A notre droite une heureuse étude d un Hôtel à voyageurs qui nous fait retenir le nom de M. F. Templier. Cet envoi se compose d’un plan d’ensemble et d’une façade qui produit un effet très agréable.
MM. Col ton et Rousselot exposent à côté leur projet A Habitations à bon marché qui a obtenu au concours international, •ors de l’Exposition de Milan, la première prime. C’est un vaste bâtiment aux façades pittoresques qui peut contenir deux cents familles. Chaque petit appartement est chauffé à l’eau chaude par le seul feu du fourneau-cuisinière.
Signalons encore l’excellent projet d Hôpital suburbain que M. R. Isidore destine pour Toulouse, sa ville natale, et dont les trois châssis sur lesquels cette élude se développe jettent une note gaie dans la salle que nous venons de quitter.
SALLE IV
M. P. Genuys fils nous arrête le premier dans cette salle où il expose un projet d Hôtel, de caisse d’épargne qui se recom
mande par ses solides qualités d’arrangement et de rendu. 1 oici un envoi important dont nous avons déjà dit un mot dans notre article d’avant-propos; il est de M. H. Deverin,
architecte des monuments historiques,qui nous présente, cette lois, deux études des plus intéressantes ; L église d’Oiron et sa décoration de la Renaissance et Les remparts de Thouars.
Lue notice, tracée par l’auteur, nous informe que l église d’Oiron a été fondée par Artu s Goufiler en 1518. Elle fut tout entière conçue dans le style français de la tin du xve siècle. Après la mort d Artus(1519),son (ils Claude,touten poursuivant
I exécution de l’édifice dans les conditions prévues, influencé par les œuvres de la Renaissance italienne, y introduisit pro
gressivement de 1520 à 1540 des adjonctions et modifications dun caractère tout différent et d’une extrême richesse de détails. M. Deverin pense qu il est probable qu’un couronne
ment en coupole pour le clocher resté inachevé, dont il nous donne un essai, a été projeté.
Une vue en perspective de l état actuel, plusieurs détails de corniches, frises, portes, ainsi qu’une pittoresque vasque provenant du château, complètent fort harmonieusement cette excellente étude. Le deuxième envoi forme un ensemble aussi consciencieusement dessiné et aquarelle que le premier.
M. L. Blanc expose sa composition d’un stand qu’il a fait exécuter à l’Exposition de Marseille pour une Société de pro
duits chimiques, et un projet de Caisse, d Épargne qui a du être remarqué au concours qui l a fait naître.
M. A. Guéri lie a relevé avec soin deux petites impostes en 1er forgé qu il a vues à Tours. Un autre relevé, plus important, c est celui que M. Nicq-Doutreligne destine à sa monographie; c est VAncienne abbaye de Vaucelles (Nord), architecture monastique de la lin du xn-siècle.
M. Paul Nouvel se fait beaucoup remarquer par le sentiment artistique qu’il a su imprimer à sa composition : Une tour d’orientation et un poste de veilleur dans la montagne. Rien
II est plus charmant ni plus pittoresque que ce petit édifice dont le but est de procurer aux guides et ascensionnistes un leu de rendez-vous, un point d’orientation et de porter
secours ou donner asile aux touristes égarés dans la montagne. Ajoutons que le rendu est fait avec une habileté et une exquise simplicité.
M. bd. Mizai d a exécuté un Hôtel particulier dont il nous mentre une belle perspective rendue à l’aquarelle, une façade 8 éoinétrale et les plans; c’est une habitation somptueuse, étudiée avec goût et talent.
Sur la cimaise nous remarquons deux petits cadres contenant un relevé fait avec une précision et une entente des plus soutenues; c est une Ancienne chaire à prêcher de la cathé
drale à Luçon (Vendée), dont M. E. Routin nous fait apprécier la délicatesse de l’exécution et la ( messe de la décoration qui est de Pierre de Nivelle, 29e évêque de Luçon.
M. A. Delloux, élève de notre camarade Margolin, à Reims, a envoyé de cette ville un excellent relevé rendu à la sépia,de l’Eglise de Saint-Thierry. Enfin, notons encore les Fontaines de Vaucluse aquarellées avec un grand charme parM. J. Formigé, qui termine si heureusement cette salle.
(A suivre.) A. Gelbert.
