théâtrale, c’est possible, mais féerique, c est indéniable. Lʼéclairage de l’intérieur des palais est remarquable. L’illumi
nation extérieure a fait l’admiration du public; elle s’étend,
cette année, en arceaux multicolores, tout le long de l’avenue des Champs-Élysées, depuis la place de la Concorde jusqu’au Rond-point.
Le bâtiment des Invalides couvre, cette année, une superficie de 20. 000 mètres carrés. Une porte monumentale a été construite à l’extrémité du Pont Alexandre, sur la rive gauche; elle forme avec les pylones du pont un motif décoratif triom
phal. Cette entrée principal donne accès à un grand hall rectangulaire de 125 mètres de longueur et 20 mètres de largeur,
à la suite duquel se trouve une salle de 58 mètres de longueur sur 20 mètres. Quantité dʼexposants ont pris place dans ces
deux vastes emplacements, qui sont comme le vestibule et lʼantichambre du bâtiment d’exposition.
Cette annexe est une construction provisoire très remarquable, qui répond parfaitement à sa destination. Elle a été érigée en quelques semaines, ce qui constitue un tour de force. Fermes métalliques, poteaux, colonnes, murs et cloisons, et accessoires divers sont facilement démontables; ils sont installés — tout en fer et en bois — de manière à être remployés à la construction de hangars de dimensions normales.
Le plan que nous publions montre la disposition donnée au bâtiment annexe de l’Esplanade des Invalides; il nous dispense de toute description, montrant clairement l’aménagement des stands, limités par des allées longitudinales et transversales. Le terrain a été parfaitement utilisé, tout en ménageant les dégagements indispensables pour assurer l’entrée, la circulation et l’évacuation d’une foule nombreuse de visiteurs. Vingt Portes, vastes et larges, ouvertes dans les façades, assurent le mouvement du public. Une estrade a été montée au centre du bâtiment, et des appentis, construits contre les façades latérales, à côté de la rue de lʼUniversité, abritent les water-closets, urinoirs et dépendances pour les divers services de la construction. L’éclairage, la distribution d’eau, et le service d’in
cendie ont donné lieu à des études très sérieuses; ces installations ne laissent rien à désirer.
Le Commissaire général a donné à un de nos confrères quotidiens des renseignements très complets et des statistiques précises sur la « Décennale » et les expositions qui l’ont pré
cédée. Personne n’est mieux qualifié que M. Gustave Rives pour parler des divers Salons de l’auto; c’est, en effet, la dixième année que l’actif et habile architecte organise la foire de l’automobile. Il fit ses débuts, aux Tuileries, en juin 1898, époque à laquelle 340 exposants se groupèrent sous une vaste tente dont la superficie totale atteignait à peine
5. 000 mètres carrés. Ces chiffres marquent les débuts modestes de l’importante entreprise, qui, transportée en 1901, au Grand Palais, s’accrut d’année en année.
En ces dix dernières années, le nombre des exposants est passé de 340 à 1. 400. La superficie totale a été portée à
40. 000 mètres carrés. Les bâtiments qui, au début, donnaient asile à 4 millions de francs de produits, durent en hospitaliser pour 40 millions en 1907; la fortune importante que repré
sente l’ensemble des objets exposés explique les précautions prises pour assurer un service d’incendie très complet.
En 1898, 140. 000 personnes s’étaient présentées aux guichets des Tuileries; en 1901, 150. 000 visiteurs pénétrèrent au Grand Palais. L’an dernier, 450. 000 entrées payantes furent encais
sées aux tourniquets de l’exposition. Le grand nombre de visiteurs est une des préoccupations de l’architecte, qui a calculé, cette année, les dégagements en vue d’une popula
tion moyenne de 30. 000 visiteurs payants par jour, soit 600. 000 pendant la durée de l’exposition, qui, d’après le Commissaire général, doit être considérée comme « le thermomètre exact « avec lequel se peut mesurer la belle industrie que la France « a créée, imposée au monde, et dont elle garde toujours le « meilleur pour elle ». Luc Trimeur.
