dante, mais presque toujours spirituelle, de nos gouvernants ; en
outre, des légendes soulignent et accentuent encore l’intention satirique de l’auteur.
Il faut voir ces aquarelles, cro
quis ou dessins rehaussés d’une note de couleur, pour saisir com
bien, en quelques traits d’un prem
ier jet, un habile dessinateur peut rendre la nature, le geste et le ca
ractère saillant d’un personnage en vueetfaire dire au passant, comme nous l’enten
dions dire à côté de nous : Ohl c’est bien ça.
M. Henry Maret, député et cri
tique , présente M. Noël Dorville aux visiteurs en quelques lignes dont nous voulons retenir seule
ment ces deux dernières : « Sa
verve rappelle l’os des anciens, qui
renfermela moelle vivifiante. L’amu
sement est en même temps une leçon. Ainsi émer
gèrent les Gavarni, les Daumier, tous les maîtres du genre ».
*
* *
Est-ce encore un nouveau Salon, un Salon d’hiver, qui doive, lui aussi, devenir annuel?
Nous ne savons, mais le Figaro ouvre son grand hall, où sont venus tant de princes régnants, à une Exposition fantaisiste, organisée au profit de la Société artistique, le Cornet.
Des aquarelles, des pastels, des tableaux à l’huile, quelques rares bijoux et des statuettes, au nombre de près de cent cinquanlo et dus h quarante artistes, composent cette exposition réellement humoristique, très variée et très sui
vie, où des Parisiennes du dernier bateau viennent contem
pler des éludes, prises sur le vif, de ce qui compose le Tout Paris du boulevard des Italiens, ainsi que des œuvres d’un genre plus sérieux.
Bonne chance au Cornet et bon
ne aubaine à sa caisse de secours.
*
* *
De beaucoup plus sérieuse, et
rappelant une époque héroïque,
est l Exposition, à la Galerie des Ar
tistes modernes, de tableaux de Jan V. Chelminski.
A notre époque, où tout ce qui fait revivre le premier Empire et sa lé
gende militaire est si fort en faveur, cet artiste s’est ingénié à reconsti
tuer, dans une série de toiles et d’études, l’Armée du Duché de Var
sovie, cette armée formée régulièrement au lende
main du traité de
Tilsitt et qui vécut huit années (1807- 1815), pendantlesquelles elle resta fidèle à la France et paya cette fidélité de son existence.
Les épisodes militaires, les portraits et une sé
rie de 48 tableaux,
restituant tous les types de l’armée polonaise du Du
ché de Varsovie, vont être reproduits dans un ouvrage de grand luxe que prépare la librairie Plon-Nourrit; mais il
est intéressant devoir dans leur ensemble les compositions de Jan V. Chelminski et de se laisser aller aux souvenirs du passé.glorieux qu’elles évoquent.
PREMIÈRE CLASSE. — RENDU
Après deux mois et demi de calme, l’École vient de reprendre sa vie effervescente, ses multiples concours d’ému
lation, ses expositions si connues et si fréquentées de la salle Melpomône. Entrons-y pour y voir le concours de vacances des élèves de première classe.
On connaît déjà le résultat de ce concours que la Conslruc
Un Musée colonial : Première médaille. —Proiet de M. Gervais.
outre, des légendes soulignent et accentuent encore l’intention satirique de l’auteur.
Il faut voir ces aquarelles, cro
quis ou dessins rehaussés d’une note de couleur, pour saisir com
bien, en quelques traits d’un prem
ier jet, un habile dessinateur peut rendre la nature, le geste et le ca
ractère saillant d’un personnage en vueetfaire dire au passant, comme nous l’enten
dions dire à côté de nous : Ohl c’est bien ça.
M. Henry Maret, député et cri
tique , présente M. Noël Dorville aux visiteurs en quelques lignes dont nous voulons retenir seule
ment ces deux dernières : « Sa
verve rappelle l’os des anciens, qui
renfermela moelle vivifiante. L’amu
sement est en même temps une leçon. Ainsi émer
gèrent les Gavarni, les Daumier, tous les maîtres du genre ».
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Est-ce encore un nouveau Salon, un Salon d’hiver, qui doive, lui aussi, devenir annuel?
Nous ne savons, mais le Figaro ouvre son grand hall, où sont venus tant de princes régnants, à une Exposition fantaisiste, organisée au profit de la Société artistique, le Cornet.
Des aquarelles, des pastels, des tableaux à l’huile, quelques rares bijoux et des statuettes, au nombre de près de cent cinquanlo et dus h quarante artistes, composent cette exposition réellement humoristique, très variée et très sui
vie, où des Parisiennes du dernier bateau viennent contem
pler des éludes, prises sur le vif, de ce qui compose le Tout Paris du boulevard des Italiens, ainsi que des œuvres d’un genre plus sérieux.
Bonne chance au Cornet et bon
ne aubaine à sa caisse de secours.
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De beaucoup plus sérieuse, et
rappelant une époque héroïque,
est l Exposition, à la Galerie des Ar
tistes modernes, de tableaux de Jan V. Chelminski.
A notre époque, où tout ce qui fait revivre le premier Empire et sa lé
gende militaire est si fort en faveur, cet artiste s’est ingénié à reconsti
tuer, dans une série de toiles et d’études, l’Armée du Duché de Var
sovie, cette armée formée régulièrement au lende
main du traité de
Tilsitt et qui vécut huit années (1807- 1815), pendantlesquelles elle resta fidèle à la France et paya cette fidélité de son existence.
Les épisodes militaires, les portraits et une sé
rie de 48 tableaux,
restituant tous les types de l’armée polonaise du Du
ché de Varsovie, vont être reproduits dans un ouvrage de grand luxe que prépare la librairie Plon-Nourrit; mais il
est intéressant devoir dans leur ensemble les compositions de Jan V. Chelminski et de se laisser aller aux souvenirs du passé.glorieux qu’elles évoquent.
ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
PREMIÈRE CLASSE. — RENDU
Après deux mois et demi de calme, l’École vient de reprendre sa vie effervescente, ses multiples concours d’ému
lation, ses expositions si connues et si fréquentées de la salle Melpomône. Entrons-y pour y voir le concours de vacances des élèves de première classe.
On connaît déjà le résultat de ce concours que la Conslruc
Un Musée colonial : Première médaille. —Proiet de M. Gervais.