Comme nous-mêmes, nos descendants entendront souvent et longtemps parler de la désaffectation des fortitications. Comme à nous on leur dira que c’est une excellente occasion de créer, autour de la capitale, des squares, des avenues, et qu il faut bien se garder d enclaver la ville dans une enceinte de maisons à six ou sept étages.
C est, un sujet de conversation, toujours intéressant, et qui a le mérite de ne s user jamais. Une fois de plus, le voici replacé sur le lapis.
A la veille des élections municipales on nous a fait savoir qu une fois de plus la Ville et l État, étaient sur le point de traiter pour la vente « des fortifications désaffectées ».
Que les fortifications soient, un jour ou l autre, désaffectées, cela n’aurait rien d’extraordinaire, notre époque s étant assuré la spécialité de ce genre d’opérations.
Que la Ville et l’État se trouvent, une fois de plus, réunis sur ce terrain exigu qu’on appelle le point de traiter, il n’y a pas à s’en étonner davantage, cela leur arrive tous les jours ; l’un et l autre sont maintenant habitués à se tenir, en un juste équilibre, sur ce sommet où d’autres ne feraient que s empaler.
***
Craignant donc d’apprendre en s’éveillant un matin que, contrairement à toute attente comme à toute tradition, un
traité absolument définitif aurait été signé, les divers Comités qui ont, pris en main «la défense des espaces libres» ont voulu profiter des élections municipales pour mieux assurer cette défense.
Effectivement, ne serait-il pas souverainement injuste, quand nous vivons tous, comme on sait, sous le régime de l’absolue liberté que nous a léguée la Bastille démolie, ne serait-il pas injuste que les espaces ne pussent jouir de la même liberté ?
C est donc au nom des immortels principes, que sont entrés dans la lice électorale les Comités divers dont nous avons à signaler la généreuse initiative.
Touring-Club, Musée social, Association des cités-jardins de France, Alliance d hygiène sociale, etc., ont fait activement campagne pour qu’on réserve autour de Paris : des terrains de jeux; des parcs ou des jardins sportifs; en un mot le plus possible de terrains libres.
Pour que les Jeux, ainsi que les Grâces, les Ris et la Nature deviennent ainsi le plus bel ornement de la Capitale, il faut que nos Autorités montrent une énergie qu’elles avaient jus
MM. Col ton et Rousselot exposent à côté leur projet A Habitations à bon marché qui a obtenu au concours international, •ors de l’Exposition de Milan, la première prime. C’est un vaste bâtiment aux façades pittoresques qui peut contenir deux cents familles. Chaque petit appartement est chauffé à l’eau chaude par le seul feu du fourneau-cuisinière.
Signalons encore l’excellent projet d Hôpital suburbain que M. R. Isidore destine pour Toulouse, sa ville natale, et dont les trois châssis sur lesquels cette élude se développe jettent une note gaie dans la salle que nous venons de quitter.
SALLE IV
M. P. Genuys fils nous arrête le premier dans cette salle où il expose un projet d Hôtel, de caisse d’épargne qui se recom
mande par ses solides qualités d’arrangement et de rendu. 1 oici un envoi important dont nous avons déjà dit un mot dans notre article d’avant-propos; il est de M. H. Deverin,
architecte des monuments historiques,qui nous présente, cette lois, deux études des plus intéressantes ; L église d’Oiron et sa décoration de la Renaissance et Les remparts de Thouars.
Lue notice, tracée par l’auteur, nous informe que l église d’Oiron a été fondée par Artu s Goufiler en 1518. Elle fut tout entière conçue dans le style français de la tin du xve siècle. Après la mort d Artus(1519),son (ils Claude,touten poursuivant
I exécution de l’édifice dans les conditions prévues, influencé par les œuvres de la Renaissance italienne, y introduisit pro
gressivement de 1520 à 1540 des adjonctions et modifications dun caractère tout différent et d’une extrême richesse de détails. M. Deverin pense qu il est probable qu’un couronne
ment en coupole pour le clocher resté inachevé, dont il nous donne un essai, a été projeté.
Une vue en perspective de l état actuel, plusieurs détails de corniches, frises, portes, ainsi qu’une pittoresque vasque provenant du château, complètent fort harmonieusement cette excellente étude. Le deuxième envoi forme un ensemble aussi consciencieusement dessiné et aquarelle que le premier.
