Concours finlandais. —2e Prix.
des autres projets. Les galeries du public sont calculées pour 120 places, ce qui dépasse les exigences du programme. L entrée principale de la salle des séances est fort avantageu
sement reculée dans le fond du bâtiment et se trouve suffisamment éloignée de l’escalier principal.
Quant à la tour, elle n est pas attachée d’une façon constructive au plan et ne saurait être exécutée sans un remaniement préalable.
L’édifice a une silhouette régulière, mais la façade souffre d’un manque d’unité. Les lignes horizontales du motif cen
tral ne se marient pas bien avec des divisions verticales de la façade. L’impression générale de cette façade est loin d’être ennuyeuse : elle esl au contraire animée, intéressante et très luxueuse.
On a déjà trouvé bien des choses à Alésia, que les archéologues les plus endurcis sont unanimes à reconnaître comme intéressantes. Toutes ne le sont évidemment pas au même degré, nos lecteurs l’ont pu voir par les citations ici faites; mais s’il en est de moins curieuses, cela implique nécessairement, que d’autres le sont davantage, n est-il pas vrai ?
Il y a toujours cette question d’identification entre Alise
Sainte-Reine et l Alésia gallo-romaine, sur laquelle on continue à discuter comme par le passé, sur laquelle on discu
tera longtemps encore, peut-être toujours.Mais ce qui subsiste sans discussion, c’est que les fouilles continuent à ramener au
jour des objets qui valaient qu’on les recherchât et qu’on pût les retrouver.
Ces jours derniers, notamment, on découvraittoutun atelier de fondeurs en bronze. C est un bon argument dont se servi
ront, ceux qui veulent d’Alise faire Alésia. ; attendu que la ville antique passait, effectivement pour avoir la spécialité de ces fonderies. L’un des clans archéologiques va donc être, pendant quelque temps, dans une joie pure et sans mélange.
Jusqu’à ce jour il n’avait à produire, en sa faveur, qu’un pauvre petit, miroir, bronze et plomb, dont, la présence en ces lieux ne pouvait persuader que les personnes convaincues d’avance — et qui sont par là même les plus faciles à per
suader. Mais, aujourd’hui, leurs adversaires vont baisser pavillon.
II n’y a plus à contester : on a retrouvé l’atelier, les moules, des pièces mises au rebut; on a pu reconstituer les procédés de fabrication ; entre autres celui de la fonte à cire perdue que l on emploie encore aujourd’hui pour les pièces les plus déli
cates ou les plus remarquables. Tout le monde sait que, par ce procédé, Ton obtient qu’une seule épreuve, mais d’une finesse que ne donnerait pas le procédé courant, beaucoup plus économique évidemment, beaucoup plus commercial, mais infiniment, moins artistique.
Peut-être nos aïeux avaient,-ils adopté ce procédé, un peu naïf bien qu’excellent, parce qu’ils n’en connaissaient point d’autre. Peut-être, cependant, l’employaient,-ils de préférence, parce qu’ils avaient, reconnu sa supériorité. Nous n’avons aucune opinion faite sur cette distinction que nous laissons à l archéologie la plus savante le soin de discuter convenablement.
Le fait est,, en tout cas, qu’on procédait ainsi dans la localité où Ton compte bien situer définitivement Alésia, et que cette localité avait, déjà conquis une réelle importance dès la période gallo-romaine.
Voici d’ailleurs les renseignements très précis que, de Dijon, son correspondant, expédiait au Temps.
« Ces fondeurs ds bronze d’Alésia, disait-il, moulaient à cire perdue : l’original de l’objet à reproduire était d’abord fait en cire par l’artiste; puis, sur cette pièce de cire, on appliquait de la terre glaise, de façon à enfermer complète
ment le modèle, et on portait le tout au four. En fondant, la cire s écoulait par un petit orifice ménagé à la partie inférieure, tandis que l argile, durcissant à la cuisson, devenait ce qu’on appelle encore aujourd’hui « un moule en terre
cuite » de l’objet qu’on voulait reproduire. Il ne reste plus qu à couler dans ce moule le bronze préalablement, fondu dans des creusets en terre réfractaire, à attendre le refroidisse
ment, et, à casser ensuite le moule à coups de marteau pour en retirer le moulage en bronze de l œuvre préparée ; ce pro
cédé ne permettait d’obtenir qu’une seule reproduction de l objet; aussi ne trouve-t-on pas sur le plateau d’Alésia deux bronzes identiques. »
On a même, paraît-il, retrouvé des débris de moules cassés; on espère les rajuster et reconstituer ainsi les moules primi
tifs. On pourrait s’en servir peut-être, en y coulant du plâtre, pour refaire de nouvelles statuettes qui nous permettraient de mieux estimer leur valeur artistique.
