déjà faite ailleurs. Il ne s’agit pas ici d’appréciations généralement contradictoires — comme tous les suffrages connus jusqu à ce jour — mais de résultats acquis. Nous n’affirmerions pas d’avance qu’ils seront tous d’une parfaite concordance; mais
enfin ce sont des faits, toujours un peu plus probants que de simples opinions personnelles.
Il paraît que les musées de Berlin n’étaient pas exempts des petits inconvénients qu’on a signalés chez nous: rapts, vols, enlèvements, dégradations.
L’administration prussienne des musées a militairement augmenté le nombre des gardiens et installé des agents de police en civil, chargés d’envisager un par un les visiteurs devenus suspects à l’unanimité. Ivrognes et loqueteux furent rigoureusement exclus dès lʼentrée.
Par surcroît de mesures préventives, l’entrée devint payante trois jours par semaine dans les divers musées, les autres jours étant réservés aux artistes, étudiants, professeurs et chargés de cours. On comptait sur le produit notable de cet impôt prélevé sur le public pour payer le surcroît de frais occasionné par le surcroît de surveillance, et pour permettre aux musées de nombreux achats d’œuvres d’art anciennes et modernes.
Jusqu’à présent, le résultat est des moins encourageants. D’abord, le nombre des entrées est immédiatement tombé à l’étiage le plus bas, bien quʼon eût augmenté la durée des séances publiques etgratuites pour compenser la suppression de plusieurs journées. La recette ne paraît pas couvrir le supplément de dépense qui résulte de toutes ces améliorations.
Quant aux achats supplémentaires de chefs-d’œuvre, il y faut renoncer; c’est un espoir complètement déçu.
M. le Directeur général des musées berlinois a bien voulu communiquer à l’Echo de Paris lʼimpression que lui laissent ces premiers essais; la voici telle qu’elle a été donnée:
« Le danger de vol est plus grand les jours payants que les jours gratuits. Les voleurs de tableaux ne sont pas, en général, de pauvres hères, mais plutôt d’habiles escrocs. Ils n’hésitent pas à dépenser un mark le lundi, ou cinquante pfennings le mardi et le mercredi, pour pénétrer dans les musées les jours où la surveillance est moins générale et moins sévère, parce que le public et les gardiens y sont moins nombreux. »
Il résulterait de là que cʼest principalement les jours payants qu’il faudrait augmenter la surveillance, doubler le nombre des agents et gardiens. D’où l’on serait tenté de con
clure assez logiquement que les entrées payantes, loin d’être un remède, seraient plutôt un encouragement au vol et aux enlèvements.
Les promoteurs de cette conception nouvelle ne s’attendaient guère à celle-là.


LA TOUR-HORLOGE DE SOUTHWARK


Il a été inauguré, le 15 juillet dernier, par le Lord-Mayor de Londres, une tour-horloge de 18m, 10 de hauteur, qui a été con
struite par M. Jan F. Groll B. L, architecte. Ce monument a été érigé, dans le quartier de Southwark, sur un carrefour qui s’appelle Saint-George’s Circus, à l’emplacement d’un vieil obélisque transporté récemment à l’entrée de l’hôpital de Bethlem, dans un autre district de la capitale.
Cette construction est originale; elle affecte un caractère artistique qui nous autorise à en parler ici. L’auteur est, d’ailleurs, un architecte très connu en Angleterre; son talent est
Plan du Dôme. Demi-plan en F.
Demi-plan en E. Demi-plan en D.
Demi-plan en C. — Chambre de l’horloge. Demi-plan en B.
Demi-plan en A.