Pour Versailles, il était temps que ladite initiative intervînt pour fournir les renforts nécessaires, attendu que la côte était décidément trop dure à monter pour les attelages que fournit l’Etat seul. Ainsi que l’affirmait le rapporteur : Le hameau de
Trianon allait tomber en ruine ; au petit Trianon, lasurveillance apparaît comme à peu près absente. Ce n’est que par là qu’elle brille. Le parc du château est rempli de trous et de fondrières qu il faudra combler, non seulementde cailloux mais aussi de pièces de monnaie ayant cours.— Il serait même facile de faire figurer dans la nomenclature : des murs lézardés, des soutène
ments pourris, et bien d’autres parties branlantes dont il (înirait par ne plus rien rester, un jour ou l autre.
* *
A M. Tardieu qui venait d’exposer toutes ces misères, a succédé M. Cambefort, le trésorier, quia présenté l’état financier de la Société; cet état promet d ètre plus brillant; d’ailleurs M. Gordon-Bennett envoyait, le jour même, une somme de 25.000 francs destinée à fournir « les dragées du nouveau baptême ».
Pourvu qu’une expression aussi peu moderne n aille pas déplaire en haut lieu! Aussi a-t-on bien fait de ne pas trop insister et de passer tout de suite à l examen des statuts, lequel n’a pas suscité la moindre observation ni de la part des collaborateurs de l’un ou de l’autre sexe, ni de la part de M. le
Sous-Secrétaire d’Etat : Statuts ou statues ne les confond-il pas tous et toutes, impartialement, dans ses plus chères prédilections!


L’EAU DANS LA MAISON


(Suite.)
( Voyez page 405.)
Conduites maîtresses et colonnes montantes. — Les conduites maîtresses, dans le parcours des couloirs de cave, et les co
lonnes montantes verticales, dans la hauteur desdivers étages doivent être posées contre les murailles, autant que possible dans les angles formés par la rencontre des cloisons et des murs, et de ceux-ci avec les planchers. De cette manière,
elles se trouvent protégées contre les chocs et à l’abri des courants d air. Les parties horizontales devront être disposées avec une légère pente dans la direction des robinets de purge, afin que la vidange puisse se faire aussi complète que possible.
Les percements, pour le passage des tuyauteries, seront faits : dans les murs en pierre dure, à la mèche ; dans les planchers et dans les murs en maçonnerie, à la masse ou au poinçon. Dans toutes les traversées de maçonneries, il sera scellé des fourreaux en cuivre, en fer étiré ou en fonte, qui
Fig. 11. — Divers types de colliers pour tuyaux en plomb.
dépasseront au moins de 0m,05 de chaque côté de l ouvrage pénétré. Chaque côté du fourreau doit être fermé par un patin en plâtre ou en ciment, afin d’éviter la communication entre les deux pièces séparées par le plancher ou le mur traversé. Il sera également posé des fourreaux partout où cela est nécessaire pour protéger la conduite contre un écrasement ou contre la malveillance, dans la traversée d’un soupirail de cave, par exemple, ou d une large baie, d une porte haute ou d’une grande fenêtre, où le tuyau en plomb ne trouve pas un
point d’appui suffisant. Dans ces derniers cas, les fourreaux portent toute la responsabilité du tuyau en plomb ainsi que la charge de sa solidité et de son soutien; ils doivent donc être assujettis à leurs extrémités et même, si cela est nécessaire, dans leur parcours, par des gâches, des colliers ou les moyens d attache que commandent les circonstances.
Les tuyaux en plomb ne devront pas être trop bridés à l intérieur des fourreaux, mais il est mauvais qu’ils y soient trop
à l’aise. Il y a une bonne moyenne à observer; elle peut pour les tuyaux les plus usités s’établir comme suit :
Diamètre
du
luyau
0m,016 —6 == CT,(MO in/ ‘ 0m,020 — 6 = 0m,040 » ()ra,027 — 7 : 0m,050 » O01,040 — 8 = 0ra,0f»0 »
Diamètre intérieur
du fourneau
Notre figure 11 montre les moyens de (ixalion les plus fréquemment employés pour assujettir les tuyaux en plomb.
La gâche en fer galvanisé avec scellement en queue de carpe est, en même temps que pratique et rapide, le système le plus économique; il s’emploie lorsque les tuyaux s’appli
quent contre les maçonneries. Le demi-collier en fer galva
nisé, en cuivre étamé ou en cuivre fondu est utilisé et fixé avec deux vis en fer tête ronde, pour plaquer les conduites d’eau contre des cloisons et des ouvrages quelconques en bois, où les scellements sont impossibles.
Les colliers en fer ou en cuivre fondu, à double segment assemblé avec boulons, et montés sur une tige, soit à scelle
ment, soit à platine, constitueraient le meilleur des systèmes
de fixation des conduites d’eau, s’ils n’étaient pas bannis des installations à bon marché par l’augmentation de prix qu’en
traîne leur emploi. Ils ont l’avantage de permettre de tenir la conduite à une certaine distance — 2 ou 3 centimètres — du mur, ce qui facilite le nettoyage entre le tuyau et le nu extérieur des maçonneries; le démontage facile de la demi; lune mobile, fixée seulement par deux boulons, évite les descellements, permet la réparation ou le remaniage des tuyaux, sans qu’il soit nécessaire de dégrader les maçonneries.
Les trois types de colliers figurés dans le bas de la figure 11 ont chacun une destination spéciale. Le premier, à gauche, porte une platine ; il se fixe sur les revêlemenls en faïence, les panneaux en opaline des salles de bains, water-closets ou postes d’eau, au moyen de deux fortes vis, qui entrent elles
mêmes dans des taquets en bois. Ces taquets sont scellés par le plombier, aux emplacements utiles, avant la pose des revêtements, carrelage ou panneaux; ces derniers sont soigneusement percés pour laisser leur passage aux vis.
Le second collier — celui du milieu — est destiné à être vissé dans le bois; sa tige forme vis à l’extrémité et s introduit à force dans un trou préalablement préparé dans le bois. Nous préférons le demi-collier du type au-dessus, malgré l incon
vénient de coller le tuyau contre la menuiserie et de créer à cet endroit un nid à poussière, lorsque le locataire n’est pas suffisamment soitmeux pour surveiller eet emplacement.