M. L. Blanc expose sa composition d’un stand qu’il a fait exécuter à l’Exposition de Marseille pour une Société de pro
duits chimiques, et un projet de Caisse, d Épargne qui a du être remarqué au concours qui l a fait naître.
M. A. Guéri lie a relevé avec soin deux petites impostes en 1er forgé qu il a vues à Tours. Un autre relevé, plus important, c est celui que M. Nicq-Doutreligne destine à sa monographie; c est VAncienne abbaye de Vaucelles (Nord), architecture monastique de la lin du xn-siècle.
M. Paul Nouvel se fait beaucoup remarquer par le sentiment artistique qu’il a su imprimer à sa composition : Une tour d’orientation et un poste de veilleur dans la montagne. Rien
II est plus charmant ni plus pittoresque que ce petit édifice dont le but est de procurer aux guides et ascensionnistes un leu de rendez-vous, un point d’orientation et de porter
secours ou donner asile aux touristes égarés dans la montagne. Ajoutons que le rendu est fait avec une habileté et une exquise simplicité.
M. bd. Mizai d a exécuté un Hôtel particulier dont il nous mentre une belle perspective rendue à l’aquarelle, une façade 8 éoinétrale et les plans; c’est une habitation somptueuse, étudiée avec goût et talent.
Sur la cimaise nous remarquons deux petits cadres contenant un relevé fait avec une précision et une entente des plus soutenues; c est une Ancienne chaire à prêcher de la cathé
drale à Luçon (Vendée), dont M. E. Routin nous fait apprécier la délicatesse de l’exécution et la ( messe de la décoration qui est de Pierre de Nivelle, 29e évêque de Luçon.
M. A. Delloux, élève de notre camarade Margolin, à Reims, a envoyé de cette ville un excellent relevé rendu à la sépia,de l’Eglise de Saint-Thierry. Enfin, notons encore les Fontaines de Vaucluse aquarellées avec un grand charme parM. J. Formigé, qui termine si heureusement cette salle.
(A suivre.) A. Gelbert.
ESPACES LIBRES
Comme nous-mêmes, nos descendants entendront souvent et longtemps parler de la désaffectation des fortitications. Comme à nous on leur dira que c’est une excellente occasion de créer, autour de la capitale, des squares, des avenues, et qu il faut bien se garder d enclaver la ville dans une enceinte de maisons à six ou sept étages.
C est, un sujet de conversation, toujours intéressant, et qui a le mérite de ne s user jamais. Une fois de plus, le voici replacé sur le lapis.
A la veille des élections municipales on nous a fait savoir qu une fois de plus la Ville et l État, étaient sur le point de traiter pour la vente « des fortifications désaffectées ».
Que les fortifications soient, un jour ou l autre, désaffectées, cela n’aurait rien d’extraordinaire, notre époque s étant assuré la spécialité de ce genre d’opérations.
Que la Ville et l’État se trouvent, une fois de plus, réunis sur ce terrain exigu qu’on appelle le point de traiter, il n’y a pas à s’en étonner davantage, cela leur arrive tous les jours ; l’un et l autre sont maintenant habitués à se tenir, en un juste équilibre, sur ce sommet où d’autres ne feraient que s empaler.
***
Craignant donc d’apprendre en s’éveillant un matin que, contrairement à toute attente comme à toute tradition, un
traité absolument définitif aurait été signé, les divers Comités qui ont, pris en main «la défense des espaces libres» ont voulu profiter des élections municipales pour mieux assurer cette défense.
Effectivement, ne serait-il pas souverainement injuste, quand nous vivons tous, comme on sait, sous le régime de l’absolue liberté que nous a léguée la Bastille démolie, ne serait-il pas injuste que les espaces ne pussent jouir de la même liberté ?
C est donc au nom des immortels principes, que sont entrés dans la lice électorale les Comités divers dont nous avons à signaler la généreuse initiative.
Touring-Club, Musée social, Association des cités-jardins de France, Alliance d hygiène sociale, etc., ont fait activement campagne pour qu’on réserve autour de Paris : des terrains de jeux; des parcs ou des jardins sportifs; en un mot le plus possible de terrains libres.
Pour que les Jeux, ainsi que les Grâces, les Ris et la Nature deviennent ainsi le plus bel ornement de la Capitale, il faut que nos Autorités montrent une énergie qu’elles avaient jus