manière éloquente qu’on travaille beaucoup en Grèce pour l’éducation du peuple.
Nous avons di L dans notre précédent article qu’Athènes n’a cessé de grandir et de s’embellir. Elle a actuellement une population de 180.000 âmes. Elle n’avait antrefois que des rues tortueuses et des chemins fangeux, elle a aujourd’hui des rues largos, tracées en ligne droite, et des avenues plan
tées d’arbres et bordées de maisons magnifiques, où le
marbre est employé à profusion; la plupart des rues sont éclairées à la lumière électrique. Le Palais Royal se trouve dans une situation charmante, à l’extrémité d’une place,
parfaitement entretenue, grande, bordée de belles allées au feuillage toujours vert, et orné do bouquets d’aloès, de lauriers-rose et de palmiers ; à l’extrémité de la place des mar
ches de marbre très larges conduisent dans un bosquet d’orangers et de citronniers embelli par un bassin ; au delà se présente la grande place de la Constitution. Le jardin royal,vaste et tracé avec beaucoup do goût, offre une promenade publique telle que peu de capitales en possèdent ; d’au
Des fontaines publiques sont établies sur plusieurs points. Les rues sont bordées de trottoirs en marbre.
Les avenues Kifissia et Amalie sont deux promenades dignes d’Athènes, elles sont d’ailleurs les plus importantes.
L’avenue Kifissia, avec ses doubles rangées d’arbres et ses larges trottoirs en marbre, avec sa bordure d’hôtels privés, et le jardin royal qui orne le côté droit, cette avenue constitue une entrée de ville comme il y en a peu.
L’avenue Amalie est plus et mieux qu une promenade. C’est l’entrée pour ainsi dire du parc Zappeïon. Ce parc est un lieu de repos, de plaisir et de santé où Athènes vient calmer sa fièvre, se rafraîchir et s’égayer. C’est un Eden où la nature et l’art se marient, où les élégances trop raffi
nées, le luxe de la ville, semblent s’harmoniser et devenir plus gracieux et plus doux dans un cadre agreste et riant.
D’un côté l’Acropole aux rochers dorés, aux pieds du parc les ruines du temple de Jupiter, do l’autre côté le Stadium entièrement restauré.
Des parterres, aux frais gazons, égayées do corbeilles de (leurs concourent ù l’effet général.
C’est une véritable fête des yeux! On ne s’on lasserait jamais. Les Athéniens viennent en jouir tous les jours, restant fidèles à leur tour du parc ; c’est un lieu de fêle permanente.
D. Apostoliduis.
On se souvient que le Malin a fait appel, il y a environ doux mois, à tous les architectes do Franco, on vue d’un concours dont il a déterminé le but. Il s’agissait, ainsi quon l’a vu, d’étudier uno maison moderne, où seraient
conciliées les nécessités du confort et même du luxe pour les locataires aisés, avec les exigences légitimes de l’hygiène pour le logement des petits employés, des hommes de peine et des domestiques.
Aujourd’hui, le Malin revient sur ce concours par un article de fond, où il semble avoir pris en considération les
observations que la Conslruclion Moderne a cru devoir émettre à son sujet.
« .. .Le beau mérite d’instituer un concours qui rapportera une plaquette d’or, avec une publicité flatteuse, au construc
teur le plus ingénieux et le plus adroit, pour avoir bâti sur le papier la maison modèle ! Ce n’est pas là ce que nous cherchions; ce n’est pas une œuvre aussi vaine que nous
voulions accomplir ; nous n’aimons pas les manifestations stériles... »
Et pour prouver que tout a été bien prévu dans son concours, même les « intérêts légitimes du propriétaire », et que, finalement, il a trouvé le moyen pratique et sûr pour réaliser son but, notre grand confrère ajoute, en manière do complément à ses précédentes déclarations, les lignes suivantes :
« Il y a, on tout temps, à Paris, des propriétaires qui projettent de faire construire des maisons de rapport sur les terrains qu’ils possèdent. Ces maisons, ils y introduisent le plus souvent — mais exclusivement dans les étages infé
rieurs— toutes les améliorations indiquées par la science moderne : ascenseur, gaz, électricité, eau, calorifère, téléphone, etc. Ils ont choisi, pour réaliser tous ces progrès,
les architectes qui leur avaient monlré les plans les plus séduisants et les devis les plus avantageux. Eh bien ! il faut que, parmi les hommes qui se préparent à édifier au printemps prochain de nouvelles constructions à Paris, nous en trouvions deux ou trois qui s’engagent à confier la direc
bout de leurs efforts et comme récompense de leur talent l’avantage pratique de bâtir pour de bon des mansardes saines au-dessus de logements au goût du jour. Il faut, d’autre part, que les propriétaires bénéficient, pour la publi
de la bonne grâce qu’ils auront mise à recevoir do nos mains leur architecte.
