constitue un excellent exercice d élève. Un petit casino dans le Nord, qui vient après, appartient à M. F. Balloche qui a su lui donner la note amusante et pittoresque que comportait le sujet.
M. H. Marion expose Un presbytère à Ventrée de la ville de K..., en Bretagne ; c’est une composition conçue dans un esprit fort original et s harmonisant bien avec la topographie du pays.
Au-dessous, sur là cimaise1, nous remarquons le projet du Sanatorium de Sèvres , envoyé par M. G. Saint-Père.
Le concours que la ville de Grenoble avait dernièrement ouvert pour la construction d un hôpital de 412 lits à La Tronche, a donné naissance à plusieurs compositions ; nous avons déjàparléde celledeM.Maistrasse;en voici deux autres, non moins intéressantes : la première porte la signature de M. Brassar - Mariage, qui a imprimé à l’ensemble de ses façade,qn,effet fort pittoresque ; M. L. Gaugé, qui vient à la suite, n expose qu’un plan, mais où le jury a dû trouver plus d’une qualité, puisqu’il lui a décerné une mention honorable.
M. L. Martineau a exécuté à Poitiers, où il réside, une importante villa dont il nous fait voir les attrayantes façades, rendues à l’aquarelle, et les plans détaillés à souhait. M. A. Mo
reau expose son relevé et son essai de reconstitution de Y Ab
baye de Basse-Fontaine {Aube) où il a dépensé un savoir et une patience des plus louables.
Sur le deuxième palier de noire section, nous trouvons le projet d un petit hôtel particulier, étudié comme pour le con
cours de diplôme, par M, A. de La IJougue ; le Sanatorium pour neurasthéniques, sur le bassin d’Arcachon, conçu par M. J. Alibert., et le projet d un observatoire astronomique et météorologique, rendu avec beaucoup d’éclat par M. E. Ghanliat, élève de M. Ch. Genuys,, (A suivre.)
A. Gelbert.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE
DE L’ASSISTANCE PUBLIQUE
RUE DELAMBRE, A PARIS
planches 96, 97 et 98
Il y a déjà longtemps que la Construction moderne attirait l’attention des architectes sur l’inévitable développement que prendrait la construction des habitations à bon marché, et
faisait remarquer que c était là un genre d’architecture tout nouveau et très original qui prenait naissance. Nous avons la satisfaction de voir chaque jour nos pronostics se vérifier de point en point.
Les bâtiments que vient d’élever M.Azièro pour l’Assistance publique, sont un des exemples les plus intéressants des solutions heureuses que nos architectes ont su réaliser; le programme, mûrement étudié, qui a été intelligemment mis à exécution jusque dans ses moindres détails, est un des bons modèles du genre.
Le terrain dont a pu disposer l’Assistance publique, est tout particulièrement bien choisi : au centre d’un quartier populeux, mais dans une région qui se trouve largement
aérée par de grandes avenues et par des rues neuves, de proportions largement établies. De plus, ce terrain se trouve à proximité presque immédiate avec plusieurs importantes lignes de tramways, ainsi qu avec le réseau métropolitain dont une station est, pour ainsi dire, à la porte du groupe. Les considérations de cet ordre ne sont nullement négligeables : on ne peut évidemment pas acquérir, pour ces sortes d’installa
tions, des terrains de haut prix; on est contraint de les rechercher dans les quartiers excentriques. Il faut donc se préoccuper sérieusement de la facilité et de la rapidité des moyens de transport, et, en même temps, choisir dans ces
quartiers les régions salubres, suffisamment dégagées et aérées par de larges voies.
Toutes ces conditions se trouvaient réunies pour le terrain de la rue Delambre, limité par le boulevard Edgar-Quinet, presque mitoyen avec les boulevards Montparnasse et Baspail.