Plan d’ensemble de l’Exposition de l’Automobile à l’Esplanade des Invalides.
nation extérieure a fait l’admiration du public; elle s’étend,
cette année, en arceaux multicolores, tout le long de l’avenue des Champs-Élysées, depuis la place de la Concorde jusqu’au Rond-point.
Le bâtiment des Invalides couvre, cette année, une superficie de 20. 000 mètres carrés. Une porte monumentale a été construite à l’extrémité du Pont Alexandre, sur la rive gauche; elle forme avec les pylones du pont un motif décoratif triom
phal. Cette entrée principal donne accès à un grand hall rectangulaire de 125 mètres de longueur et 20 mètres de largeur,
à la suite duquel se trouve une salle de 58 mètres de longueur sur 20 mètres. Quantité dʼexposants ont pris place dans ces
deux vastes emplacements, qui sont comme le vestibule et lʼantichambre du bâtiment d’exposition.
Cette annexe est une construction provisoire très remarquable, qui répond parfaitement à sa destination. Elle a été érigée en quelques semaines, ce qui constitue un tour de force. Fermes métalliques, poteaux, colonnes, murs et cloisons, et accessoires divers sont facilement démontables; ils sont installés — tout en fer et en bois — de manière à être remployés à la construction de hangars de dimensions normales.
Le plan que nous publions montre la disposition donnée au bâtiment annexe de l’Esplanade des Invalides; il nous dispense de toute description, montrant clairement l’aménagement des stands, limités par des allées longitudinales et transversales. Le terrain a été parfaitement utilisé, tout en ménageant les dégagements indispensables pour assurer l’entrée, la circulation et l’évacuation d’une foule nombreuse de visiteurs. Vingt Portes, vastes et larges, ouvertes dans les façades, assurent le mouvement du public. Une estrade a été montée au centre du bâtiment, et des appentis, construits contre les façades latérales, à côté de la rue de lʼUniversité, abritent les water-closets, urinoirs et dépendances pour les divers services de la construction. L’éclairage, la distribution d’eau, et le service d’in
cendie ont donné lieu à des études très sérieuses; ces installations ne laissent rien à désirer.
Le Commissaire général a donné à un de nos confrères quotidiens des renseignements très complets et des statistiques précises sur la « Décennale » et les expositions qui l’ont pré
cédée. Personne n’est mieux qualifié que M. Gustave Rives pour parler des divers Salons de l’auto; c’est, en effet, la dixième année que l’actif et habile architecte organise la foire de l’automobile. Il fit ses débuts, aux Tuileries, en juin 1898, époque à laquelle 340 exposants se groupèrent sous une vaste tente dont la superficie totale atteignait à peine
5. 000 mètres carrés. Ces chiffres marquent les débuts modestes de l’importante entreprise, qui, transportée en 1901, au Grand Palais, s’accrut d’année en année.
En ces dix dernières années, le nombre des exposants est passé de 340 à 1. 400. La superficie totale a été portée à
40. 000 mètres carrés. Les bâtiments qui, au début, donnaient asile à 4 millions de francs de produits, durent en hospitaliser pour 40 millions en 1907; la fortune importante que repré
sente l’ensemble des objets exposés explique les précautions prises pour assurer un service d’incendie très complet.
En 1898, 140. 000 personnes s’étaient présentées aux guichets des Tuileries; en 1901, 150. 000 visiteurs pénétrèrent au Grand Palais. L’an dernier, 450. 000 entrées payantes furent encais
sées aux tourniquets de l’exposition. Le grand nombre de visiteurs est une des préoccupations de l’architecte, qui a calculé, cette année, les dégagements en vue d’une popula
tion moyenne de 30. 000 visiteurs payants par jour, soit 600. 000 pendant la durée de l’exposition, qui, d’après le Commissaire général, doit être considérée comme « le thermomètre exact « avec lequel se peut mesurer la belle industrie que la France « a créée, imposée au monde, et dont elle garde toujours le « meilleur pour elle ». Luc Trimeur.
Plan d’ensemble de l’Exposition de l’Automobile à l’Esplanade des Invalides.