« Delà sorte, le Malin aura véritablement rempli son rôle, qui n’est pas d’ajouter à tant d’autres une nouvelle éprouve sensationnelle, mais de créer vraiment, pour le profil dos humbles et pour l’amélioration do l’hygiène publique, un progrès essentiel et vainement attendu jusqu’à ce jour.
a Etfiez-vousà l’instinct d’imitation età la légitimo concurrence des intérêts : lorsque lo public aura appris à connaître et à préférer pour sa demeure les maisons bien distribuées,
où nulle crainte d’épidémie ne peut naître, parce que d’utiles précautions sont prises, en haut comme en bas, c’est de toutes parts bientôt que s’élèveront les logis où l’on aura
eu lo respect des pauvres et où, sans plus de dépenses, mais avec un peu plus de charité, on leur aura réservé dos cham
bres décentes et saines, au lieu des sentinesimmondes où, le plus souvent, il leur faut vivre et mourir ».
Nous avons di L dans notre précédent article qu’Athènes n’a cessé de grandir et de s’embellir. Elle a actuellement une population de 180.000 âmes. Elle n’avait antrefois que des rues tortueuses et des chemins fangeux, elle a aujourd’hui des rues largos, tracées en ligne droite, et des avenues plan
tées d’arbres et bordées de maisons magnifiques, où le
marbre est employé à profusion; la plupart des rues sont éclairées à la lumière électrique. Le Palais Royal se trouve dans une situation charmante, à l’extrémité d’une place,
parfaitement entretenue, grande, bordée de belles allées au feuillage toujours vert, et orné do bouquets d’aloès, de lauriers-rose et de palmiers ; à l’extrémité de la place des mar
ches de marbre très larges conduisent dans un bosquet d’orangers et de citronniers embelli par un bassin ; au delà se présente la grande place de la Constitution. Le jardin royal,vaste et tracé avec beaucoup do goût, offre une promenade publique telle que peu de capitales en possèdent ; d’au
tres squares décorent la ville en plusieurs endroits, entre autres la place delà Concorde.
Des fontaines publiques sont établies sur plusieurs points. Les rues sont bordées de trottoirs en marbre.
Les avenues Kifissia et Amalie sont deux promenades dignes d’Athènes, elles sont d’ailleurs les plus importantes.
L’avenue Kifissia, avec ses doubles rangées d’arbres et ses larges trottoirs en marbre, avec sa bordure d’hôtels privés, et le jardin royal qui orne le côté droit, cette avenue constitue une entrée de ville comme il y en a peu.
L’avenue Amalie est plus et mieux qu une promenade. C’est l’entrée pour ainsi dire du parc Zappeïon. Ce parc est un lieu de repos, de plaisir et de santé où Athènes vient calmer sa fièvre, se rafraîchir et s’égayer. C’est un Eden où la nature et l’art se marient, où les élégances trop raffi
nées, le luxe de la ville, semblent s’harmoniser et devenir plus gracieux et plus doux dans un cadre agreste et riant.
Et quelle variété d’aspects dans ce parc, quels sites charmants! Quels horizons enchantés!