***
On sait que l œuvre, véritablement philanthropique qui s’attache à la création de ces immeubles, sera d’autant mieux assurée d un solide avenir qu elle arrivera à constituer un placement, non pas de spéculation, mais de rendement convena
blement rémunérateur. Pour celui de la rue Delambre, l Ad
ministration de l’Assistance était dans l’obligation stricte d’assurer ce rendement, puisque les fonds dont elle peut dis
poser sont ceux de la charité publique dont la gestion doit être particulièrement prudente. On verra que cette indispen
sable condition se trouve sévèrement observée, sans que l’on
ait négligé en quoi que ce soit toutes les recherches d’hygiène et de salubrité presque confortable, qui sont exigées aujour
d’hui pour les constructions de ce genre, tout comme pour celles des quartiers les plus bourgeoisement habités.
L’ensemble se compose de cinq groupes, chacun à deux immeubles comprenant rez-de-chaussée et six étages. Actuellement, trois de ces groupes B, B’ et G sont consacrés aux loge
ments économiques : les deux derniers A A , en façade sur rue, comportent des appartements d’un loyer un peu plus élevé, quoiqueinférieur aux loyers des maisons avoisinantes, avec le même confortable tout au moins. La clientèle à laquelle veut s’adresser l’Assistance publique est, d’une part, celle des ouvriers de toutes professions et, d’autre part, celle des employés de modeste condition. L’une et l’autre catégorie, ne sont-ellespas également intéressantes; les conditions de l’exis
tence moderne ne sont-elles pas aussi difficiles pour les uns que pour les autres, et ne méritent-elles pas une aide aussi efficace ?
Dispositions générales.
D’après le plan d’ensemble (1), on voit facilement que, dans tous les groupes, toutes les pièces sans exception prennent jour sur rues ou sur squares intérieurs qui seront entourés de verdure et de plantations. Sur les cours ménagées à l in
térieur des groupes, auxquelles on a ménagé une superficie de 62 mètres carrés, ne prennent jour que les pièces accessoires : antichambres, cuisines, water closets, salles de bains, ainsi que les escaliers.
Les loges de concierges sont spacieuses, aérées et, comprennent : loge proprement dite, accompagnée d’une alcôve fer
mée, pendant le jour, par une porte en menuiserie décorée, dont la hauteur ne dépasse pas 2 mètres pour faciliter la circulation d’air; pièce pour les repas, cuisine et water-closet.
(1) En raison de la symétrie nous ne donnons que par moitié les divers
étages.
M. H. Marion expose Un presbytère à Ventrée de la ville de K..., en Bretagne ; c’est une composition conçue dans un esprit fort original et s harmonisant bien avec la topographie du pays.
Au-dessous, sur là cimaise1, nous remarquons le projet du Sanatorium de Sèvres , envoyé par M. G. Saint-Père.
Le concours que la ville de Grenoble avait dernièrement ouvert pour la construction d un hôpital de 412 lits à La Tronche, a donné naissance à plusieurs compositions ; nous avons déjàparléde celledeM.Maistrasse;en voici deux autres, non moins intéressantes : la première porte la signature de M. Brassar - Mariage, qui a imprimé à l’ensemble de ses façade,qn,effet fort pittoresque ; M. L. Gaugé, qui vient à la suite, n expose qu’un plan, mais où le jury a dû trouver plus d’une qualité, puisqu’il lui a décerné une mention honorable.
M. L. Martineau a exécuté à Poitiers, où il réside, une importante villa dont il nous fait voir les attrayantes façades, rendues à l’aquarelle, et les plans détaillés à souhait. M. A. Mo
reau expose son relevé et son essai de reconstitution de Y Ab
baye de Basse-Fontaine {Aube) où il a dépensé un savoir et une patience des plus louables.
Sur le deuxième palier de noire section, nous trouvons le projet d un petit hôtel particulier, étudié comme pour le con
cours de diplôme, par M, A. de La IJougue ; le Sanatorium pour neurasthéniques, sur le bassin d’Arcachon, conçu par M. J. Alibert., et le projet d un observatoire astronomique et météorologique, rendu avec beaucoup d’éclat par M. E. Ghanliat, élève de M. Ch. Genuys,, (A suivre.)
