Si vous partagez cette manière de voir, je vous serai obligé, Monsieur le Directeur, de mettre ces réflexions très vulgaires sous les yeux de vos lecteurs. D. G.
— Puisque notre correspondant connaît et constate notre éclectisme habituel, comme il dit, il ne doit pas douter que ses observations ne prennent leur place dans les colonnes du journal.
Elles seraient contraires à nos propres opinions sur ce sujet délicat, que nous n’hésiterions pas davantage. Toute con
tradiction est sûre d’étre accueillie ici, où nous ne cherchons qu’à dégager par-ci par-là quelque vérité plus ou moins facile à discerner.
Nous n’avons d ailleurs, dans la circonstance, aucun motif d’hésitation, car ces remarques nous semblent fort raisonnables. N. D. L. R.


Villa de M. G. à Valence (Drôme)


PLANCHE 19
La villa de style provençal que nous publions aujourd hui, est une habitation très confortable au point de vue de sa distribution intérieure. C’est la villa construite pour un proprié
taire fortuné, qui a voulu pour lui et ses invités toutes les commodités et les agréments d’une habitation de plaisance. Le plan a été conçu et exécuté sur des dimensions telles, que toutes les pièces sont spacieuses et éclairées abondamment, se trouvant toutes en façade.
Au rez-de-chaussée nous trouvons un vestibule d’entrée, communiquant avec un grand hall qui donne accès au grand et au petit salon, à un cabinet de travail et à une bibliothèque.
La salle à manger est séparée du grand salon par le vestibule; l’office, la cuisine et la salle à manger des domestiques lui font suite.
Le service a une entrée et un escalier d’accès à l’étage. Des water-closets êt un lavabo sont aménagés au rez-de-chaussée.
Un ascenseur conduit à lʼétage réservé entièrement à l’habitation, ou chaque chambre est munie de son cabinet de toilette.


LES MUSÉES DE PROVINCE


Voici les vœux présentés par la sous-commission artistique qui ont été adoptés par la commission des musées.
I. — Que la législation fixée par la commission sur les rapports des musées de province et de l’État soit intégralement appliquée, avec une fermeté soutenue.
II. — Que le Parlement porte de 20. 000 à 100. 000 francs le crédit du chapitre xxxvIII du budget des Beaux-Arts sur les subventions aux musées de province, ce qui faciliterait singulièrement la publication des catalogues.
III. — Que le crédit de l’inventaire des richesses d’art de la France soit maintenu avec les 20. 000 francs d’augmentation du budget de 1907.
IV. — Que l’obligation pour les musées dépositaires d’œuvres appartenant à l’État d’inscrire à leur budget un chapitre pour l’entretien, le gardiennage et la conservation soit strictement imposée, sous peine du retrait des œuvres en dépôt.
V. — Que l’administration centrale tienne la main à la rédaction des inventaires et à la publication des catalogues, décidant qu’il ne sera plus envoyé une seule œuvre aux musées qui nʼauraient pas satisfait à cette double mesure au 31 décembre 1909. La mauvaise volonté dûment constatée des municipalités en cause amènerait le retrait de tout ou partie des œuvres en dépôt.
VI. — Que les départements et les villes soient, dès lors, invités à exécuter dans la mesure des disponibilités budgé
taires les travaux reconnus indispensables par l’inspection des musées en vue de l’isolement des collections, du chauffage central des salles ou galeries et de la disparition totale des risques d’humidité et des causes dʼincendie.
VII. — Qu’il soit constitué au sous-secrétariat d’État un fichier central qui reproduise ses fiches, avec documents photogra
phiques à l’appui, quand il y aura lieu, les inventaires des mu
sées de province, sous le contrôle scientifique et artistique de la commission de l’inventaire des richesses d’art de la France.
VIII. — Que l’administration provoque la création de musées régionaux historiques, ethnographiques et d’art pratique, comme il a été déjà fait à Arles, Saint-Jean-de-Luz, Niort, Quimper, Tulle, Honfleur et Saint-Omer.
IX. — Quʼil soit rappelé aux préfets que le décret-loi de 1852 est toujours en vigueur; que la nomination des conser
vateurs et conservateurs-adjoints qui est à leur signature doit s’accorder désormais avec les nouvelles prescriptions.
X. — Que le décret du 24 janvier 1882, qui prévoyait dans l’école du Louvre une école d’administration des musées, soit remis en vigueur sur ce point et que l’enseignement général de lʼhistoire de l’art y soit complété par des exercices pratiques et par un enseignement sur lʼadministration des musées.