D’un côté l’Acropole aux rochers dorés, aux pieds du parc les ruines du temple de Jupiter, do l’autre côté le Stadium entièrement restauré.
Des parterres, aux frais gazons, égayées do corbeilles de (leurs concourent ù l’effet général.
C’est une véritable fête des yeux! On ne s’on lasserait jamais. Les Athéniens viennent en jouir tous les jours, restant fidèles à leur tour du parc ; c’est un lieu de fêle permanente.
Dans un prochain article nous étudierons l architecture privée do celte ville.
D. Apostoliduis.
LE CONCOURS DE MANSARDES
On se souvient que le Malin a fait appel, il y a environ doux mois, à tous les architectes do Franco, on vue d’un concours dont il a déterminé le but. Il s’agissait, ainsi quon l’a vu, d’étudier uno maison moderne, où seraient
conciliées les nécessités du confort et même du luxe pour les locataires aisés, avec les exigences légitimes de l’hygiène pour le logement des petits employés, des hommes de peine et des domestiques.
Aujourd’hui, le Malin revient sur ce concours par un article de fond, où il semble avoir pris en considération les
observations que la Conslruclion Moderne a cru devoir émettre à son sujet.
Voici, en effet, ce que nous y lisons :
« .. .Le beau mérite d’instituer un concours qui rapportera une plaquette d’or, avec une publicité flatteuse, au construc
teur le plus ingénieux et le plus adroit, pour avoir bâti sur le papier la maison modèle ! Ce n’est pas là ce que nous cherchions; ce n’est pas une œuvre aussi vaine que nous
voulions accomplir ; nous n’aimons pas les manifestations stériles... »
Et pour prouver que tout a été bien prévu dans son concours, même les « intérêts légitimes du propriétaire », et que, finalement, il a trouvé le moyen pratique et sûr pour réaliser son but, notre grand confrère ajoute, en manière do complément à ses précédentes déclarations, les lignes suivantes :
« Il y a, on tout temps, à Paris, des propriétaires qui projettent de faire construire des maisons de rapport sur les terrains qu’ils possèdent. Ces maisons, ils y introduisent le plus souvent — mais exclusivement dans les étages infé
rieurs— toutes les améliorations indiquées par la science moderne : ascenseur, gaz, électricité, eau, calorifère, téléphone, etc. Ils ont choisi, pour réaliser tous ces progrès,
les architectes qui leur avaient monlré les plans les plus séduisants et les devis les plus avantageux. Eh bien ! il faut que, parmi les hommes qui se préparent à édifier au printemps prochain de nouvelles constructions à Paris, nous en trouvions deux ou trois qui s’engagent à confier la direc
tion do leurs travaux aux lauréats de notre concours. Il faut que nos concurrents soient assurés ainsi do trouver au
bout de leurs efforts et comme récompense de leur talent l’avantage pratique de bâtir pour de bon des mansardes saines au-dessus de logements au goût du jour. Il faut, d’autre part, que les propriétaires bénéficient, pour la publi
cité même qui sera faite à l’excellence de leurs installations,
de la bonne grâce qu’ils auront mise à recevoir do nos mains leur architecte.
« Delà sorte, le Malin aura véritablement rempli son rôle, qui n’est pas d’ajouter à tant d’autres une nouvelle éprouve sensationnelle, mais de créer vraiment, pour le profil dos humbles et pour l’amélioration do l’hygiène publique, un progrès essentiel et vainement attendu jusqu’à ce jour.
a Etfiez-vousà l’instinct d’imitation età la légitimo concurrence des intérêts : lorsque lo public aura appris à connaître et à préférer pour sa demeure les maisons bien distribuées,
où nulle crainte d’épidémie ne peut naître, parce que d’utiles précautions sont prises, en haut comme en bas, c’est de toutes parts bientôt que s’élèveront les logis où l’on aura
eu lo respect des pauvres et où, sans plus de dépenses, mais avec un peu plus de charité, on leur aura réservé dos cham
bres décentes et saines, au lieu des sentinesimmondes où, le plus souvent, il leur faut vivre et mourir ».