A. Gelbert.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE
DE L’ASSISTANCE PUBLIQUE
IMMEUBLES A BON MARCHÉ
RUE DELAMBRE, A PARIS
planches 96, 97 et 98
Il y a déjà longtemps que la Construction moderne attirait l’attention des architectes sur l’inévitable développement que prendrait la construction des habitations à bon marché, et
faisait remarquer que c était là un genre d’architecture tout nouveau et très original qui prenait naissance. Nous avons la satisfaction de voir chaque jour nos pronostics se vérifier de point en point.
Les bâtiments que vient d’élever M.Azièro pour l’Assistance publique, sont un des exemples les plus intéressants des solutions heureuses que nos architectes ont su réaliser; le programme, mûrement étudié, qui a été intelligemment mis à exécution jusque dans ses moindres détails, est un des bons modèles du genre.
Le terrain dont a pu disposer l’Assistance publique, est tout particulièrement bien choisi : au centre d’un quartier populeux, mais dans une région qui se trouve largement
aérée par de grandes avenues et par des rues neuves, de proportions largement établies. De plus, ce terrain se trouve à proximité presque immédiate avec plusieurs importantes lignes de tramways, ainsi qu avec le réseau métropolitain dont une station est, pour ainsi dire, à la porte du groupe. Les considérations de cet ordre ne sont nullement négligeables : on ne peut évidemment pas acquérir, pour ces sortes d’installa
tions, des terrains de haut prix; on est contraint de les rechercher dans les quartiers excentriques. Il faut donc se préoccuper sérieusement de la facilité et de la rapidité des moyens de transport, et, en même temps, choisir dans ces
quartiers les régions salubres, suffisamment dégagées et aérées par de larges voies.
Toutes ces conditions se trouvaient réunies pour le terrain de la rue Delambre, limité par le boulevard Edgar-Quinet, presque mitoyen avec les boulevards Montparnasse et Baspail.
***
On sait que l œuvre, véritablement philanthropique qui s’attache à la création de ces immeubles, sera d’autant mieux assurée d un solide avenir qu elle arrivera à constituer un placement, non pas de spéculation, mais de rendement convena
blement rémunérateur. Pour celui de la rue Delambre, l Ad
ministration de l’Assistance était dans l’obligation stricte d’assurer ce rendement, puisque les fonds dont elle peut dis
poser sont ceux de la charité publique dont la gestion doit être particulièrement prudente. On verra que cette indispen
sable condition se trouve sévèrement observée, sans que l’on
ait négligé en quoi que ce soit toutes les recherches d’hygiène et de salubrité presque confortable, qui sont exigées aujour
d’hui pour les constructions de ce genre, tout comme pour celles des quartiers les plus bourgeoisement habités.
L’ensemble se compose de cinq groupes, chacun à deux immeubles comprenant rez-de-chaussée et six étages. Actuellement, trois de ces groupes B, B’ et G sont consacrés aux loge
ments économiques : les deux derniers A A , en façade sur rue, comportent des appartements d’un loyer un peu plus élevé, quoiqueinférieur aux loyers des maisons avoisinantes, avec le même confortable tout au moins. La clientèle à laquelle veut s’adresser l’Assistance publique est, d’une part, celle des ouvriers de toutes professions et, d’autre part, celle des employés de modeste condition. L’une et l’autre catégorie, ne sont-ellespas également intéressantes; les conditions de l’exis
tence moderne ne sont-elles pas aussi difficiles pour les uns que pour les autres, et ne méritent-elles pas une aide aussi efficace ?
Dispositions générales.
D’après le plan d’ensemble (1), on voit facilement que, dans tous les groupes, toutes les pièces sans exception prennent jour sur rues ou sur squares intérieurs qui seront entourés de verdure et de plantations. Sur les cours ménagées à l in
térieur des groupes, auxquelles on a ménagé une superficie de 62 mètres carrés, ne prennent jour que les pièces accessoires : antichambres, cuisines, water closets, salles de bains, ainsi que les escaliers.
Les loges de concierges sont spacieuses, aérées et, comprennent : loge proprement dite, accompagnée d’une alcôve fer
mée, pendant le jour, par une porte en menuiserie décorée, dont la hauteur ne dépasse pas 2 mètres pour faciliter la circulation d’air; pièce pour les repas, cuisine et water-closet.
(1) En raison de la symétrie nous ne donnons que par moitié les divers
étages.