d’agrandissemenl nécessaires, réaliser le rêve de tous les vieux artistes et installer dans la propriété offerte par Mme Jules Comte, à Mont.lignon, la maison de retraite où les chevronnés de l’art coulent maintenant des jours si paisibles et si doux.
M. Nénot énuméra ensuite les efforts faits cette année, au Salon, pour attirer le grand public et lui plaire, les expositions rétrospectives de Barrias et de Cabanel, l’institution des conférences hebdomadaires.
II termina par des remerciements aux journalistes, qui font valoir les œuvres des artistes, et par un hommage au peintre Le Brun, qui, sous Louis XIV, en 4073, organisa le premier Salon des Artistes français.
Le Brun avait eu beaucoup à souffrir de quelques injustices fulminées par l’Ecole romantique. Comme d’habitude, lé temps a apaisé bien des fureurs peu justifiées; et l’on est ramené aujourd’hui à admettre que, si Le Brun fut, quoi qu’on en dise, un peintre d’un réel mérite, il lut, aussi un décorateur génial et un directeur des arts tout à fait magistral.
M. Nénot a bien fait de prendre publiquement en main une aussi juste cause. C’est encore une manière, pas trop mau
vaise, de faire l’éducation esthétiquedes masses démocratiques — et celle des amateurs qui, pour être un peu moins nom
breux que les masses, ont cependant leur prix : tout au moins celui qu’ils mettent à leurs achats.
Cette question, qui fut quelque temps épineuse, semble maintenant émondée de toute difficulté. A un moment donné, lorsque fut définitivement prise la décision de transporter la maison des Etudiants dans l’ancien hôtel Colbert, moyennant le bienveillant concours de la Ville, plusieurs Sociétés d’étu
diants demandèrent à prendre leur part des avantages ainsi concédés.
Au Conseil municipal, la 2e commission, saisie des protestations des divers groupements d’étudiants, qui revendiquent au même titre que l’Association générale la propriété de la « Maison des étudiants », a même émis l avis que l’Associa
tion générale devait être confirmée dans son droit exclusif de propriété.
Grâce à l’esprit de libérale conciliation qui rogne dans l’Association générale, on parviendra à s’entendre, et la discussion sera close au mieux des intérêts de tous.
A l’heure actuelle, il est, dit-on, sérieusement question de fondre ensemble l’Association générale, l’Association corpo
rative des futurs médecins et des pharmaciens en herbe, celle de l’Institut catholique et celle des étudiants protestants,
plusieurs autres encore, en une seule et unique « Ligue pour le bien des étudiants ».
Il ne reste plus qu’à se mettre à l’œuvre, dontM. Debrie, l’habile architecte bien connu de ses confrères,est maintenant et définitivement chargé. M. le Sous-secrétaire d’Etat est venu
consacrer par sa présence officielle l’inauguration prochaine des travaux.
Il s’est rendu, rue de la Bûchérie, à l’ancienne Académie de Médecine, accompagné de M. le président de la 2e Commission du Conseil municipal et de M. Selmersheim. inspecteur des Monuments historiques. Il a été reçu par le président du Comité de l’Association générale des Etudiants, et par l’archi
tecte. Le but de cette entrevue était l’élude sur place des plans dressés par M. Debrie, l’ancien hôtel étant classé en partie comme monument historique. L’autorisation ministérielle est par conséquent indispensable pour la mise à exécution du projet.
On se rappelle sans doute qu’une assez vive campagne, archéologiquement parlant, avait été menée contre l’opération projetée qui, disait-on, devait amener la destruction complète de bâtiments qui, ajoutait-on encore, figurent parmi les plus remarquables de Paris.
Ce n’est pas ici, comme savent nos lecteurs, que l’on pousse aux actes de vandalisme. Mais il paraît certain, après l’examen même que nous signalons, que toutes les précautions néces
saires sont prises pour respecter tout ce qui est digne d’être conservé; nous croyons d ailleurs que M. Debrie serait tout le premier, en parfait accord avec M. Selmersheim, à prendre les mesures propres à éviter toute destruction do ce genre.
