moindre illusion à cet égard, il serait donc bien inutile de vouloir garder trop complètement le silence.
Le XIIe Con grès de la Propriété bâtie se réunissait, ces jours derniers, à Rouen. Me Barboux, de l’Académie française, ancien bâtonnier de l’Ordre, y prit la parole en ces termes que reproduisent les Débats, journal qu’on ne saurait considérer comme hostile à aucune de nos institutions :
« Les menaces que ces projets font peser sur le monde du bâtiment sont multiples et variés, dit-il ; elles sont directes et elles sont indirectes. Elles sont directes, puisque le projet inflige à la propriété bâtie, déjà si chargée, et qui supporte dans les grandes villes presque tout le poids des taxes munici
pales, une surcharge de 1 0/0, et puisqu il refuse de déduire, dans le calcul des bases de l’impôt, le montant des dettes hy
pothécaires. Mais elles sont indirectes aussi, en ce qu’elles accablent, de tout le fardeau de l’impôt complémentaire, les classes sociales parmi lesquelles se recrutent les hommes qui font bâtir; en ce que, favorisant l’évasion de la matière im
posable mobilière, elles font de la terre et delà maison les otages du lise; en ce qu’elles ne peuvent avoir d’autres con
séquences que de provoquer une effroyable dépréciation de la lortune immobilière. »
Sans insister plus qu’il n’était nécessaire sur ces considérations presque aussi politiques que financières, M. Barboux s est surtout attaché à mettre en lumière et développer, ainsi qu il le disait, l idée générale qui domine tout cet ordre de préoccupations.
« Les tendances collectivistes, ajoutait-il, renonçant momentanémentà détruire d’un seul coup la propriété, cherchent plutôt à l’affaiblir, l’épuiser grâce à l’intervention du fisc. Elle deviendrait ainsi, peu à. peu, « un objet de déception » et ceux qui lui étaient le plus attachés en viendraient inévitablement un jour ou l autre à ne plus la défendre. »
Nous n avons pas à apprécier, d’une manière quelconque, cette opinion ; il suflit malheureusement de constater le malaise que subissent en ce moment l’architecture et la con
struction, malaise dont l’origine n’est guère contestable ; et nous avons simplement à enregistrer le conseil donné par
M1 Barboux à ses auditeurs, les conviant « à se servir, à leur tour, de la force de l’association pour opposer à de semblables tentatives une résistance acharnée».
lelle est,peut-être, la conclusion pratique à tirer de ces fâcheuses constatations.
A la suite d’une longue discussion sur la question de lapprentissage, le congrès a repoussé le vœu que « les chambres syndicales de propriétaires suscitent en province la création de filiales de la société d’apprentissage de Paris et favorisent la fondation d’ateliers d’apprentissage analogues à celui des Épi nettes.
Bar contre, le congrès a adopté le vœu que « les chambres syndicales et fédérations de propriétaires encouragent le développement de l’apprentissage dans les métiers du bâtiment et s’abouchent dans ce but avec les syndicats d’architectes, d’ingénieurs et d’entrepreneurs pour favoriser la créa
tion d ateliers d’apprentissage et seconder les efforts des ateliers déjà existants ».
APPLICATION RATIONNELLE DU BÉTON ARMÉ
PLANCHES 94 ET 95
A plusieurs reprises nous avons reproduit des constructions dans lesquelles le béton armé tenait une place importante.
Nos lecteurs n’ont pas oublié certainement la maison de rapport de la rue Claude-Chahu, l’immeuble de la maison Potin, rue de Rennes, et surtout la maison de la rue Danton qui fut la première construction particulière entièrement édifiée en béton armé. Ces exemples, pris parmi beaucoup d’autres, montrent le parti que les architectes peuvent tirer d’un mode de construction dont la souplesse se prête à l’exécution des programmes les plus variés.
Rappelons à ce propos l’opinion émise dernièrement par un homme éminent, M. l’ingénieur en chef Rabut, dans une communication à la Société pour l’avancement des sciences.
I
Plans du sous-sol et du 6e étage. — Echelle de 0m,004.
