la foire de Neuilly sa voisine, au Sanatorium pour luborculeuxetaulrjsprojclsexcentriquesqui avaientétémisen avant.
Personne n’en veut aux foires pour petits cochons, autruches, lapins de circonstance ; on trouve seulement que le parc de Bagatelle n’était pas précisément indiqué pour devenir le champ destiné à ces sortes d’ébats; car il n’y aurait bientôt plus, après passage de ces sortes de foules, ni parc ni champ.
Les pauvres tuberculeux méritent évidemment tout l’intérêt possible; mais on ne voit pas pourquoi Bagatelle serait le séjour d’élection le plus favorable à leur traitement et à leur guérison. Il passe trop de monde par là, d’autos, de vélos, de tapissières, de Coochs, de mails et de poussière subséquente.
On voit que le pavillon ultérieurement construit parle duc d’Hertford en pendant de Bagatelle, reçoit aussi, dès aujourd’hui, une très heureuse destination. Avec les cin
quante tableaux prêtés par M. Groult, il a reçu nombre de tableaux formant une histoire complète de la peinture anglaise (trop peu connue chez nous) de 1750 à 1830. On y retrouve, avec grand plaisir, les maîtres du portrait :
Gainboroughs et Beynolds, Rœburn et Romney, Hoppner et Lawrence dont les œuvres ne sont guère connues en France que par les grandes, et d ailleurs très belles reproductions « à la manière noire » qui eut la vogue à la fin du xviiie siècle. On y retrouve également les maîtres du pay
sage : Constable et Turner dont la « manière », parfois fantastique, est si profondément originale.
A ce point do vue, Bagatelle suppléera au Louvre, si pauvre en ce qui concerne l’école anglaise. Les recettes permettront des acquisitions, des encouragements, etc., qui enrichiront un peu nos maigres budgets des beaux-Arts.
P.
AU SALON DES ARTISTES FRANÇAIS
(Voyez page 430)
A la suite de la salle IV, que nous venons de quitter, se trouve une plate-forme, donnant sur le grand hall central, où l’on distingue quelques envois dignes d’intérêt.
Voici d’abord un Beffroi, signé par M. J. Pin. C’est un projet qui a figuré au concours Achille Leclère et dont nous avons parlé en temps utile. Rappelons à ce propos que le projet de M. Pulhod, qui obtint le premier prix au concours en question, a été transféré, postérieurement à notre passage, dans la salle n°II. Cette belle composition qui fut reproduite ici-même, a remporté une mention honorable.
Mme Valérie Ulfoltz a brigué de nouveau celte année nos cimaises. Son envoi est assurément très original, mais nous ne voyons pas bien le rapport de son art avec le nôtre.
Ceci dit en toute franchise et sans aucune acrimonie, louons le talent de notre « hôtesse » qui a su, comme l’an dernier, nous intéresser par la manière ingénieuse avec laquelle elle est parvenue à interpréter une ancienne mosaï
que par la simple tapisserie. Celle qu’elle expose actuellelement porte le titre : « Tapis alexandrin, exécuté d après une mosaïque de l’époque des premiers Antonins ». A proprement parler, c’est plutôt un motif décoratif isolé qu’un lapis.
M. Gaston Lofol a envoyé un avant-projet d’hôtellerie
qu’il intitule d une façon un peu saugrenue : « Au pneu crevé ». C’est une étude d’une agréable allure qui nous rappelle le fameux concours de l’Union Céramique.
Un projet fort simple est celui de M. F. Gallol qui a pour sujet: « Une cidrerie en Basse-Normandie ». Ici rien d’intentionnellement clinquant ou d’inutilement fastueux ; tout y est,
au contraire, bien à sa place, méthodique et heureusement exprimé. Le jury du salon en décernant à cette étude une mention honorable, semble souligner celte vérité qui con
siste à admettre, une fois de plus, que dans l’art comme dans la vie, être simple n’est pas être ignorant. Au contraire,
simplifier, c’est choisir, et pour choisir il faut connaître tous les éléments.
