qu’ils ont appartenu au Pharaon et qu’il nous faut y voir son portrait authentique.
Que les quatre têtes représentent un même personnage, c’est ce dont nul ne doutera qui les aura vues à côté l’une de l’autre (fig. 1-4). Les dissemblances insignifiantes qu’on remarque entre elles tiennent, soit à
des détails de technique sans importance, soit à des fractures delapierre (fig. 1) ou à l’action de l’humidité (fîg. 3), soit à la façon différente dont le temps a traité les éléments rapportés des yeux. Les sourcils con
sistent en une baguette d’émail bleu, incrustée sur l’arête de l’arcade,
et l’œil proprement dit est dessiné également par un filet bleu, dans lequel sont compris une cornée en calcaire blanc rehaussé de rouge vers les coins et un iris de pierre noire. Chez les unes, le sourcil n’existe plus. Chez les autres, l’iris est tombé laissant le masque aveugle ou borgne (fig. 1-3), ou, le tout s’étant déplacé d’ensemble, l’œil entier s’est porté en avant, comme si le sujet était atteint d’un commencement de goitre exophtal
mique. Il en résulte des expressions très diverses sous lesquelles on démêle promptement le même visage, un ovale un peu long, un peu maigre vers le bas, un front plutôt étroit, un nez droit, mince à l’attache et qui se retrousse du bout presque à la Roxelane, des narines fines, bien ouvertes, avec des ailes minces et nerveuses, une lèvre supérieure courte,
Fig. 1. — Le roi Khouniatonou. Tête de canope en albâtre trouvée à Thèbes.
Que les quatre têtes représentent un même personnage, c’est ce dont nul ne doutera qui les aura vues à côté l’une de l’autre (fig. 1-4). Les dissemblances insignifiantes qu’on remarque entre elles tiennent, soit à
des détails de technique sans importance, soit à des fractures delapierre (fig. 1) ou à l’action de l’humidité (fîg. 3), soit à la façon différente dont le temps a traité les éléments rapportés des yeux. Les sourcils con
sistent en une baguette d’émail bleu, incrustée sur l’arête de l’arcade,
et l’œil proprement dit est dessiné également par un filet bleu, dans lequel sont compris une cornée en calcaire blanc rehaussé de rouge vers les coins et un iris de pierre noire. Chez les unes, le sourcil n’existe plus. Chez les autres, l’iris est tombé laissant le masque aveugle ou borgne (fig. 1-3), ou, le tout s’étant déplacé d’ensemble, l’œil entier s’est porté en avant, comme si le sujet était atteint d’un commencement de goitre exophtal
mique. Il en résulte des expressions très diverses sous lesquelles on démêle promptement le même visage, un ovale un peu long, un peu maigre vers le bas, un front plutôt étroit, un nez droit, mince à l’attache et qui se retrousse du bout presque à la Roxelane, des narines fines, bien ouvertes, avec des ailes minces et nerveuses, une lèvre supérieure courte,
Fig. 1. — Le roi Khouniatonou. Tête de canope en albâtre trouvée à Thèbes.