travaux du pavillon central. Cette façade, ainsi exécutée à •plusieurs reprises par des mains différentes, offre une particularité assez curieuse: les trois corps de bâtiments, de ce
côté, ne sont pas en alignement. Lorsqu on examine de l une des extrémités, on constate l’existence d’un coude très marqué qui, fort heureusement, n’est plus sensible lorsqu’on regarde en face. A l’intérieur existent des irrégularités analogues; on trouve, par exemple, des murs aboutissant, d’une façon inattendue, à l’intérieur des baies. Tout ceci est la consé
quence des travaux repris après plusieurs incendies par divers architectes.
Sur la rue de Valois, vis-à-vis la cour des Fontaines, existe un pavillon en saillie polygonale qui doit être l’un des plus anciennement construits; on y découvre simultanément quelques traces des formes Louis XV, mais tranquillisées en quel
que sorte et encadrées déjà dans les formes rectangulaires et rectilignes du Louis XVI.
A l’intérieur du palais, la majeure partie de l’ancienne décoration a disparu; elle a été rétablie, après 1871, dans un caractère très différent. Fort heureusement, le grand escalier d’honneur fut épargné: il est de Contant dʼIvry; la ferron
nerie, d’une grande beauté, est de Corbin; elle date de 1763. La perspective peinte en grisaille sur le mur est de Machy; les groupes d’enfants garnissant la rampe sont de Defernex.
Dans la décoration des pièces qui ont échappé a lʼincendie, on constatera encore l’apparition de quelques formes légère
ment inspirées du style Louis XV, promptement remplacées par les formes nouvelles.
Le Jardin nu Palais-Royal, tel que nous le connaissons aujourd hui, avec son enceinte de bâtiments uniformes, fut créé par Louis, de 1781 à 1786. Le jardin du Palais-Cardinal était primitivement plus vaste, puisqu’il occupait le terrain où furent élevées les constructions en bordure et celui des rues adjacentes. Des maisons qui l’entouraient alors et qui
datent du xvIIe siècle, il ne reste actuellement que celle où se trouve l’antique restaurant du Bœuf à la Mode; elle a conservé
les balcons à lourdes consoles d’où lʼon prenait vue sur le jardin même; elle en est aujourd’hui séparée par la rue de Valois et par les bâtiments qui bordent le jardin.
Le centre de celui-ci fut longtemps occupé, au xvIIe siècle, par une véritable forteresse, avec fossés, bastions en minia
ture, qui avait été érigée pour lʼéducation militaire de Louis XIV enfant. Lorsque le duc d’Orléans vendit une partie de ses terrains, rien de semblable n’existait plus; mais bientôt fut créé
un très vaste cirque souterrain, dépassant toutefois le niveau du sol, ce qui avait permis un suffisant éclairage par le haut. Depuis, il a été remplacé par le bassin et des parterres.
Quelque uniforme que paraisse l’ordonnance créée par Louis, elle est animée par la variété des bas-reliefs et des attributs qui la décorent. Ils se répètent symétriquement, il est vrai, sur les deux moitiés de l’enceinte; mais pour chacune d elles il n’est pas un seul motif qui soit répété. Quand on l’examine avec quelque attention, cette diversité est extraordinaire.
Le Portail du couvent des Théatins, sur l’ancienne rue de Bourbon, aujourd hui rue de Lille, est de Desmaisons. C’est vers 1747 que le Dauphin, père de Louis XVI, fournit les fonds nécessaires pour élever ce portail d’un côté, ainsi qu’un autre portail, sur le quai voisin. Le couvent occupait tout le terrain compris entre les deux, terrain qui est occupé actuellement par les ateliers et bureaux du Moniteur et du Journal officiel.
La Chapelle de Panthémont (ou PantÉmont), actuellement temple calviniste, est la chapelle bâtie de 1747 a 1756, par Contant d’Ivry, pour le couvent de ce nom qui est devenu la caserne de Bellechasse. Elle se trouve aujourd’hui avoir deux entrées: l une sur la cour de la caserne, lʼautre vis-a-vis, sur
la rue de Grenelle. Nous reproduisons l’une et l’autre ainsi qu une troisième entrée qui desservait directement le couvent et se trouve actuellement enclavée dans les bâtiments voisins.
La première pierre avait été posée dès 1745.