Le XIIe Con grès de la Propriété bâtie se réunissait, ces jours derniers, à Rouen. Me Barboux, de l’Académie française, ancien bâtonnier de l’Ordre, y prit la parole en ces termes que reproduisent les Débats, journal qu’on ne saurait considérer comme hostile à aucune de nos institutions :
« Les menaces que ces projets font peser sur le monde du bâtiment sont multiples et variés, dit-il ; elles sont directes et elles sont indirectes. Elles sont directes, puisque le projet inflige à la propriété bâtie, déjà si chargée, et qui supporte dans les grandes villes presque tout le poids des taxes munici
pales, une surcharge de 1 0/0, et puisqu il refuse de déduire, dans le calcul des bases de l’impôt, le montant des dettes hy
pothécaires. Mais elles sont indirectes aussi, en ce qu’elles accablent, de tout le fardeau de l’impôt complémentaire, les classes sociales parmi lesquelles se recrutent les hommes qui font bâtir; en ce que, favorisant l’évasion de la matière im
posable mobilière, elles font de la terre et delà maison les otages du lise; en ce qu’elles ne peuvent avoir d’autres con
séquences que de provoquer une effroyable dépréciation de la lortune immobilière. »
Sans insister plus qu’il n’était nécessaire sur ces considérations presque aussi politiques que financières, M. Barboux s est surtout attaché à mettre en lumière et développer, ainsi qu il le disait, l idée générale qui domine tout cet ordre de préoccupations.
« Les tendances collectivistes, ajoutait-il, renonçant momentanémentà détruire d’un seul coup la propriété, cherchent plutôt à l’affaiblir, l’épuiser grâce à l’intervention du fisc. Elle deviendrait ainsi, peu à. peu, « un objet de déception » et ceux qui lui étaient le plus attachés en viendraient inévitablement un jour ou l autre à ne plus la défendre. »
Nous n avons pas à apprécier, d’une manière quelconque, cette opinion ; il suflit malheureusement de constater le malaise que subissent en ce moment l’architecture et la con
struction, malaise dont l’origine n’est guère contestable ; et nous avons simplement à enregistrer le conseil donné par
M1 Barboux à ses auditeurs, les conviant « à se servir, à leur tour, de la force de l’association pour opposer à de semblables tentatives une résistance acharnée».
lelle est,peut-être, la conclusion pratique à tirer de ces fâcheuses constatations.
A la suite d’une longue discussion sur la question de lapprentissage, le congrès a repoussé le vœu que « les chambres syndicales de propriétaires suscitent en province la création de filiales de la société d’apprentissage de Paris et favorisent la fondation d’ateliers d’apprentissage analogues à celui des Épi nettes.
Bar contre, le congrès a adopté le vœu que « les chambres syndicales et fédérations de propriétaires encouragent le développement de l’apprentissage dans les métiers du bâtiment et s’abouchent dans ce but avec les syndicats d’architectes, d’ingénieurs et d’entrepreneurs pour favoriser la créa
tion d ateliers d’apprentissage et seconder les efforts des ateliers déjà existants ».
MAISON DE RAPPORT, AVENUE PERRICHONT
APPLICATION RATIONNELLE DU BÉTON ARMÉ
PLANCHES 94 ET 95
A plusieurs reprises nous avons reproduit des constructions dans lesquelles le béton armé tenait une place importante.
Nos lecteurs n’ont pas oublié certainement la maison de rapport de la rue Claude-Chahu, l’immeuble de la maison Potin, rue de Rennes, et surtout la maison de la rue Danton qui fut la première construction particulière entièrement édifiée en béton armé. Ces exemples, pris parmi beaucoup d’autres, montrent le parti que les architectes peuvent tirer d’un mode de construction dont la souplesse se prête à l’exécution des programmes les plus variés.
Rappelons à ce propos l’opinion émise dernièrement par un homme éminent, M. l’ingénieur en chef Rabut, dans une communication à la Société pour l’avancement des sciences.
I
Plans du sous-sol et du 6e étage. — Echelle de 0m,004.