le reste de la construction est en pierre de Chancelade (Dordogne). Les communs sont en brique de Choisy-le-Roy et de Bourgogne.
(A suivre.)
La mort récente du maître statuaire Bartholdi et les nombreuses notices qui ont été, en cette triste occurrence, publiées sur ce puissant artiste, ont remis on lumière une fort intéres
sante question de Propriété artistique qui n’est pas encore jugée, au moins dans l’opinion publique, après plus de trente années de procédure et malgré ou à cause de cette procédure .
Il s’agit, on le devine, du véritable auteur du Palais do Longchamp, à Marseille, remarquable édifice que quelquesuns, ne voyant quo l’œuvre exécutée et l’architecte chargé d’en diriger l’exécution, attribuent, avec le chauvinisme,
fort naturel d’ailleurs, marseillais, à Henri Espérandieu; et que d’autres, se souvenant du projet de Bartholdi, publié longtemps avant que l’administration municipale do Marseille ait accueilli le projet d’Espérandieu, attribuent, au
moins pour l’idée première du motif central, à Bartholdi. Rappelons que, dans l Encyclopédie Planat, tome III, article Château d’Eau, p. 160, il est écrit : a Au palais des Arts de Longchamp est adossé le vaste Château d’Eau, dont Espérandieu
fut l’architecte et dont Bartholdi avait dressé l’avant-projet. »
Un voyage à Marseille, la vue d’ensemble du Palais de Longchamp et surtout l’examen attentif, dans le sous-sol de l’aile gauche de cet édifice, du modèle en plâtre présenté par Bartholdi à l’appui de son projet, permettent à tout artiste de se faire une opinion.
Certes le Palais do Longchamp est autre chose que la réalisation du modèle de Bartholdi ; la colonnade ajourée,
qui donne tant de charme au motif central encadrant le Château d’Eau, ne ressemble guère à la colonnade, aux entrecolonnements pleins de ce modèle, et les différences s’accen
tuent encore dans l’étude des deux pavillons extrêmes fort simples dans le modèle; mais on ne saurait nier que l’idée première de la conception du sculpteur alsacien ne se retrouve bien qu’amplifiée dans l’œuvre de l’architecte marseillais, et alors il semble équitable de sortir du sous-sol du Palais do Longchamp le modèle de Bartholdi, de l’exposer dans le Musée et d’amener ainsi les Marseillais à associer les deux noms de Bartholdi et d’Espérandieu dans les Guides des Monuments de Marseille et de la Provence et aussi dans l’admiration des visiteurs.
D’autres grands artistes, entre autres les architectes Costo et Danjoy, avaient soumis des projets à la ville de Marseille pour le Palais de Longchamp, et peut-être y a-t-il trace
Villa à Vic-sur-Cère. — Architecte : M. A. Latour. — Coupes et détails de façades.
La villa est munie de tout le confort moderne. Elle est éclairée à la lumière électrique, et chauffée par un calori
fère. Ce calorifère est à air chaud, tout autre système ne pouvant être facilement entretenu et réparé par les moyens du pays.
(A suivre.)
LE PALAIS DE LONGCHAMP, A MARSEILLE
La mort récente du maître statuaire Bartholdi et les nombreuses notices qui ont été, en cette triste occurrence, publiées sur ce puissant artiste, ont remis on lumière une fort intéres
sante question de Propriété artistique qui n’est pas encore jugée, au moins dans l’opinion publique, après plus de trente années de procédure et malgré ou à cause de cette procédure .
Il s’agit, on le devine, du véritable auteur du Palais do Longchamp, à Marseille, remarquable édifice que quelquesuns, ne voyant quo l’œuvre exécutée et l’architecte chargé d’en diriger l’exécution, attribuent, avec le chauvinisme,
fort naturel d’ailleurs, marseillais, à Henri Espérandieu; et que d’autres, se souvenant du projet de Bartholdi, publié longtemps avant que l’administration municipale do Marseille ait accueilli le projet d’Espérandieu, attribuent, au
moins pour l’idée première du motif central, à Bartholdi. Rappelons que, dans l Encyclopédie Planat, tome III, article Château d’Eau, p. 160, il est écrit : a Au palais des Arts de Longchamp est adossé le vaste Château d’Eau, dont Espérandieu
fut l’architecte et dont Bartholdi avait dressé l’avant-projet. »
Un voyage à Marseille, la vue d’ensemble du Palais de Longchamp et surtout l’examen attentif, dans le sous-sol de l’aile gauche de cet édifice, du modèle en plâtre présenté par Bartholdi à l’appui de son projet, permettent à tout artiste de se faire une opinion.
Certes le Palais do Longchamp est autre chose que la réalisation du modèle de Bartholdi ; la colonnade ajourée,
qui donne tant de charme au motif central encadrant le Château d’Eau, ne ressemble guère à la colonnade, aux entrecolonnements pleins de ce modèle, et les différences s’accen
tuent encore dans l’étude des deux pavillons extrêmes fort simples dans le modèle; mais on ne saurait nier que l’idée première de la conception du sculpteur alsacien ne se retrouve bien qu’amplifiée dans l’œuvre de l’architecte marseillais, et alors il semble équitable de sortir du sous-sol du Palais do Longchamp le modèle de Bartholdi, de l’exposer dans le Musée et d’amener ainsi les Marseillais à associer les deux noms de Bartholdi et d’Espérandieu dans les Guides des Monuments de Marseille et de la Provence et aussi dans l’admiration des visiteurs.
D’autres grands artistes, entre autres les architectes Costo et Danjoy, avaient soumis des projets à la ville de Marseille pour le Palais de Longchamp, et peut-être y a-t-il trace
Villa à Vic-sur-Cère. — Architecte : M. A. Latour. — Coupes et détails de façades.