L’Église DE Saint-Silpice a traversé de nombreuses vicissi
tudes; de tous temps elle fut trop petite. Sur l’emplacement de
Église Saint-Sulpice. — Chapelle des Fonts Baptismaux.
côté, ne sont pas en alignement. Lorsqu on examine de l une des extrémités, on constate l’existence d’un coude très marqué qui, fort heureusement, n’est plus sensible lorsqu’on regarde en face. A l’intérieur existent des irrégularités analogues; on trouve, par exemple, des murs aboutissant, d’une façon inattendue, à l’intérieur des baies. Tout ceci est la consé
quence des travaux repris après plusieurs incendies par divers architectes.
Sur la rue de Valois, vis-à-vis la cour des Fontaines, existe un pavillon en saillie polygonale qui doit être l’un des plus anciennement construits; on y découvre simultanément quelques traces des formes Louis XV, mais tranquillisées en quel
que sorte et encadrées déjà dans les formes rectangulaires et rectilignes du Louis XVI.
A l’intérieur du palais, la majeure partie de l’ancienne décoration a disparu; elle a été rétablie, après 1871, dans un caractère très différent. Fort heureusement, le grand escalier d’honneur fut épargné: il est de Contant dʼIvry; la ferron
nerie, d’une grande beauté, est de Corbin; elle date de 1763. La perspective peinte en grisaille sur le mur est de Machy; les groupes d’enfants garnissant la rampe sont de Defernex.
Dans la décoration des pièces qui ont échappé a lʼincendie, on constatera encore l’apparition de quelques formes légère
ment inspirées du style Louis XV, promptement remplacées par les formes nouvelles.
Le Jardin nu Palais-Royal, tel que nous le connaissons aujourd hui, avec son enceinte de bâtiments uniformes, fut créé par Louis, de 1781 à 1786. Le jardin du Palais-Cardinal était primitivement plus vaste, puisqu’il occupait le terrain où furent élevées les constructions en bordure et celui des rues adjacentes. Des maisons qui l’entouraient alors et qui
datent du xvIIe siècle, il ne reste actuellement que celle où se trouve l’antique restaurant du Bœuf à la Mode; elle a conservé
les balcons à lourdes consoles d’où lʼon prenait vue sur le jardin même; elle en est aujourd’hui séparée par la rue de Valois et par les bâtiments qui bordent le jardin.
Le centre de celui-ci fut longtemps occupé, au xvIIe siècle, par une véritable forteresse, avec fossés, bastions en minia
ture, qui avait été érigée pour lʼéducation militaire de Louis XIV enfant. Lorsque le duc d’Orléans vendit une partie de ses terrains, rien de semblable n’existait plus; mais bientôt fut créé
un très vaste cirque souterrain, dépassant toutefois le niveau du sol, ce qui avait permis un suffisant éclairage par le haut. Depuis, il a été remplacé par le bassin et des parterres.
Quelque uniforme que paraisse l’ordonnance créée par Louis, elle est animée par la variété des bas-reliefs et des attributs qui la décorent. Ils se répètent symétriquement, il est vrai, sur les deux moitiés de l’enceinte; mais pour chacune d elles il n’est pas un seul motif qui soit répété. Quand on l’examine avec quelque attention, cette diversité est extraordinaire.
Le Portail du couvent des Théatins, sur l’ancienne rue de Bourbon, aujourd hui rue de Lille, est de Desmaisons. C’est vers 1747 que le Dauphin, père de Louis XVI, fournit les fonds nécessaires pour élever ce portail d’un côté, ainsi qu’un autre portail, sur le quai voisin. Le couvent occupait tout le terrain compris entre les deux, terrain qui est occupé actuellement par les ateliers et bureaux du Moniteur et du Journal officiel.
La Chapelle de Panthémont (ou PantÉmont), actuellement temple calviniste, est la chapelle bâtie de 1747 a 1756, par Contant d’Ivry, pour le couvent de ce nom qui est devenu la caserne de Bellechasse. Elle se trouve aujourd’hui avoir deux entrées: l une sur la cour de la caserne, lʼautre vis-a-vis, sur
la rue de Grenelle. Nous reproduisons l’une et l’autre ainsi qu une troisième entrée qui desservait directement le couvent et se trouve actuellement enclavée dans les bâtiments voisins.
La première pierre avait été posée dès 1745.
L’Église DE Saint-Silpice a traversé de nombreuses vicissi
tudes; de tous temps elle fut trop petite. Sur l’emplacement de
Église Saint-Sulpice. — Chapelle des Fonts Baptismaux.