Hôtel Bertlielot à Poitiers. — Architectes : MM. Beausoleil et Boudoin. — Façade principale.
entier ; elle ne donna cependant satisfaction à personne et, en dépit de l’importance des recettes et du nombre considérable de ses visiteurs, le résultat financier fut des plus médiocres.
L’Angleterre a été un peu plus heureuse que la France. En 1851, avec 6.039.000 visiteurs et 12.600.000 francs de recettes,
elle réalisa 5 millions, soit -40 % de bénéfices. Le résultat fut loin d’être aussi satisfaisant en 1862, puisqu il se traduisit par une perte de 2.500.000 francs.
Les grandes expositions internationales se liquident plutôt par des pertes; elles sont, en général, de mauvaises entre
prises financières. Vienne, en 1873, perdit 50 millions de francs avec 7.225.000 visiteurs. Philadelphie, en 1876, avec plus de 10 millions de visiteurs, eut à couvrir une perte brute
de 20.500.000 francs. Melbourne, en 1880, perdit 6 millions de francs. La grande foire du monde de Chicago, en 1893, qui coûta 78 millions de francs, fut visitée par 25 millions de personnes ; clic se liquida avec un déficit de 31.500.000 francs.
*
* *
Puisque nous parlons des grandes expositions internationales des divers pays, il nous semble curieux maintenant de jeter un regard rapide sur le développement que ces entre
prises ont pris successivement. C’est pour les architectes et les constructeurs, un des côtés intéressants de la question. Prenons donc ces grandes manifestations mondiales, en les sui
vant dans l’ordre chronologique des dates, sans tenir compte des situations géographiques, et examinons l’importance tou
jours de plus en plus grande du territoire occupé par les diverses exhibitions internationales.
Si nous remontons à l’exposition de Londres en 1851, nous constatons que son domaine était à peine de 8 hectares. Nous allons remarquer, pour les expositions qui suivent, une pro
gression constante et continuelle. En effet, à Paris, en 1855), la superficie atteint!) hectares; à Londres, en 1862, 10 hectares. La surface couverte des bâtiments de 1867, à Paris, représente 14 hectares, alors que, en 1876, à Philadelphie, le territoire total de l’Exposition mesurait 20 hectares, avec un grand palais couvrant à lui seul une superficie de 8 hectares, surface totale de l’exposition londonnienne de 1851. En un quart de siècle, la superficie nécessaire a triplé.
La surface couverte par les divers bâtiments et palais de l’exposition internationale de Paris, en 1878, se totalisait par 32 hectares, tandis que celle de Chicago, en 1893, atteignait
entier ; elle ne donna cependant satisfaction à personne et, en dépit de l’importance des recettes et du nombre considérable de ses visiteurs, le résultat financier fut des plus médiocres.
L’Angleterre a été un peu plus heureuse que la France. En 1851, avec 6.039.000 visiteurs et 12.600.000 francs de recettes,
elle réalisa 5 millions, soit -40 % de bénéfices. Le résultat fut loin d’être aussi satisfaisant en 1862, puisqu il se traduisit par une perte de 2.500.000 francs.
Les grandes expositions internationales se liquident plutôt par des pertes; elles sont, en général, de mauvaises entre
prises financières. Vienne, en 1873, perdit 50 millions de francs avec 7.225.000 visiteurs. Philadelphie, en 1876, avec plus de 10 millions de visiteurs, eut à couvrir une perte brute
de 20.500.000 francs. Melbourne, en 1880, perdit 6 millions de francs. La grande foire du monde de Chicago, en 1893, qui coûta 78 millions de francs, fut visitée par 25 millions de personnes ; clic se liquida avec un déficit de 31.500.000 francs.
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Puisque nous parlons des grandes expositions internationales des divers pays, il nous semble curieux maintenant de jeter un regard rapide sur le développement que ces entre
prises ont pris successivement. C’est pour les architectes et les constructeurs, un des côtés intéressants de la question. Prenons donc ces grandes manifestations mondiales, en les sui
vant dans l’ordre chronologique des dates, sans tenir compte des situations géographiques, et examinons l’importance tou
jours de plus en plus grande du territoire occupé par les diverses exhibitions internationales.
Si nous remontons à l’exposition de Londres en 1851, nous constatons que son domaine était à peine de 8 hectares. Nous allons remarquer, pour les expositions qui suivent, une pro
gression constante et continuelle. En effet, à Paris, en 1855), la superficie atteint!) hectares; à Londres, en 1862, 10 hectares. La surface couverte des bâtiments de 1867, à Paris, représente 14 hectares, alors que, en 1876, à Philadelphie, le territoire total de l’Exposition mesurait 20 hectares, avec un grand palais couvrant à lui seul une superficie de 8 hectares, surface totale de l’exposition londonnienne de 1851. En un quart de siècle, la superficie nécessaire a triplé.
La surface couverte par les divers bâtiments et palais de l’exposition internationale de Paris, en 1878, se totalisait par 32 hectares, tandis que celle de Chicago, en 1893, atteignait