la construction d un abattoir-marche pour la ville de Reims. Sans connaître le programme d un concours, il est ordinaire
ment difficile d’avancer un jugement; cependant, en jetant un regard attentif sur leur étude, rendue avec beaucoup de talent, on emporte la meilleure impression.
Un cercle d élèves-peintres à Paris, qu’expose au-dessus M. C. Corret, possède les qualités d une simple maison de rapport
dont la façade- serait percée par des ouvertures larges et hautes.
Dans l embrasure d’une croisée un relevé d’une habi tation historique nous guette; ciest VHôtel René Berthelot qui se trouve à Poitiers et dont la vuedélabrée — il datedu x\T siècle
— a incité nos confrères MM. Beausoleil et Baudoin, à le res
tituer; c’est à quoi ils sont parfaitement parvenus si on en juge d’après les beaux rendus qu’ils nous présentent.
M. D. Beylardse fait représenter, à côté, par une étude d’une Villa à Nice. C est une confortable demeure de campagne qu’on aimerait posséder.
Voici encore une Caisse d épargne] c’est une gentille construction destinée par son auteur, M. ,1. Quoniam, à une petite ville. Bien, en effet, n’v siérait mieux.
M. G. Migeôn nous séduit avec son Polo-club ali Rois de Roulof/ne. Cet intérfeSsant et très artistique envoi se développe sur cinq grand châssis et dénote un véritable talent. Nul doute que M. Mrgeon sera beaucoup remarqué et très probablement récompensé par le jury du Salon.
- Une « peinture », qui veut être une aquarelle, est accrochée là-haut; nous nous approchons et distinguons un tas de vieilles maisons. C’est une vue prise — nous apprend le catalogue—du n° 36 de la rue du Cherche-Midi avant le percement du boulevard Raspail, parM . M. Dainville.
M. M. Laurentin est un très habile dessinateur à la plume; ses belles pages A travers les ruines de Vendée et de Bretagne dépassent, encore en vigueur et dextérité celles qu il nous montra ici même l an passé et dont nous avons dit beaucoup de bien.
Signalons encore dans cette salle les légers croquis au crayon nous donnant la vue du Château de Bagatelle, par M. P. Roger; le Groupe scolaire, projet de concours pour Neuilly-sur Seine, envoyé par M. G. Roth; Y Hôtel de la Caisse d, épargne d Angoulême, signé parM.A. Bosselut et, eniin, le deuxième envoi de M. P. Bion qui est une fort intéressante étude d’une Ferme de Hay.
(A suivre.)
CLASSEMENT DES MONUMENTS HISTORIQUES
Propriété publique ou privée. — Interprétation d actes de. vente.
Compétence judiciaire.
La loi du 30 mars 1887 dispose que les immeubles par nature ou par destination dont la conservation peut avoir, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt, national, se
ront classés en totalité ou en partie par les soins du ministre de l Instruction publique et des Beaux-Arts.
Mais une distinction est faite suivant qu’il s’agit de monuments publics ou d’immeubles appartenant à des particuliers.
Pour les monuments appartenant à l Etat, aux départements,
communes, établissements publics, l’immeuble est classé par arrêté du ministre de l’Instruction publique et des Beaux- Arts, en cas d accord avec le ministre dans les attributions
duquel l immeuble se trouve placé. En cas de désaccord le classement sera prononcé par un décret rendu en la forme des règlements d administration publique. On voit que dans tous les cas, s’il s’agit de monuments publics, le classement peut être contraint.
Le même système appliqué aux immeubles de particuliers aurait conduit à une véritable expropriation ; l’article 3 delà loi ne l’a pas permis : l immeuble appartenant à un particulier ne peut être classé qu avec le consentement du propriétaire.
Dans ces conditions, il y a un intérêt capital à distinguer si un immeuble appartient à un établissement public ou à un particulier. Si, pour déterminer son caractère de propriété publique ou privée, il y a lieu d interpréter des actes de vente, celte interprétation appartient à l’autorité judiciaire; ainsi jugé récemment par le Conseil d’État.
Il s’agissait d’une chapelle classée par le ministre de l Instruction publique comme monument historique ; l’annulalioii de cet arrêté fut demandée par un prétendu propriétaire qui produisait àl appui de son pourvoi d’anciens actes de vente remontant au 28 avril 1806. Il y avait lieu de savoir si, dans cet acte de vente, les acquéreurs avaient agi pour leur propre compte ou dans l intérêt de la collectivité communale.
Le Conseil d’Etat surseoit àstatuer jusqu’à ce que l autorité judiciaire, interprétant l’acte de vente en litige, ait résolu la question de propriété.
G UIL LEMOT-S A INT-VlN Eli AUI. T.
planches 84 et 85
Ainsi que nous en avons pris l’habitude depuis que la ville de Paris a eu l’heureuse idée d’instituer les Concours de fa
çades, nous sommes heureux de mettre sous les yeux de nos lecteurs les reproductions de celles qui ont été primées celte année.
Dans ce numéro figurent les façades de deux maisons à loyers construites, en 1906, l une, rue de Grenelle, par M. Deglane, architecte; et l’autre, rue do la Pitié, par M. L -P. Marquet, architecte.
AUX ENFANTS DE LA GIRONDE
MORTS POUR LA PATRIE EN 1870-71
La ville de Bordeaux et le département de la Gironde avaient ouvert un concours pour l érection de ce monument. Le programme comportait les conditions suivantes :
Le monument devra avoir un caractère départemental ; « La Gironde, en 1870-71, dans un élan viril de patriotisme pour repousser I invasion, arma et envoya aux armées un nombre considérable de ses enfants. »
Son piédestal comportera en bronze les armoiries de la
ment difficile d’avancer un jugement; cependant, en jetant un regard attentif sur leur étude, rendue avec beaucoup de talent, on emporte la meilleure impression.