Seulement il ne faut pas exagérer les conséquences des meilleurs principes et exiger, sans aucune concession raison
nable, que l’on respecte scrupuleusement jusqu’aux masures
les plus insignifiantes,uniquement parce qu’elles sont un peu anciennes.
La question des Fortifications parisiennes diffère de l’Eternité en ce que celle-ci n’a, dit-on, ni commencement ni fin. La question défortifiante n’a pas de lin, semble-t-il au moins; mais elle a eu un commencement, affirment quelques per
sonnes... qui se préparent à devenir centenaires un jour ou l’autre et peuvent ainsi le savoir. On voit que la différence est notable.
Celte longévité exceptionnelle du débat entre la Ville et l’Etat provient de ce que chacune de ces deux puissances, ayant un besoin pressant d’argent, entend bien tirer un beau
profit de la disparition du «mur murant Paris qui rendait Paris murmurant », et ne veut pas le céder à son Adversaire.
Nous n’allons pas recommencer, une fois de plus, l’historique de cette affaire qui ressemble étrangement à celle du Champ de-Mars; cet historique est trop connu et n’offre plus de péripéties intéressantes. Nouscontinuerons seulement à signaler les phases diverses par lesquelles il passe en parcourant son orbite, — pour revenir chaque fois à son point de départ.
Celle semaine, la Commission (toute pacifique) des fortifications s’est réunie au Conseil municipal et a procédé, une fois de plus, à l’examen du projet de convention pour les fronts Ouest et Nord. C est, de ce côté, en effet, que la discussion est le plus avancée; elle ne l’est pas beaucoup; mais elle l’est encore moins des côtés Est et Sud.
Une fois de plus aussi, l’État propose la vente des terrains à la Ville, pour la somme globale de 64 millions cette fois. Il se
réserve la propriété du sol desmagasins de décors de l’Opéra et de l’Opéra-Comique, boulevard Berthier, ainsi que des terrains occupés actuellement par les compagnies de chemins de fer.
« Les 64 millions seraient pris sur les annuités dont disposera la Ville après l’amortissement prochain de l’emprunt munici
pal de 1869, et il serait entendu que les fonds à provenir des aliénations futures, par la Ville, des terrains devenus sa pro
priété, seraient affectés à F exécution de grands travaux dans le périmètre des fortifications disparues. »
M. Nénot énuméra ensuite les efforts faits cette année, au Salon, pour attirer le grand public et lui plaire, les expositions rétrospectives de Barrias et de Cabanel, l’institution des conférences hebdomadaires.
II termina par des remerciements aux journalistes, qui font valoir les œuvres des artistes, et par un hommage au peintre Le Brun, qui, sous Louis XIV, en 4073, organisa le premier Salon des Artistes français.
Le Brun avait eu beaucoup à souffrir de quelques injustices fulminées par l’Ecole romantique. Comme d’habitude, lé temps a apaisé bien des fureurs peu justifiées; et l’on est ramené aujourd’hui à admettre que, si Le Brun fut, quoi qu’on en dise, un peintre d’un réel mérite, il lut, aussi un décorateur génial et un directeur des arts tout à fait magistral.
M. Nénot a bien fait de prendre publiquement en main une aussi juste cause. C’est encore une manière, pas trop mau
vaise, de faire l’éducation esthétiquedes masses démocratiques — et celle des amateurs qui, pour être un peu moins nom
breux que les masses, ont cependant leur prix : tout au moins celui qu’ils mettent à leurs achats.
IA MAISON DES ÉTUDIANTS
Cette question, qui fut quelque temps épineuse, semble maintenant émondée de toute difficulté. A un moment donné, lorsque fut définitivement prise la décision de transporter la maison des Etudiants dans l’ancien hôtel Colbert, moyennant le bienveillant concours de la Ville, plusieurs Sociétés d’étu
diants demandèrent à prendre leur part des avantages ainsi concédés.
Au Conseil municipal, la 2e commission, saisie des protestations des divers groupements d’étudiants, qui revendiquent au même titre que l’Association générale la propriété de la « Maison des étudiants », a même émis l avis que l’Associa
tion générale devait être confirmée dans son droit exclusif de propriété.
Grâce à l’esprit de libérale conciliation qui rogne dans l’Association générale, on parviendra à s’entendre, et la discussion sera close au mieux des intérêts de tous.
