les variations de température et ne pas se laisser traverser par l’eau. Il estime peu pratique les matériaux absolument perméables à l’air que demandent les hygiénistes, car leur emploi proscrirait la plupart des peintures, des enduits et des papiers de tenture. Il ne faut pas, d’après le rapporteur,
se préoccuper outre mesure de cette question de porosité absolue des murs, attendu qu’une bonne ventilation peut assurer les mêmes avantages tout en abritant mieux nos habitations.
A propos des différents problèmes soulevés par le rapport de M. Juillerat, M. Elie Leduc a fait à la première section du Congrès une communication très intéressante et très documentée qui mérite d’être rapportée, car elle résume parfaitement la question dont nous nous occupons.
Dans le choix des matériaux qu’ils feront entrer dans la composition des murs, les architectes doivent avant tout se préoccuper de la protection des logements contre les rigueurs


de la température et comparer celle protection à celle que les vêtements procurent à l’homme.


Si l’on construit des murs poreux, ce n’est certes pas pour créer une ventilation naturelle à travers ces murs. Car si cette ventilation se produisait, même faiblement, elle aurait pour résultat de refroidir les parois ou de les échauffer;celles-ci ne protégeraient plusou protégeraientmal. C est précisément ce qui arrive avec des murs minces et poreux.
Les murs de peu d’épaisseur, qui ne sont pas ou ne sont presque pas poreux, influencent par leur densité et par conséquent par leur conductibilité calorifique.
Pour que la protection existe, il importe que l’air soit suffisamment immobilisé dans la masse poreuse de l’élément maçonné. Car c’est la présence de cet air qui constitue la valeur de l’écran protecteur.
La porosité est aussi une des conditions de la siccité des murs. Les murs humides sont pleins; ils refroidissent par l’évaporation de l’eau qu’ils contiennent et qui se produit au dépens de la chaleur intérieure du logis. Ils refroidissent encore parce que leur humidité les a rendus conducteurs de la chaleur et que celle-ci est indéfiniment absorbée par leur masse.
Ce phénomène se reproduit aussi avec des murs formés par des matériaux durs et de grande densité. Les grès, par exemple, ne sont presque pas poreux, mais on les accuse, à juste titre, d’être humides, car ils sont des conden


seurs de vapeur d’eau dans les chambres dont ils forment les parois.




La porosité joue donc un rôle particulier et très complexe dans la salubrité de,1 habitation, notamment dans la ques


tion de cheminement des gaz dans les conduits de fumée. Cette dernière question a longtemps retenu l’attention des Congressistes et a donné lieu à deux vœux que nous étu
Nouveaux Magasins delà Maison Potin, rue de Rennes : Vue de la Boucherie.