d’oc au palais pontifical, les autres bibliothèques provençales privées ayant déjà trouvé ailleurs, en Arles, à Aix, à Forcalquier, à Montpellier, leur destination. Que va faire Avignon de son palais? Ses proportions gigantesques ne sont point sans l embarrasser. Conseillons-lui pour le moment d attendre. Une décision trop prompte l’exposerait à une erreur. Nous voulons croire fantaisiste la nouvelle d un accord possible entre la ville et le musée Gui met, qui rêverait d’avoir pour succursale le majestueux palais des Papes. Cette irrévérence, que pas un Provençal n’endurerait sans protester, ne peut être qu’une galéjade. »
Le Musée reste probable. Mais il faut reconnaître que la collection Guimet, pour intéressante qu’elle soit incontestable
ment, est beaucoup mieux logée dans l’édifice que lui a con
sacré son fondateur, qu’à Avignon dont le passé et le présent n’ont rien a voir avec les curieux vestiges d’Alexandrie et de l’Orient. D’ailleurs nous ne voyons pas très bien d’où pourrait être venue cette proposition singulière, au moins à première vue.
Sans y voir la moindre « irrévérence », nous croyons mieux indiquée, pour le futur Musée, une collection toute proven
çale; or le passé de la Provence est assez riche pour meubler convenablement ce Musée, si vaste qu’il soit, nous semble-t-il.


Maison à loyers, rue de Bagnolet


(Planches 91, 92, 93.)
L’utilisation du terrain donné aux architectes, MM. D. Gourdain et Meunier, comportait :
1° La construction d’un bâtiment industriel dans le fond de la propriété, d après les données déterminées par le locataire, tant pour la surface de chacune des parties que pour leur concordance entre elles et la disposition des services de ce bâti
ment. Ce dernier devait en outre communiquer avec l habita
tion personnelle du locataire, d’où la surveillance et les accès devaient rester en tous points faciles et distincts.
2° La construction, sur le reste de la propriété, d immeubles de rapport devant être exécutés au fur et à mesure de l’expiration des baux en cours.
C est donc une étude d’ensemble qu’ont, dû faire les architectes, tout en exécutant seulement, pour commencer, le bâti
ment industriel avec ses dépendances, ainsi que l immeuble en façade sur la rue. C est ce qu’indique le plan d’ensemble ci-contre.
L immeuble que nous reproduisons aujourd hui devait donc répondre aux besoins ordinaires de la maison à loyers et à l accès du locataire industriel dans le fond de la propriété. En outre, Injonction future avec les immeubles restant à construire devait être préparée en vue de l’exécution ultérieure.
Au rez-de-chaussée se trouvent : un grand vestibule servant également au passage des voitures de livraison, nne grande boutique pouvant être divisée en deux parties suivant les besoins de la location, la loge de la concierge avec alcôve et cuisine, l escalier des locataires, le logement des bouti
quiers, des waters-closets, et dans la cour, un garage pour les bicyclettes et voitures d’enfant, avec dépôt des outils et resserre pour la concierge.
A chaque étage : l°deux appartements principaux en façade sur la rue, comprenant chacun : vestibule, salle à manger,
Plan d’ensemble,
deux chambres, toilette, garde-robes, water-closets, cuisine avec garde-manger et armoire à vaisselle;
2° un logement sur cour, composé de : vestibule, salle à
Plan du sous-sol.