A l’heure actuelle, il est, dit-on, sérieusement question de fondre ensemble l’Association générale, l’Association corpo
rative des futurs médecins et des pharmaciens en herbe, celle de l’Institut catholique et celle des étudiants protestants,
plusieurs autres encore, en une seule et unique « Ligue pour le bien des étudiants ».
Il ne reste plus qu’à se mettre à l’œuvre, dontM. Debrie, l’habile architecte bien connu de ses confrères,est maintenant et définitivement chargé. M. le Sous-secrétaire d’Etat est venu
consacrer par sa présence officielle l’inauguration prochaine des travaux.
Il s’est rendu, rue de la Bûchérie, à l’ancienne Académie de Médecine, accompagné de M. le président de la 2e Commission du Conseil municipal et de M. Selmersheim. inspecteur des Monuments historiques. Il a été reçu par le président du Comité de l’Association générale des Etudiants, et par l’archi
tecte. Le but de cette entrevue était l’élude sur place des plans dressés par M. Debrie, l’ancien hôtel étant classé en partie comme monument historique. L’autorisation ministérielle est par conséquent indispensable pour la mise à exécution du projet.
On se rappelle sans doute qu’une assez vive campagne, archéologiquement parlant, avait été menée contre l’opération projetée qui, disait-on, devait amener la destruction complète de bâtiments qui, ajoutait-on encore, figurent parmi les plus remarquables de Paris.
Ce n’est pas ici, comme savent nos lecteurs, que l’on pousse aux actes de vandalisme. Mais il paraît certain, après l’examen même que nous signalons, que toutes les précautions néces
saires sont prises pour respecter tout ce qui est digne d’être conservé; nous croyons d ailleurs que M. Debrie serait tout le premier, en parfait accord avec M. Selmersheim, à prendre les mesures propres à éviter toute destruction do ce genre.
Seulement il ne faut pas exagérer les conséquences des meilleurs principes et exiger, sans aucune concession raison
nable, que l’on respecte scrupuleusement jusqu’aux masures
les plus insignifiantes,uniquement parce qu’elles sont un peu anciennes.
FORTIFICATIONS DE PARIS
La question des Fortifications parisiennes diffère de l’Eternité en ce que celle-ci n’a, dit-on, ni commencement ni fin. La question défortifiante n’a pas de lin, semble-t-il au moins; mais elle a eu un commencement, affirment quelques per
sonnes... qui se préparent à devenir centenaires un jour ou l’autre et peuvent ainsi le savoir. On voit que la différence est notable.
Celte longévité exceptionnelle du débat entre la Ville et l’Etat provient de ce que chacune de ces deux puissances, ayant un besoin pressant d’argent, entend bien tirer un beau
profit de la disparition du «mur murant Paris qui rendait Paris murmurant », et ne veut pas le céder à son Adversaire.
Nous n’allons pas recommencer, une fois de plus, l’historique de cette affaire qui ressemble étrangement à celle du Champ de-Mars; cet historique est trop connu et n’offre plus de péripéties intéressantes. Nouscontinuerons seulement à signaler les phases diverses par lesquelles il passe en parcourant son orbite, — pour revenir chaque fois à son point de départ.
Celle semaine, la Commission (toute pacifique) des fortifications s’est réunie au Conseil municipal et a procédé, une fois de plus, à l’examen du projet de convention pour les fronts Ouest et Nord. C est, de ce côté, en effet, que la discussion est le plus avancée; elle ne l’est pas beaucoup; mais elle l’est encore moins des côtés Est et Sud.
Une fois de plus aussi, l’État propose la vente des terrains à la Ville, pour la somme globale de 64 millions cette fois. Il se
réserve la propriété du sol desmagasins de décors de l’Opéra et de l’Opéra-Comique, boulevard Berthier, ainsi que des terrains occupés actuellement par les compagnies de chemins de fer.
« Les 64 millions seraient pris sur les annuités dont disposera la Ville après l’amortissement prochain de l’emprunt munici
pal de 1869, et il serait entendu que les fonds à provenir des aliénations futures, par la Ville, des terrains devenus sa pro
priété, seraient affectés à F exécution de grands travaux dans le périmètre des fortifications disparues. »