroit 6c
repouiTeroit contreladiéte maiTon de groiTes 6c puantes vapeurs épuifées de telles caues crouppies, qui Tont fortdangereufes pour les beites venimeufes qui y habitet toufiours, accompagnées d ex
halation peftilente, qui donne facilement dedans la maiTon , 6c ofTence incontinent les habitans. Lors il faut fçauoir tourner ladiète maifon, ou bien la mettre plus haut ou plus bas, ou à coite, pour éuitertelles incommoditez. Et faut, s’il eit poiïïble, qu’en
tre l’Orient d le baftiment n’y ayt que terre fciche , ou petites
collines ou prairies, 6c point de riuiere, ii ce neft qu elle ayt fou cours a trauers. Il fautauffi diligemment prendre garde àvne ehofe qui eft la pire de toutes , ainfi que i’ay cogneu par plu
ftcurs expériences, 6c principalement en France : ceftque les mai- Tons qui Tont fttuéesen lacrouppe d’vne montaigne , ou en vne vallée qui regarde entièrement lOccident, 6c ont TOrient, 6c
Septentrion couuerts 6c empeTchez , communément Tont mal faines: ce que ie dy pour en auoir veu infinies fituées en lieux femblablcs, & fous tel afpeCt, auTqnelles on ne pouuoit demeu
rer Tans eftre malade, & offenféen la fanté, voire bien fouuent jufques à la mort. Les parties de Midy en aucuns lieux font Talubres ,aux autres infalubres &fort mauuaiTcs, comme en aucuns lieux de la Prouence, de Languedoc, dTtalie, & ailleurs. Celles de Septentrion Tont tres-bonnes en ce pays, 6cneceflaircspour la
Les y ei Ae s àe nature paffer les enrichi [ferrent s à\.Architecture*
Nature des arondelles &
entes,cligne de < noter3 auecques Vu bel enferme
ment de Vit ruue.
conferuation des corps,& de beaucoup de choies qui font rcqur fes pour la viedes hommes. Voila quand a la generahtémiais pour
plus particulièrement en philofopher, ôc parler pour l vfage de noilre Architedure,il nefaut auoir feulement la cognoiifancedcs fufdides parties danglesdu monde,maisauifidesvcntsqui nous en font enueyez , foient principaux ôc cardinaux ; ou bien fouf principaux ôc colateraux (ainii que Ton les appelle ) qui nous
peuuent aider ou offenfer,félon le lieu ôc nature dVn chacun:pour autant qu ils alterent Гаіг,Гаіг les humeursdes corps, & efprits auec le fang, & par confequent la faute, ii ledit air n’eil corrigé ou empefehé par ion contraire.Comme quoy ? s’il regne vn vent
chaud, ainfi qu en Eilé,il conuient changer la chambre ôc habita·» tion chaude,ou,fi vous voulez, Eiliuale, en celle qui fera froide &Hyucrnale:ôcla froide, en chaude. Ainfi que nous enfeignent faire les arondelles ôc grues, lefquelles nous voyons fe retirer de nous,& laiifer nospays froids,quand l Hyuer s approche,& fe reti
rer vers ceux qui font chauds : derechef quand il y fait froid , re
tienirà nous.Ie ne fuis d auisque nous obniettions icy ce que Vitruue eferit, du profit ôe vtilité qu on reçoit d vne bonne fituation dVn logis,pour la confemation&rccouurement de la fantéde
ceux qui y font malades. Car il veut que ceux qui feront
affligez de fiéures ardentes ôc chaudes , foient logez aux par
ties Septentrionales ôc chambres froides; ôc ceux qui auront maladies froides, humides ôccatarreufes,habitent aux parties Meri
dionales, oii font les chambres chaudes,ôcainfi des autres. Il cil donequestres-bon Ôc fort expedient à l Architede de cognoiilre les contrées ôc régions des vents, auecques leurs qualitez & tem
pératures , afin de s en fçauoir bien ayder, félon ce que nous en propoferons су-apres. Et notez ie vous prie‘, que cecy ne feruira
feulement pour la fanté des habitans, mais auffi pour la confer
uation ôc biens ôéviures de lamaifon. Qui me faid dire hardiment, que la cognoiifance des vents efl de plus grande importan
ce ôc confequence qu on ne pourroit penfer. De forte qu il vaudroit trop mieux à l Architede, félon mon aduis,faillir aux or
nements des colomnes, aux indurés ôefaifades ( ou tous qui font profeffiondebailir,s ciludientle plus) qu en ces belles règles de nature, qui concernentia commodité, l’vfage,ôcprofit des ha
bitans, ôcnon la décoration,beauté,ôc enrichiiîement des logis, faids feulement pour le contentement des yeux, fans apporter
aucun fruid à la fanté & vie des hommes. Ne voit-on point, ie vous prie, qu à faute d auoir bien approprié, tourné & accom
modé vn logis, il rend les habitanstriftes,maladifs, defplaifants,
ôc accompagnez de toutes difgraces ôc incommoditez, defquelles on ne peut le plus fouuent rendre raifon , ne moins fçauoir d où elles viennent? Il ne fut doneques iamaismal did, qu il cil