Ajoutons qu’on a également retrouvé quelques-unes de ces
des autres projets. Les galeries du public sont calculées pour 120 places, ce qui dépasse les exigences du programme. L entrée principale de la salle des séances est fort avantageu
sement reculée dans le fond du bâtiment et se trouve suffisamment éloignée de l’escalier principal.
Quant à la tour, elle n est pas attachée d’une façon constructive au plan et ne saurait être exécutée sans un remaniement préalable.
L’édifice a une silhouette régulière, mais la façade souffre d’un manque d’unité. Les lignes horizontales du motif cen
tral ne se marient pas bien avec des divisions verticales de la façade. L’impression générale de cette façade est loin d’être ennuyeuse : elle esl au contraire animée, intéressante et très luxueuse.
FOUILLES D’ALÉSIA
On a déjà trouvé bien des choses à Alésia, que les archéologues les plus endurcis sont unanimes à reconnaître comme intéressantes. Toutes ne le sont évidemment pas au même degré, nos lecteurs l’ont pu voir par les citations ici faites; mais s’il en est de moins curieuses, cela implique nécessairement, que d’autres le sont davantage, n est-il pas vrai ?
Il y a toujours cette question d’identification entre Alise
Sainte-Reine et l Alésia gallo-romaine, sur laquelle on continue à discuter comme par le passé, sur laquelle on discu
tera longtemps encore, peut-être toujours.Mais ce qui subsiste sans discussion, c’est que les fouilles continuent à ramener au
jour des objets qui valaient qu’on les recherchât et qu’on pût les retrouver.
Ces jours derniers, notamment, on découvraittoutun atelier de fondeurs en bronze. C est un bon argument dont se servi
ront, ceux qui veulent d’Alise faire Alésia. ; attendu que la ville antique passait, effectivement pour avoir la spécialité de ces fonderies. L’un des clans archéologiques va donc être, pendant quelque temps, dans une joie pure et sans mélange.
Jusqu’à ce jour il n’avait à produire, en sa faveur, qu’un pauvre petit, miroir, bronze et plomb, dont, la présence en ces lieux ne pouvait persuader que les personnes convaincues d’avance — et qui sont par là même les plus faciles à per
suader. Mais, aujourd’hui, leurs adversaires vont baisser pavillon.
II n’y a plus à contester : on a retrouvé l’atelier, les moules, des pièces mises au rebut; on a pu reconstituer les procédés de fabrication ; entre autres celui de la fonte à cire perdue que l on emploie encore aujourd’hui pour les pièces les plus déli
cates ou les plus remarquables. Tout le monde sait que, par ce procédé, Ton obtient qu’une seule épreuve, mais d’une finesse que ne donnerait pas le procédé courant, beaucoup plus économique évidemment, beaucoup plus commercial, mais infiniment, moins artistique.
Peut-être nos aïeux avaient,-ils adopté ce procédé, un peu naïf bien qu’excellent, parce qu’ils n’en connaissaient point d’autre. Peut-être, cependant, l’employaient,-ils de préférence, parce qu’ils avaient, reconnu sa supériorité. Nous n’avons aucune opinion faite sur cette distinction que nous laissons à l archéologie la plus savante le soin de discuter convenablement.
Le fait est,, en tout cas, qu’on procédait ainsi dans la localité où Ton compte bien situer définitivement Alésia, et que cette localité avait, déjà conquis une réelle importance dès la période gallo-romaine.
Voici d’ailleurs les renseignements très précis que, de Dijon, son correspondant, expédiait au Temps.
« Ces fondeurs ds bronze d’Alésia, disait-il, moulaient à cire perdue : l’original de l’objet à reproduire était d’abord fait en cire par l’artiste; puis, sur cette pièce de cire, on appliquait de la terre glaise, de façon à enfermer complète
ment le modèle, et on portait le tout au four. En fondant, la cire s écoulait par un petit orifice ménagé à la partie inférieure, tandis que l argile, durcissant à la cuisson, devenait ce qu’on appelle encore aujourd’hui « un moule en terre
cuite » de l’objet qu’on voulait reproduire. Il ne reste plus qu à couler dans ce moule le bronze préalablement, fondu dans des creusets en terre réfractaire, à attendre le refroidisse
ment, et, à casser ensuite le moule à coups de marteau pour en retirer le moulage en bronze de l œuvre préparée ; ce pro
cédé ne permettait d’obtenir qu’une seule reproduction de l objet; aussi ne trouve-t-on pas sur le plateau d’Alésia deux bronzes identiques. »
On a même, paraît-il, retrouvé des débris de moules cassés; on espère les rajuster et reconstituer ainsi les moules primi
tifs. On pourrait s’en servir peut-être, en y coulant du plâtre, pour refaire de nouvelles statuettes qui nous permettraient de mieux estimer leur valeur artistique.
Ajoutons qu’on a également retrouvé quelques-unes de ces