que dans les grandes villes existantes, à Paris principalement, l’aération, l’éclairement et l ensoleillement des quar
tiers meme modernes ne sont pas assurés comme ils devraient l’être.
F. Brunsvick.


(A suivre.)




MAISON RUE DE L’ALLIANCE, A PANTIN


PLANCHES 23 ET 24.
La ville de Pantin, à l’instar de sa grande voisine, et sur l’incitation de son très distingué maire M. David, tend à encourager la construction d’immeubles confortables, à façades artistiques, et plus en harmonie avec les besoins, le goût et les exigences modernes.
C’esL dans ce but que M. Forât, industriel et conseiller municipal à Pantin, a fait édifier l’immeuble en question qui est l’œuvre de M. Marie-Hubert, architecte.
Celte construction, établie en très belles pierres de taille, n’éveille pas seulement l’attention de l’artiste, elle donne l’impression d’un mélange curieux des traditions sévères et de fantaisies bien modernes.
Certes, par l’harmonie de ses moulures et de ses bowwindows, par ses consoles élégantes, la façade, bien que sobre, n’est pas dépourvue d’originalité.
Cette maison à loyers, à 4 étages seulement, est bien le type qui convient aux grandes agglomérations suburbaines.
Elle comprend dix appartements, dont deux à chaque étage. Tous sont loués de 550 à 600 francs, et l’un d’eux, au rez-dechaussée, est occupé par le concierge.
Le montant des travaux s’est élevé, y compris les honoraires de l’architecte, à près de 100.000 francs.
Voici les noms des divers fournisseurs ou entrepreneurs qui ont collaboré à l’édification de cette construction.
MM.


Terrasse et maçonnerie. . Blatt, à Pantin.


Charpente...........................Fompeydie, à Pantin.
Couvertureet plomberie. . Vuillermier et Closier, àPantin. Menuiserie........................Lutz, à Paris.
Serrurerie........................Besson, à Paris. Monte-charges, persiennes
enfer............................CognetctCie, à Paris.
Marbrerie et fumisterie. . Balbon, à Paris.
Peinture et vitrerie ... P. Cottin, à Pantin. Décoration et sculpture . Julien, à Paris.
Mosaïque........................Coignet et Cie, à Paris. Vitraux d’art....................Méret, à Paris.


Miroiterie........................Kaëppelin, à Paris.


Tapis et tentures. . . . Braquenié et Cie, à Paris. Cristaux : Toute la lustrerie et la boule de rampe, d’un goût excellent, proviennent de la cristallerie de Pantin.


LE PALAIS-ROYAL


Nous avons signalé les divers projets qui ont pour but de rendre quelque vie à ce vaste et beau monument. Récem
ment nous indiquions celui de M. Jean Girette qui, sachant qu’on réclame de tous côtés une véritable salle de concert — il n’en existe pas à Paris, — la logeait au Palais-Royal.
Ce projet a eu l’heureuse chance d’attirer l’attention des Débats qui ont l’obligeance aimable de citer à ce propos la Construction Moderne.


Voici l’opinion exprimée par cet important journal :


« La Construction Moderne (12 novembre) a publié une première esquisse de ce projet. Les plans qui sont mis sous nos yeux présentent le défaut de modifier les architectures de Louis, car ils prévoient l’élévation d’une rotonde sur le jardin
même. Mais ces plans ne sont pas définitifs et l’idée de M. Jean Girette peut être exécutée sans que l’on gâte le Palais-Royal. Il est indispensable de ne changer ni la forme ni le caractère des maisons qui entourent le Palais-Royal ; mais il est temps que Paris possède enfin une véritable salle
de concert. Concilier ces deux nécessités ne nous paraît pas impossible. Nous en reparlerons. »
Transformer la destination de l’édifice sans y rien changer paraît tout à fait difficile ; mais s’il est réellement possible de résoudre une aussi grande difficulté, il est très vraisemblable que cette solution devra être acceptée d’emblée, car elle concilierait tout.
Attendons, avec grande curiosité, la proposition que nous offrent les Débats.


* *


Le même journal signale un autre projet reconstituant, qu’il appuie avec quelque hésitation, et presque à regret.
En effet, dit-il, si l’on parvenait jamais à ramener la foule dans ces parages, il ne faut pas oublier que tous les bâtiments du Palais-Royal sont des propriétés privées, et que, devant l’afflux de la population, les propriétaires, qui ne sont liés par aucune clause restrictive, s’empresseraient de modifier leurs immeubles, de fond en comble, pour profiter de cette aubaine inespérée. L’ancien Palais-Royal aura vécu.
Si, d’autre part, on ne trouve pas à l’utiliser d’une manière quelconque, un jour viendra inévitablement où l’on récla
mera la destruction de ces édifices inutiles et vides, ainsi que la transformation radicale de tout le quartier.
Le journal, s’étant donc enfermé lui-même dans ce dilemme, a d’autant plus de peine à s’en dégager que le dilemme est réellement bien posé.
Mais, puisqu’il y a une solution tenue en réserve et quiPlan du sous-sol. — Echelle de 0m,004 par mètre.