M. K. Binet, l architecte magicien qui a, dernièrement, en deux nuits et un jour, métamorphosé le bureau de poste de la Madeleine, a présidé à l’installation de ce salon. On devine que, tout en gardant une note de simplicité charmante, il a conçu et fait exécuter une décoration du meilleur goût.
M. Binet a utilisé pour cela une cour qui servait de remise aux voitures de l’administration. Sur un ancien mur de fonda
tion d’un bâtiment démoli, il a édifié une construction légère en ciment armé. C’est en plan une moitié d’hexagone irrégu
lier, avec un léger excédent : trois bow-windows, un sur le grand côté, les deux autres sur les petits côtés, agrandissent la surface et donnent au plan une forme pittoresque et ori
ginale. Les points d’appui de celte construction sont ou sur le mur ancien ou en encorbellement de ce mur.
Au rez-de-chaussée est aménagée, à côté d un vestiaire, une salle de restaurant ou réfectoire. La salle est confortable, claire et riante. Une dizaine de tables y sont installées pour les repas ou collations. Sur une autre table plus vaste sont placés des fourneaux à gaz pour préparer les repas commandés par les employées el aussi pour réchauffer les aliments qu’elles appor
tent du dehors. Dans une sorte de comptoir, un percolateur pour la préparation du café. La salle est éclairée par de larges fenêtres et par un dallage en prismes Luminus, prenant jour dans le salon du 1er étage.
D un palier du grand escalier, les quelques marches d un élégant escalier en bois donnent accès dans ce Salon de repos.
C’est, éclairé largement pat un plafond lumineux en verre cathédrale, un hall spacieux, aux recoins nombreux, aux murs blancs. Des lambris de chêne clair régnent tout autour, por
tant une frise composée d’une suite de dessins sous verre, du peintre P. Renouard. Des étagères ou bibliothèques sont dis
posées dans les enfoncements des bow-windows, ornées de cinq vitraux originaux du maître-verrier H. Carot. Les cinq
sens y sont représentés par des figures d’enfants d’un grand charme et d’une simplicité vraiment artistique : la vue : un enfant regarde avec une loupe une mouche sur sa main ; l ouïe : un enfant écoute chanter un oiseau posé sur son épaule; l o
dorat: un enfant respire le parfum d’une fleur; le goût : un enfant tient à la main une tasse à déjeuner; le loucher : un enfant caresse un petit lapin blanc qu il appuie contre sa poitrine.
Une grande glace occupe tout le panneau formant la base du demi-hexagone. Dans les petits côtés, se faisant face deux
à deux, quatre bas-reliefs bien vivants, signés Moreau-Vau- Ihiër. ornent les tympans des arcatures qui ferment les bow
Windows : on y voit des téléphonistes devant leurs multiples
et des abonnés à leurs appareils. La courbe des arcatures est soulignée par une frise au pochoir, aux tons vifs, sorte de grecque avec des entrelacs de roses, et par une bordure vL goureusc de staff composée de perles de différentes formes. Les voussures portent également des ornements au pochoir, de même tonalité bleu foncé que la frise.
Aux murs, des banquettes recouvertes de cuir, de couleur chêne clair, assortie au ton des boiseries. Çà et là, dans la pièce, de confortables fauteuils d acajou, garnis d’étoffe gris pâle, des rocking-chair, des chaises, entourent des tables lé
gères et nombreuses. Des plantes vertes égaient le hall et les blanches peintures font régner partout une belle clarté.
Le plafond en verre cathédrale est égayé par un semis, disposé en quinconce, de carreaux en tôle ajourée portant des verres spéciaux à pointes de diamant. Il cache un vitrage en fer et verre, de forme très originale : deux grandes fermes disposées en X irrégulier et surmontées d un lanterneau.
M. Binet a utilisé pour cela une cour qui servait de remise aux voitures de l’administration. Sur un ancien mur de fonda
tion d’un bâtiment démoli, il a édifié une construction légère en ciment armé. C’est en plan une moitié d’hexagone irrégu
lier, avec un léger excédent : trois bow-windows, un sur le grand côté, les deux autres sur les petits côtés, agrandissent la surface et donnent au plan une forme pittoresque et ori
ginale. Les points d’appui de celte construction sont ou sur le mur ancien ou en encorbellement de ce mur.
Au rez-de-chaussée est aménagée, à côté d un vestiaire, une salle de restaurant ou réfectoire. La salle est confortable, claire et riante. Une dizaine de tables y sont installées pour les repas ou collations. Sur une autre table plus vaste sont placés des fourneaux à gaz pour préparer les repas commandés par les employées el aussi pour réchauffer les aliments qu’elles appor
tent du dehors. Dans une sorte de comptoir, un percolateur pour la préparation du café. La salle est éclairée par de larges fenêtres et par un dallage en prismes Luminus, prenant jour dans le salon du 1er étage.
D un palier du grand escalier, les quelques marches d un élégant escalier en bois donnent accès dans ce Salon de repos.
C’est, éclairé largement pat un plafond lumineux en verre cathédrale, un hall spacieux, aux recoins nombreux, aux murs blancs. Des lambris de chêne clair régnent tout autour, por
tant une frise composée d’une suite de dessins sous verre, du peintre P. Renouard. Des étagères ou bibliothèques sont dis
posées dans les enfoncements des bow-windows, ornées de cinq vitraux originaux du maître-verrier H. Carot. Les cinq
sens y sont représentés par des figures d’enfants d’un grand charme et d’une simplicité vraiment artistique : la vue : un enfant regarde avec une loupe une mouche sur sa main ; l ouïe : un enfant écoute chanter un oiseau posé sur son épaule; l o
dorat: un enfant respire le parfum d’une fleur; le goût : un enfant tient à la main une tasse à déjeuner; le loucher : un enfant caresse un petit lapin blanc qu il appuie contre sa poitrine.
Une grande glace occupe tout le panneau formant la base du demi-hexagone. Dans les petits côtés, se faisant face deux
à deux, quatre bas-reliefs bien vivants, signés Moreau-Vau- Ihiër. ornent les tympans des arcatures qui ferment les bow
Windows : on y voit des téléphonistes devant leurs multiples
et des abonnés à leurs appareils. La courbe des arcatures est soulignée par une frise au pochoir, aux tons vifs, sorte de grecque avec des entrelacs de roses, et par une bordure vL goureusc de staff composée de perles de différentes formes. Les voussures portent également des ornements au pochoir, de même tonalité bleu foncé que la frise.
Aux murs, des banquettes recouvertes de cuir, de couleur chêne clair, assortie au ton des boiseries. Çà et là, dans la pièce, de confortables fauteuils d acajou, garnis d’étoffe gris pâle, des rocking-chair, des chaises, entourent des tables lé
gères et nombreuses. Des plantes vertes égaient le hall et les blanches peintures font régner partout une belle clarté.
Le plafond en verre cathédrale est égayé par un semis, disposé en quinconce, de carreaux en tôle ajourée portant des verres spéciaux à pointes de diamant. Il cache un vitrage en fer et verre, de forme très originale : deux grandes fermes disposées en X irrégulier et surmontées d un lanterneau.