Et nous ne demandons pas mieux, comme nous disions, que de voir la jeune école se préparer sérieusement à résoudre le problème que doit lui poser l inévitable, annoncé par notre correspondant.
Encore faudrait-il être bien sûr que ce qui fut inévitable là-bas, le sera également ici. A vrai dire, il y a quelques raisons d’en douter. Mais, comme tout peut arriver, nous n’insistons pas.


L’ÉLECTRICITÉ A L’HOTEL-DIEU


M. Charles Tantet a déposé, lors de la séance du 22 novembre, sur le bureau du Conseil municipal de Paris, une proposition relative à l installation de l’éclairage électrique à l’Hôtel-Dieu.
On peut être quelque peu rêveur, comme le dit l’auteur du mémoire, lorsqu’on songe que l’établissement de Fresnes est éclairé à l électricité, alors que l’Hôtel-Dieu ne lʼest pas encore. L’éclairage de ce grand hôpital est, d’ailleurs, aussi défectueux que suranné; il constitue même un danger très grand pour le monument et le personnel qu’il abrite, car l’incendie y est une menace permanente.
Les salles, couloirs et dépendances sont éclairés au moyen de canalisations de gaz, très insuffisantes dans certains endroits; les becs à flamme libre y sont nombreux. Le per
sonnel logé se sert, dans les chambres et même dans certains appartements, de pétrole, d’alcool ou de bougie; car les cou
loirs desservant les chambres sont seuls pourvus d’appareils à gaz.
L’incendie est toujours à craindre avec l emploi de flammes libres. Le sinistre pourrait être fort grave ici. Le feu, en effet,
prendrait rapidement une activité très grande, en raison de la disposition même des locaux; il serait alimenté — cela n’est pas douteux — par le vaste courant dʼair fourni par lʼescalier principal. Le personnel, comme le constale M. Tan
tet, bloqué dans les chambres, n’aurait d’autres ressources que de se sauver par les vasistas, qui, en raison de leur hau
teur, — plus de 2 mètres, — rendent l’évasion difficile, disons mêmeimpossible.
L’absence d’électricité à l’Hôtel-Dieu ne manque pas de surprendre les médecins et savants étrangers. Tous ces visiteurs s’en étonnent, et ne cachent souvent pas leur surprise;
ils s’attendent à trouver, dans ce grand hôpital parisien, une installation de premier ordre et ils sont obligés de constater l absence complète de tout service électrique.
Le corps médical de lʼhôpital réclame ainsi que tous les chefs de service, M. Guinard en tête. Les architectes voudraient mais ne peuvent. Ils demandent tous, médecins, ad
ministrateurs et architectes, l’installation prochaine de l’électricité, sans laquelle ils se trouvent dans l’impossibilité ab
solue d installer un de ces laboratoires de radiographie, dont la nécessité dans un grand hôpital n’est plus à démontrer. Les pompiers insistent aussi.
Et les malades qui, souffrant de fractures, sont transbahutés au service radiographique de la Salpêtrière et ramenés à l’Hôtel-Dieu; si on les consultait, ceux-là? Ils demanderaient aussi lʼélectricité à lʼHôtel-Dieu. Quʼils prennent patience! Le rapport de M. Tantet a été renvoyé à la cinquième Commis
sion et à l’Administration. Le projet aboutira peut-être un jour.
Luc Trimeur.


Usine à Granges-lès-Valence (Drôme)


PLANCHES 22 ET 23
Cette usine destinée à la teinture et au nettoyage des étoffes comporte certaines particularités de construction qui la dis
tinguent des types généralement usités. Sa situation sur une voie très fréquentée au débouché dʼun pont sur le Rhône, entre Valence et Granges-lès-Valence, bourg sur la rive droite du
Usine de teinture. — Plan: Échelle de 0m, 004.