pas le mêmeintérètarchéologique ou, du moins, architectural. Il n importe pas beaucoup à nos lecteurs de savoir que des soldats, transformés en lansquenets, chantèrent des chœurs alternativement religieux et bachiques ; que des artilleurs, déguisés en bombardiers, manœuvrèrent pendant ce temps des couleuvrines; ni que, pendant le même temps, un jeune poète, de la plus pure Renaissance, était, chargé de rêver au bord d’une margelle de puits, y contemplant à loisir les ronds que faisait la pluie en tombant au fond; pendant que, sur l’escalier, de hautes et puissantes châtelaines avaient pour mission de former des groupes pittoresques, de marche en marche.
Il ne restait plus qu’à réparer les forces de tous en un banquet qui ne fut pas seulement rétrospectif : en haut, 32 couverts à la table impériale, à côté une autre table de 10 per
sonnes ; au rez-de-chaussée, sans chansons bachiques ou autres, se nourrirent 80 convives.
Ainsi finit, dit M. G. Bourdon qui y assistait, la journée solennelle de l’inauguration du château du Hohkœnigsburg. — C’était finir au moins aussi bien qu’on avait commencé.
P. Planat.


LE SALON




DES ARTISTES FRANÇAIS


(Voyez page 386.)
M. L. Lamouret expose deux petits projets agréablement présentés ; le premier est une Villa d artiste dans le Midi, et le second, que l on trouve un peu plus loin, représente une Maison de secours dans la montagne.
Sur la cimaise nous remarquons les Croquis de voyage, simples pages d’album, de M. E. Werner, et, près de la porte, une excellente étude d’un Hôpital suburbain.
salle II
M. R Saigne expose ici, à côté de son concours Chenevard, déjà mentionné dans un article spécial, Un Hôtel particulier qui a fait l objet de son concours de diplôme. Comme tous les projets de ce genre, celui-ci présente tous les éléments d’une étude approfondie et consciencieuse. Ajoutons que notre camarade compte exécuter ce projet sur un terrain situé près du Trocadéro.
L’intéressant concours de Chaumont. (Haute-Marne), q.ui avait pour sujet une Caisse d’épargne, se trouve souvent représenté ici. Voici celui de M. R. Leautey qui révèle plus d’une qualité : architecture de solide aloi, dessin soigné, étude bien comprise et bien rendue.
M. G. Roux, un autre concurrent probablement, nous montre, à côté, une Caisse d épargne qui a toutes les allures d’un bon projet.
Un croquis au crayon nous représente plus loin un Jardin zoologique vu à vol d’oiseau; c’est l’apport, un peu modeste, des deux efforts réunis qui signent D. Ressin et M. Loisel. Ce projet est accompagné de deux plans et une coupe.
M. P. Despeyroux nous ramène au concours de Chaumont avec sa Caisse d’épargne dont nous prisons beaucoup la belle façade.
Voici un des projets du dernier concours Achille Leclère, dont la Construction Moderne avait enregistré le résultat, mais
point donné le programme. Nous en profitons pour le rappeler ici très succinctement.
Ce concours avait pour sujet Une grande salle de banquet, attenante aux salons de réceptions du Palais de la Présidence d’un grand Etat. Elle devait être assez vaste pour contenir aisément deux cents convives et disposée à rez-de-chaussée, de telle sorte que l on puisse jouir de la vue d’un grand jardin intérieur ou parc. Des salons et un jardin d’hiver permet
traient à la foule des convives l’accès direct à la salle de banquet.
Dans un endroit convenablement choisi, on devait disposer une tribune pour un orchestre.
Enfin, à proximité de cette salle, sans nuire aux dispositions générales du plan ni au parti décoratif, des dépendances, offices et autres, permettraient de faire commodément et rapidement le service.
La plus grande dimension de la salle ne devait pas dépasser quarante mètres.
Une note au programme avertissait les concurrents que la collaboration, dans l’exécution des projets, n’était plus admise.
La composition rencontrée ici est deM. N. Noël, qui a donné à sa salle un caractère somptueux, mais dont le rendu ne fait pas ressortir toute la richesse décorative.
Eève d orientaliste est le titre que M. E. Belon a donné à une villa pour l’Algérie. Conçue dans le style local, cette villa se développe sur plusieurs petits châssis et nous montre que le « rêve » de notre orientaliste n’est ni excessif ni irréalisable.
M. A. E. Maistrasse, dont on connaît la science particulière en matière d’études et constructions d’hôpitaux, a envoyé son Projet d hôpital pour la ville de Grenoble. Il serait superflu de dire que ce projet est de tous points remarquable et qu’il est remarquablement présenté.
M. Ch. Mervès, qui vient après, avec un grand châssis, a débaptisé son concours Achille Leclère en changeant le titre et la destination donnés par l’Institut. Mais ce qu’il n’a pu « démarquer », c’est son talent de dessinateur extrêmement habile qui éclate à tous les yeux, présentement à ceux de notre ami et camarade Félix Ollivier, que nous trouvons en face de cette belle étude, convertie maintenant en Salle des fêtes pour un ministère de la guerre.
Une fabrique de tulle se trouve accrochée au-dessus ; c’est un projet de construction dans le Nord de la France, conçu par M. A. Deltour, dans une note très simple et bien appropriée au caractère que doit avoir une fabrique industrielle.
salle III
A notre gauche, trois grands châssis se dressent : c’est un Projet d’union patronale-ouvrière du bâtiment, une sorte de siège social pour cette intéressante corporation dont on parle tant en ce moment. L’œuvre est signée par M. Ch. Hurlimann, qui a cru devoir donner à cette vaste construction un caractère un peu trop monumental, pour n» pas dire trop préten
tieux. De toute façon, les plans sont bien étudiés et le rendu soigneusement exécuté.
Voici, dans l angle, une petite chose charmante sous l aspect d’une riante habitation au bord de la mer. Il s agit de l’envoi de M. J.-R. Toulouse, qui a dressé les plans et l élévation d Un castel au bord de la Garlempe, absolument réussi.
Deux collaborateurs, MM. E. Maigrot et H. Tort rat, origi
naires de Reims, nous montrent leur projet de Concours pour