intérêts généraux et de ceux opposés du propriétaire et des entrepreneurs, que l’architecte a égale
ment pour mission de respecter et de défendre.
« La profession d’architecte recou
ancien prestige, pour le plus grand profit de tous et particuliè
Cette proposition est un indice de plus d’une évolution de plus en plus marquée dans la manière d’envisager le rôle de l’architecture. En aucun temps on n’a contesté que celle-ci a toujours été à la
fois science et art; mais on a parfois
admis qu’elle doit être artistique avant tout; et comme l’art n’est point sujet à diplôme, il n’était pas le moins du monde question de diplôme en ce temps-là.
veut juger de très haut, on constate que l’ordinaire de chaque jour a de tout autres exigences, auxquelles il serait prudent de satisfaire, si l’on veut maintenir la profession au degré d’estime qu’elle mérite.
Or, il se trouve que les qualités professionnelles, connaissances techniques et pratiques, sont choses qui peuvent se constater par des examens bien dirigés, si le jury luimême est constitué de manière à offrir toutes les garanties nécessaires en pareil cas.
C’est pourquoi nous voyons les plus audacieux parmi les innovateurs en venir maintenant à faire passer le brevet de capacité (technique et pratique) par-dessus toutes les autres distinctions qu’ils appellent « universitaires », pour donner seul droit au titre définitif d’architecte reconnu capable d’exercer la profession.
La tentative est hardie, comme on voit ; elle se présente, en tout cas, très nettement et très précisément formulée. Elle sera vivement discutée, cela est très probable ; mais les
discussions où chacun dit nettement sa pensée sont les seules utiles, parce que, seu
les, elles peuvent permettre aux assis
tants d’apprécier et de juger en connaissance de cause.
En tous cas, nous le répétons, les pro
positions de ce genre sont un indice très remarquable du re
virement d’opinion qui se produit peu à peu chez les archi
tectes des nouvelles générations.
Certes on ne contestait pas, autrefois,
l’importance des connaissances pra
tiques; mais, sous l’influence académique, il y eut par
fois tendance à faire passer avant tout les préoccupations purement artistiques.
Aujourd’hui, l’on ne veut assurément pas contester que l’architecture doit rester un art, ce qui lui donne une large part de son prestige; mais on tient à ne pas trop subordonner les nécessités pratiques à ces hautes considérations.
Blanches 5, 6, 7, 8.
La villa que reproduisent nos planches et nos croquis est située à Vic-sur-Cère (Cantal), en face de l’hôtel et de réta
blissement thermal de cette station balnéaire qui se développe de jour en jour.
preneurs dans la région. Il a dû surveiller tout lui-même,
organiser des équipes travaillant sous ses ordres, pour presque tous les corps d’état. C’est d’Aurillac et de Paris que sont venus les secours les plus efficaces, soit pour les gros travaux, soit pour les travaux d’exécution soignée.
Le prix de cette construction s’est élevé à 85.000 francs. Les matériaux mis en œuvre sont de diverses provenances.
Le soubassement est en pierre de Falitoux (carrière du pays),
Groupe de Villas à la Hohe-Warte, — Architecte : M. J. Hotlmann.
ment pour mission de respecter et de défendre.
« La profession d’architecte recou
vrerait bientôt son
ancien prestige, pour le plus grand profit de tous et particuliè
rement de l’architecte. »
Cette proposition est un indice de plus d’une évolution de plus en plus marquée dans la manière d’envisager le rôle de l’architecture. En aucun temps on n’a contesté que celle-ci a toujours été à la
fois science et art; mais on a parfois
admis qu’elle doit être artistique avant tout; et comme l’art n’est point sujet à diplôme, il n’était pas le moins du monde question de diplôme en ce temps-là.
On en a créé un depuis, à l’Ecole des Beaux-Arts ; on commence à se demander s’il n’y a pas lieu de faire plus encore. Sans renier en aucune façon l’importance de l’art en architecture, la prééminence même si l’on veut, quand on
veut juger de très haut, on constate que l’ordinaire de chaque jour a de tout autres exigences, auxquelles il serait prudent de satisfaire, si l’on veut maintenir la profession au degré d’estime qu’elle mérite.
Or, il se trouve que les qualités professionnelles, connaissances techniques et pratiques, sont choses qui peuvent se constater par des examens bien dirigés, si le jury luimême est constitué de manière à offrir toutes les garanties nécessaires en pareil cas.
C’est pourquoi nous voyons les plus audacieux parmi les innovateurs en venir maintenant à faire passer le brevet de capacité (technique et pratique) par-dessus toutes les autres distinctions qu’ils appellent « universitaires », pour donner seul droit au titre définitif d’architecte reconnu capable d’exercer la profession.
La tentative est hardie, comme on voit ; elle se présente, en tout cas, très nettement et très précisément formulée. Elle sera vivement discutée, cela est très probable ; mais les
discussions où chacun dit nettement sa pensée sont les seules utiles, parce que, seu
les, elles peuvent permettre aux assis
tants d’apprécier et de juger en connaissance de cause.
En tous cas, nous le répétons, les pro
positions de ce genre sont un indice très remarquable du re
virement d’opinion qui se produit peu à peu chez les archi
tectes des nouvelles générations.
Certes on ne contestait pas, autrefois,
l’importance des connaissances pra
tiques; mais, sous l’influence académique, il y eut par
fois tendance à faire passer avant tout les préoccupations purement artistiques.
Aujourd’hui, l’on ne veut assurément pas contester que l’architecture doit rester un art, ce qui lui donne une large part de son prestige; mais on tient à ne pas trop subordonner les nécessités pratiques à ces hautes considérations.
VILLA A VIC-SUR-CÈRE
Blanches 5, 6, 7, 8.
La villa que reproduisent nos planches et nos croquis est située à Vic-sur-Cère (Cantal), en face de l’hôtel et de réta
blissement thermal de cette station balnéaire qui se développe de jour en jour.
L’architecte, M. A. Latour, a rencontré quelque difficulté dans la direction des travaux, par suite du manque d’entre
preneurs dans la région. Il a dû surveiller tout lui-même,
organiser des équipes travaillant sous ses ordres, pour presque tous les corps d’état. C’est d’Aurillac et de Paris que sont venus les secours les plus efficaces, soit pour les gros travaux, soit pour les travaux d’exécution soignée.
Le prix de cette construction s’est élevé à 85.000 francs. Les matériaux mis en œuvre sont de diverses provenances.
Le soubassement est en pierre de Falitoux (carrière du pays),
Groupe de Villas à la Hohe-Warte, — Architecte : M. J. Hotlmann.