Un cercle d élèves-peintres à Paris, qu’expose au-dessus M. C. Corret, possède les qualités d une simple maison de rapport
dont la façade- serait percée par des ouvertures larges et hautes.
Dans l embrasure d’une croisée un relevé d’une habi tation historique nous guette; ciest VHôtel René Berthelot qui se trouve à Poitiers et dont la vuedélabrée — il datedu x\T siècle
— a incité nos confrères MM. Beausoleil et Baudoin, à le res
tituer; c’est à quoi ils sont parfaitement parvenus si on en juge d’après les beaux rendus qu’ils nous présentent.
M. D. Beylardse fait représenter, à côté, par une étude d’une Villa à Nice. C est une confortable demeure de campagne qu’on aimerait posséder.
Voici encore une Caisse d épargne] c’est une gentille construction destinée par son auteur, M. ,1. Quoniam, à une petite ville. Bien, en effet, n’v siérait mieux.
M. G. Migeôn nous séduit avec son Polo-club ali Rois de Roulof/ne. Cet intérfeSsant et très artistique envoi se développe sur cinq grand châssis et dénote un véritable talent. Nul doute que M. Mrgeon sera beaucoup remarqué et très probablement récompensé par le jury du Salon.
- Une « peinture », qui veut être une aquarelle, est accrochée là-haut; nous nous approchons et distinguons un tas de vieilles maisons. C’est une vue prise — nous apprend le catalogue—du n° 36 de la rue du Cherche-Midi avant le percement du boulevard Raspail, parM . M. Dainville.
M. M. Laurentin est un très habile dessinateur à la plume; ses belles pages A travers les ruines de Vendée et de Bretagne dépassent, encore en vigueur et dextérité celles qu il nous montra ici même l an passé et dont nous avons dit beaucoup de bien.
Signalons encore dans cette salle les légers croquis au crayon nous donnant la vue du Château de Bagatelle, par M. P. Roger; le Groupe scolaire, projet de concours pour Neuilly-sur Seine, envoyé par M. G. Roth; Y Hôtel de la Caisse d, épargne d Angoulême, signé parM.A. Bosselut et, eniin, le deuxième envoi de M. P. Bion qui est une fort intéressante étude d’une Ferme de Hay.
(A suivre.)
A. Gei.bert. CHRONIQUE JURIDIQUE
CLASSEMENT DES MONUMENTS HISTORIQUES
Propriété publique ou privée. — Interprétation d actes de. vente.
Compétence judiciaire.
La loi du 30 mars 1887 dispose que les immeubles par nature ou par destination dont la conservation peut avoir, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt, national, se
ront classés en totalité ou en partie par les soins du ministre de l Instruction publique et des Beaux-Arts.
Mais une distinction est faite suivant qu’il s’agit de monuments publics ou d’immeubles appartenant à des particuliers.
Pour les monuments appartenant à l Etat, aux départements,
communes, établissements publics, l’immeuble est classé par arrêté du ministre de l’Instruction publique et des Beaux- Arts, en cas d accord avec le ministre dans les attributions
duquel l immeuble se trouve placé. En cas de désaccord le classement sera prononcé par un décret rendu en la forme des règlements d administration publique. On voit que dans tous les cas, s’il s’agit de monuments publics, le classement peut être contraint.
Le même système appliqué aux immeubles de particuliers aurait conduit à une véritable expropriation ; l’article 3 delà loi ne l’a pas permis : l immeuble appartenant à un particulier ne peut être classé qu avec le consentement du propriétaire.
Dans ces conditions, il y a un intérêt capital à distinguer si un immeuble appartient à un établissement public ou à un particulier. Si, pour déterminer son caractère de propriété publique ou privée, il y a lieu d interpréter des actes de vente, celte interprétation appartient à l’autorité judiciaire; ainsi jugé récemment par le Conseil d’État.
Il s’agissait d’une chapelle classée par le ministre de l Instruction publique comme monument historique ; l’annulalioii de cet arrêté fut demandée par un prétendu propriétaire qui produisait àl appui de son pourvoi d’anciens actes de vente remontant au 28 avril 1806. Il y avait lieu de savoir si, dans cet acte de vente, les acquéreurs avaient agi pour leur propre compte ou dans l intérêt de la collectivité communale.
Le Conseil d’Etat surseoit àstatuer jusqu’à ce que l autorité judiciaire, interprétant l’acte de vente en litige, ait résolu la question de propriété.
G UIL LEMOT-S A INT-VlN Eli AUI. T.
Avocat à la Cour d’appel. CONCOURS DE FAÇADES
planches 84 et 85
Ainsi que nous en avons pris l’habitude depuis que la ville de Paris a eu l’heureuse idée d’instituer les Concours de fa
çades, nous sommes heureux de mettre sous les yeux de nos lecteurs les reproductions de celles qui ont été primées celte année.
Dans ce numéro figurent les façades de deux maisons à loyers construites, en 1906, l une, rue de Grenelle, par M. Deglane, architecte; et l’autre, rue do la Pitié, par M. L -P. Marquet, architecte.
PROJET DE MONUMENT A BORDEAUX
AUX ENFANTS DE LA GIRONDE
MORTS POUR LA PATRIE EN 1870-71
La ville de Bordeaux et le département de la Gironde avaient ouvert un concours pour l érection de ce monument. Le programme comportait les conditions suivantes :
Le monument devra avoir un caractère départemental ; « La Gironde, en 1870-71, dans un élan viril de patriotisme pour repousser I invasion, arma et envoya aux armées un nombre considérable de ses enfants. »
Son piédestal comportera en bronze les armoiries de la