Monument des enfants do la Gironde. — Architecte : M. D. Gourdain ; Sculpteur : M. G. A char il.
ville de Bordeaux et des chefs-lieux d arrondissement : Libourne, La Réole, Lesparre, Bazas et Blaye.
Le groupe qui surmontera le piédestal devra rappeler ou symboliser,autant que possible, les différentes armes formées dans le département : armée active, mobiles, mobilisés, francs-tireurs, ambulance girondine.
Ce groupe, avec tous ses accessoires, devra faire face de tous côtés et sa façade principale sera tournée vers la rue d Arès.
Le monument, composé de granit bleuté de Bretagne et de bronze, sera entouré par des canons de marine reliés par des chaînes. Il sera édifié au centre de la place Gharles-Lamoureux, ayanl comme fond l église Saint-Bruno, à droite le mur et la porte monumentale du cimetière, à gauche le nouveau groupe scolaire.
Ainsi que nous l avons annoncé, le 1er prix a été décerné au projet portant le n° !), ayant pour devise : Souviens-loi et pour auteurs : MM. Diogène Gourdain, architecte D. P. L. G. et Jean- Georges Achard, statuaire, demeurant Lun et l autre à Paris.
Dans une note inscrite sur l un des dessins accompagnant leur maquette, les auteurs expliquaient ainsi leur conception.
La place sur laquelle sera édifié le monument étant déjà pourvue d un clocher, ils ont cru devoir composer en largeur le sujet, imposé par le programme. Le monument leur a donc semblé, en quelque sorte, devoir être une continuation delà place même, un tertre girondin sur lequel, sous les yeux attendris, enthousiastes ou tristes de la famille laissée au loyer, la Gironde, dans un élan viril d ardent patriotisme, dirigerait ses enfants vers la frontière envahie.
Ils ont donc poursuivi cette idée, évitant l’emblème national d’un gouvernement disparu, éloignant le spectateur par un tertre de gazon entourant le monument, se servant de la
ceinture de canons demandée au programme pour garantir les défenseurs de la patrie, et supprimant tous accessoires d architecture susceptibles de diminuer l’intérêt du sujet principal.
Ajoutons que dans ce projet, dont nos lecteurs peuvent, malgré la réduction de la photographie, apprécier tout le mé
rite, les auteurs ont cherché à réaliser, suivant leur sentiment personnel, les volontés essentielles très clairement définies au programme et dont l’esprit leur a paru devoir être unique
ment : un monument de défenseurs, particulier au départe
ment, et destiné à montrer aux générat ions futures l’élan viril qui anima leur aînée en 1870-71, le jour où la patrie aura besoin de réclamer le sacrifice de leur vie.
L ÉGLISE DE KHARTOUM
La construction d une église chrétienne en plein Soudan n est pas un fait banal, dans les annales de l’architecture mo
derne. Nous avons voulu savoir exactement ce qu’est cette construction, et nous pouvons aujourd’hui, après renseignements pris aux sources officielles, donner des indications précises sur ce monument. Le plan, l’élévation et la vue intérieure de cette église sont des documents authentiques, qüe
ville de Bordeaux et des chefs-lieux d arrondissement : Libourne, La Réole, Lesparre, Bazas et Blaye.
Le groupe qui surmontera le piédestal devra rappeler ou symboliser,autant que possible, les différentes armes formées dans le département : armée active, mobiles, mobilisés, francs-tireurs, ambulance girondine.
Ce groupe, avec tous ses accessoires, devra faire face de tous côtés et sa façade principale sera tournée vers la rue d Arès.
Le monument, composé de granit bleuté de Bretagne et de bronze, sera entouré par des canons de marine reliés par des chaînes. Il sera édifié au centre de la place Gharles-Lamoureux, ayanl comme fond l église Saint-Bruno, à droite le mur et la porte monumentale du cimetière, à gauche le nouveau groupe scolaire.
Ainsi que nous l avons annoncé, le 1er prix a été décerné au projet portant le n° !), ayant pour devise : Souviens-loi et pour auteurs : MM. Diogène Gourdain, architecte D. P. L. G. et Jean- Georges Achard, statuaire, demeurant Lun et l autre à Paris.
Dans une note inscrite sur l un des dessins accompagnant leur maquette, les auteurs expliquaient ainsi leur conception.
La place sur laquelle sera édifié le monument étant déjà pourvue d un clocher, ils ont cru devoir composer en largeur le sujet, imposé par le programme. Le monument leur a donc semblé, en quelque sorte, devoir être une continuation delà place même, un tertre girondin sur lequel, sous les yeux attendris, enthousiastes ou tristes de la famille laissée au loyer, la Gironde, dans un élan viril d ardent patriotisme, dirigerait ses enfants vers la frontière envahie.
Ils ont donc poursuivi cette idée, évitant l’emblème national d’un gouvernement disparu, éloignant le spectateur par un tertre de gazon entourant le monument, se servant de la
ceinture de canons demandée au programme pour garantir les défenseurs de la patrie, et supprimant tous accessoires d architecture susceptibles de diminuer l’intérêt du sujet principal.
Ajoutons que dans ce projet, dont nos lecteurs peuvent, malgré la réduction de la photographie, apprécier tout le mé
rite, les auteurs ont cherché à réaliser, suivant leur sentiment personnel, les volontés essentielles très clairement définies au programme et dont l’esprit leur a paru devoir être unique
ment : un monument de défenseurs, particulier au départe
ment, et destiné à montrer aux générat ions futures l’élan viril qui anima leur aînée en 1870-71, le jour où la patrie aura besoin de réclamer le sacrifice de leur vie.
Un Temple anglican au Soudan
L ÉGLISE DE KHARTOUM
La construction d une église chrétienne en plein Soudan n est pas un fait banal, dans les annales de l’architecture mo
derne. Nous avons voulu savoir exactement ce qu’est cette construction, et nous pouvons aujourd’hui, après renseignements pris aux sources officielles, donner des indications précises sur ce monument. Le plan, l’élévation et la vue intérieure de cette église sont des documents authentiques, qüe