nous fait savoir que Glaes Jansz— notre homme n’était pas encore connu à cette époque sous son surnom de Wytmans — était un « habile peintre sur verre », qu’il était né à Rotterdam, et y exerçait déjà sa profession aux pre
mières années du xviie siècle, et il ajoute qu’il fut chargé d’exécuter en 1601, pourla Grande Église de Gouda, demeurée justement illustre, un vitrail repré
sentant la Femme adultère. Ce vitrail, nous le connaissons. Dans la série
des compositions célèbres qui décorent la Groote Kerk, il porte le n° 28 et soutient, sans en être trop écrasé, le voisinage des chefs-d’œuvre de Wouter et de Dirk Crabeth.
Le constater, c’est assez faire l’éloge de son auteur.
Nous savons, en outre, qu’en no
vembre 1612, notre peintre-verrier, qua
lifié officiellement «fabricant devitraux
(glaesmacker), reçut de la municipalité de Rotterdam la com
mande d’une verrière rehaussée de cou
leurs, représentant la
Résurrection, et que cette verrière, destinée à l’église de Haestrecht, fut payée cent florins carolus, somme considérable pour l’époque b
Cette double révélation est pour nous un précieux trait de lumière. Il suffit, en effet, d’être quelque peu versé dans l’étude de la céramique,
pour comprendre que, fabriquant couramment des verres colorés, ayant à sa portée des fours, des matériaux divers, tous les moyens, en un mot, de procéder à des essais répétés, à des expériences journalières, notre Claes Jansz se soit laissé gagner par l’espoir d obtenir une matière vitrifiée, à transparence mitigée, rappelant par son aspect les céramiques translucides de l’Extrême-Orient. Pareille tentative, on le sait, devait être renou
1. Cf. Oud Memoriaal van Burgmeesteren van Rotterdam, fol. 10.
Théière en porcelaine dr Loosdrecht (M. O. L.).
Musée céramique de Limoges.
mières années du xviie siècle, et il ajoute qu’il fut chargé d’exécuter en 1601, pourla Grande Église de Gouda, demeurée justement illustre, un vitrail repré
sentant la Femme adultère. Ce vitrail, nous le connaissons. Dans la série
des compositions célèbres qui décorent la Groote Kerk, il porte le n° 28 et soutient, sans en être trop écrasé, le voisinage des chefs-d’œuvre de Wouter et de Dirk Crabeth.
Le constater, c’est assez faire l’éloge de son auteur.
Nous savons, en outre, qu’en no
vembre 1612, notre peintre-verrier, qua
lifié officiellement «fabricant devitraux
(glaesmacker), reçut de la municipalité de Rotterdam la com
mande d’une verrière rehaussée de cou
leurs, représentant la
Résurrection, et que cette verrière, destinée à l’église de Haestrecht, fut payée cent florins carolus, somme considérable pour l’époque b
Cette double révélation est pour nous un précieux trait de lumière. Il suffit, en effet, d’être quelque peu versé dans l’étude de la céramique,
pour comprendre que, fabriquant couramment des verres colorés, ayant à sa portée des fours, des matériaux divers, tous les moyens, en un mot, de procéder à des essais répétés, à des expériences journalières, notre Claes Jansz se soit laissé gagner par l’espoir d obtenir une matière vitrifiée, à transparence mitigée, rappelant par son aspect les céramiques translucides de l’Extrême-Orient. Pareille tentative, on le sait, devait être renou
1. Cf. Oud Memoriaal van Burgmeesteren van Rotterdam, fol. 10.
Théière en porcelaine dr Loosdrecht (M. O. L.).
Musée céramique de Limoges.