figurent en ces sortes de cérémonies et leurs noms sont répétés par toutes les trompettes de la Renommée; les distinctions jionorifiques se répartissent entre les autorités locales, petites ou grandes ; mais l’auteur du monument est généralement onblié au milieu des félicitations réciproques. L’exception méritait d être signalée.
***
Nous voyons avec plaisir que le même journal signale également l’originalité du nouveau théâtre qu’il considère comme un modèle en son genre.
Tout 1 édifice, à l’exception toutefois des façades, est en ciment armé; c’est, ajoufce-on, la première application du nou
veau procédé à ce genre spécial d’édifices. Cet emploi nous semble fort bien justifié de cette façon : les adversaires du ciment armé eux-mêmes ne trouveront, probablement rien à redire lorsqu il constitue l’armature intérieure,et approuveront que, pour les façades, l’architecte ait conservé les matériaux ordinaires qui semblent se prêter mieux à la décoration nécessaire.
« Galeries, planchers, loges, balcons, murs de scène, magasin de décors deviennent ainsi absolument incombustibles, ce qui constitue déjà un notable avantage. »
Lanouvelle salle contient un millier déplacés; elle a 15 sur 10 mètres. Ces dimensions sont analogues à celles du Vaude
ville, jadis construit à Paris par Magne; le théâtre n est donc nullement d’importance secondaire. La , scène, de son côté, à 16 sur 11 mètres. Les dégagements sont assez vastes, ainsique les nombreux escaliers, pour permettre la prompte sortie des spectateu rs.
Des vestiaires, toilettes et lavabos existent à chaque étage et de chaque côté. On sait que l’établissement des vestiaires est aujourd’hui l une des questions qui doivent le plus attirer l’attention de l’architecte; car, à peu près partout, ccs ves
tiaires occupaient jusqu’à présent une partie des couloirs qui
deviennent ainsi impraticables au moment où la foule cherche à s’échapper pour gagner la sortie. Il est à Paris telles salles, accompagnées cependant do véritables cours-jardins, où,mal
gré tant d’espace libre, la sortie de vient momentanément impos. sible par suite de la très mauvaise disposition des vestiaires. Le mal est encore pire dans tous les théâtres un peu anciens.
L’adjonction de toilettes, et même de lavabos, est devenue une véritable nécessité depuis qu’existe le conflit entre les gigantesques chapeaux féminins et les spectateurs. Chaque année, on espère qu’une réaction de la mode ramènera des couvre-chefs minuscules, et chaque année ils subissent cependant un nouvel accroissement. Il y a là un véritable entê
tement des modistes, qui décident en dernier ressort et ne veulent pas s incliner devant les tumultueuses manifestations du public masculin. Jusqu’à présent la victoire est restée aux chapeaux et il est probable qu’elle persistera longtemps encore à se maintenir du même côté.
Il faut donc transiger et accorder les cabinets de toilette où les dames pourront, tout au moins,transl ormerleurscoiffures.
Dans la salle encore tout point d’appui est supprimé et fait disparaître tout obstacle à la vue; d’étage en étage, les galeries et balcons, sont disposés en amphithéâtre rappelant la disposition antique; ce qui améliore la vue pour les places de côté.
Ajoutons que l’acoustique a paru bonne, et l on sait combien il est difficile d obtenir ce résultat.
En ce qui concerne la partie architecturale décorative, le journal se déclare très satisfait ;
La façade, dit-il, d’une architecture très monumentale avec ses trois larges baies aux colonnes accouplées, suit la courbe du foyer ovale et se silhouette en coupole légère sur le ciel; deux loggias arrondies, — sortes de salons de repos, — atte
nant au foyer, sont couronnées de lyres décoratives avec gaines et mascarons sculptés par le statuaire Lamourdedieu. Deux importantes statues : « La Musique » et « La Comédie », des sculpteurs Descomps et Bourlange, aux extrémités d’un
balcon en fer forgé, et deux beaux groupes d’enfants, dus au ciseau du décorateur Bacqué, complètent très heureusement ce monument.
.Comœdia ajoute enfin : M. G. Tronchet a pu utiliser ainsi « les études si complètes qu il a faites sur la question aussi bien en France qu’à l étranger, et spécialement en Allemagne. Il a pu mettre en pratique, au théâtre d’Agen, certaines idées intéressantes de M. P. Gailhard, l ancien directeur de l’Opéra,
avec qui il avait étudié un projet, resté à l’état... de projet et moins heureux que celui d’Agen.
Le journal conclut en souhaitant la reconstruction, d’après des données semblables à celles du théâtre d’Agen, de la plu
part de nos scènes. Ce vœu est louable, mais il estmalheureusement destiné à rester platonique. Mais si l on se décide un jour à édifier enfin les salles nouvelles dont on parle toujours sans y penser jamais, au moins sérieusement, le précédent sera bon à consulter.
A PARIS
(Planches 82 et 83.)
Installation d un salon de repos et d’une salle de restaurant
au rurk.au central Gutenberh.
Notre actuel sous-secrétaire d Etat des Postes, M. Simyan, est un vrai père pour les demoiselles des Téléphones; il vient d acquérir un titre de plus à leur affectueuse reconnaissance, en faisant aménager, au Bureau central de la rue Gutenberg,
un Salon de repos dont la création sera pour elles un véritable bienfait. Quand ces demoiselles avaient besoin de quelques instants de délassement, dans les changements de service, pour calmer leurs nerfs surexcités par les fatigues de la pro
fession, elles n’avaient d’autre ressource que d’aller respirer l’air dos couloirs ou de s’asseoir sur les marches de l’escalier,
exposées ainsi aux plus fâcheux courants d’air. Elles auront désormais, pour ces courtes récréations, un local clair, coquet, presque luxueux.
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Nous voyons avec plaisir que le même journal signale également l’originalité du nouveau théâtre qu’il considère comme un modèle en son genre.
Tout 1 édifice, à l’exception toutefois des façades, est en ciment armé; c’est, ajoufce-on, la première application du nou
veau procédé à ce genre spécial d’édifices. Cet emploi nous semble fort bien justifié de cette façon : les adversaires du ciment armé eux-mêmes ne trouveront, probablement rien à redire lorsqu il constitue l’armature intérieure,et approuveront que, pour les façades, l’architecte ait conservé les matériaux ordinaires qui semblent se prêter mieux à la décoration nécessaire.
« Galeries, planchers, loges, balcons, murs de scène, magasin de décors deviennent ainsi absolument incombustibles, ce qui constitue déjà un notable avantage. »
Lanouvelle salle contient un millier déplacés; elle a 15 sur 10 mètres. Ces dimensions sont analogues à celles du Vaude
ville, jadis construit à Paris par Magne; le théâtre n est donc nullement d’importance secondaire. La , scène, de son côté, à 16 sur 11 mètres. Les dégagements sont assez vastes, ainsique les nombreux escaliers, pour permettre la prompte sortie des spectateu rs.
Des vestiaires, toilettes et lavabos existent à chaque étage et de chaque côté. On sait que l’établissement des vestiaires est aujourd’hui l une des questions qui doivent le plus attirer l’attention de l’architecte; car, à peu près partout, ccs ves
tiaires occupaient jusqu’à présent une partie des couloirs qui
deviennent ainsi impraticables au moment où la foule cherche à s’échapper pour gagner la sortie. Il est à Paris telles salles, accompagnées cependant do véritables cours-jardins, où,mal
gré tant d’espace libre, la sortie de vient momentanément impos. sible par suite de la très mauvaise disposition des vestiaires. Le mal est encore pire dans tous les théâtres un peu anciens.
L’adjonction de toilettes, et même de lavabos, est devenue une véritable nécessité depuis qu’existe le conflit entre les gigantesques chapeaux féminins et les spectateurs. Chaque année, on espère qu’une réaction de la mode ramènera des couvre-chefs minuscules, et chaque année ils subissent cependant un nouvel accroissement. Il y a là un véritable entê
tement des modistes, qui décident en dernier ressort et ne veulent pas s incliner devant les tumultueuses manifestations du public masculin. Jusqu’à présent la victoire est restée aux chapeaux et il est probable qu’elle persistera longtemps encore à se maintenir du même côté.
Il faut donc transiger et accorder les cabinets de toilette où les dames pourront, tout au moins,transl ormerleurscoiffures.
Dans la salle encore tout point d’appui est supprimé et fait disparaître tout obstacle à la vue; d’étage en étage, les galeries et balcons, sont disposés en amphithéâtre rappelant la disposition antique; ce qui améliore la vue pour les places de côté.
Ajoutons que l’acoustique a paru bonne, et l on sait combien il est difficile d obtenir ce résultat.
En ce qui concerne la partie architecturale décorative, le journal se déclare très satisfait ;
La façade, dit-il, d’une architecture très monumentale avec ses trois larges baies aux colonnes accouplées, suit la courbe du foyer ovale et se silhouette en coupole légère sur le ciel; deux loggias arrondies, — sortes de salons de repos, — atte
nant au foyer, sont couronnées de lyres décoratives avec gaines et mascarons sculptés par le statuaire Lamourdedieu. Deux importantes statues : « La Musique » et « La Comédie », des sculpteurs Descomps et Bourlange, aux extrémités d’un
balcon en fer forgé, et deux beaux groupes d’enfants, dus au ciseau du décorateur Bacqué, complètent très heureusement ce monument.
.Comœdia ajoute enfin : M. G. Tronchet a pu utiliser ainsi « les études si complètes qu il a faites sur la question aussi bien en France qu’à l étranger, et spécialement en Allemagne. Il a pu mettre en pratique, au théâtre d’Agen, certaines idées intéressantes de M. P. Gailhard, l ancien directeur de l’Opéra,
avec qui il avait étudié un projet, resté à l’état... de projet et moins heureux que celui d’Agen.
Le journal conclut en souhaitant la reconstruction, d’après des données semblables à celles du théâtre d’Agen, de la plu
part de nos scènes. Ce vœu est louable, mais il estmalheureusement destiné à rester platonique. Mais si l on se décide un jour à édifier enfin les salles nouvelles dont on parle toujours sans y penser jamais, au moins sérieusement, le précédent sera bon à consulter.
LES BUREAUX DES TELEPHONES
A PARIS
(Planches 82 et 83.)
Installation d un salon de repos et d’une salle de restaurant
au rurk.au central Gutenberh.
Notre actuel sous-secrétaire d Etat des Postes, M. Simyan, est un vrai père pour les demoiselles des Téléphones; il vient d acquérir un titre de plus à leur affectueuse reconnaissance, en faisant aménager, au Bureau central de la rue Gutenberg,
un Salon de repos dont la création sera pour elles un véritable bienfait. Quand ces demoiselles avaient besoin de quelques instants de délassement, dans les changements de service, pour calmer leurs nerfs surexcités par les fatigues de la pro
fession, elles n’avaient d’autre ressource que d’aller respirer l’air dos couloirs ou de s’asseoir sur les marches de l’escalier,
exposées ainsi aux plus fâcheux courants d’air. Elles auront désormais, pour ces courtes récréations, un local clair, coquet, presque luxueux.