Dans un autre ordre d idées, M. A. Colle nous présente une composition également simple, mais conçuedans une note hautement artistique. C est son Monument du Souvenir fran
çais, à élever à Neuilly-sur-Seine, qu’il a présenté en collabo
ration avec M. Verlet, statuaire. L’architecture et la sculpture sont ici en parfaite harmonie ; mais ce qui rehausse encore davantage l’éclat de l’ensemble, c’est la façon dont ce projet est rendu, c’est-à-dire d’une façon véritablement remar
quable. Une mention honorable est venue récompenser le beau talent de notre confrère.
M. A. Raimberl expose deux projets dont l’un, le Viaduc, à la traversée de la Seine, en amont du pont d’Austerlitz, se
trouve ici. Ce projet a été présenté par la Société française de Constructions mécaniques, au concours ouvert récemment pour l’exécution d’un viaduc sur la ligne métropolitaine. Félicitons cette intelligente Société pour son heureux choix, et M. Raimbert pour avoir prouvé qu’un architecte peut se charger de tous les travaux, mêmes des plus arides, lorsqu’il eut l’avantage de passer par notre grande Ecole.
M. M. Oudin a envoyé également deux projets fort intéressants : Projet d’église et Projet de groupe scolaire pour la
ville de Maisons-Al fort; ce dernier, que nous rencontrons ici, possède toutes les qualités d’une excellente étude.
La Villa à Luzarches (S.-et-O.) est une charmante construction qui porte la marque d’un solide talent sous la signature de M. M. Deslors.
M. H. François nous montre Un bureau des Postes cl Télégraphes des plus intéressants. A ses multiples dessins, tous bien rendus, notre confrère a cru devoir joindre une planche où l’on voit beaucoup de chiffres, notamment des calculs de planchers, épures de stabilité, etc. C est incontestablement nécessaire pour l’exécution; mais il ne faut pas oublier qu’au Salon l’intérêt artistique prime le reste; l’attrait de notre section ne serait-il pas diminué, aux yeux du public profane, si tout le monde se mettait à faire autant?...
Telle devait être, en effet, la crainte de M. Ch. Lefebvre qui, dans le but louable d’ajouter une note gaie, personnelleet essentiellement décorative, a envoyé un beau Projet devilrail. Tous nos compliments à l’auteur de cotte belle composition, aux tons riches, chauds et remarquablement transparents.
Cet envoi, qui a obtenu une Mention honorable, est le dernier de la collection exposée sur cette plate-forme.
(A suivre) A. Gelbeht.
Concours de composition décorative. — Concours d.’Histoire générale de l’Architecture, dit concours d’Archéologie.
Chaque année, il est ouvert, entre les élèves admis au
Personne n’en veut aux foires pour petits cochons, autruches, lapins de circonstance ; on trouve seulement que le parc de Bagatelle n’était pas précisément indiqué pour devenir le champ destiné à ces sortes d’ébats; car il n’y aurait bientôt plus, après passage de ces sortes de foules, ni parc ni champ.
Les pauvres tuberculeux méritent évidemment tout l’intérêt possible; mais on ne voit pas pourquoi Bagatelle serait le séjour d’élection le plus favorable à leur traitement et à leur guérison. Il passe trop de monde par là, d’autos, de vélos, de tapissières, de Coochs, de mails et de poussière subséquente.
On voit que le pavillon ultérieurement construit parle duc d’Hertford en pendant de Bagatelle, reçoit aussi, dès aujourd’hui, une très heureuse destination. Avec les cin
quante tableaux prêtés par M. Groult, il a reçu nombre de tableaux formant une histoire complète de la peinture anglaise (trop peu connue chez nous) de 1750 à 1830. On y retrouve, avec grand plaisir, les maîtres du portrait :
Gainboroughs et Beynolds, Rœburn et Romney, Hoppner et Lawrence dont les œuvres ne sont guère connues en France que par les grandes, et d ailleurs très belles reproductions « à la manière noire » qui eut la vogue à la fin du xviiie siècle. On y retrouve également les maîtres du pay
sage : Constable et Turner dont la « manière », parfois fantastique, est si profondément originale.
A ce point do vue, Bagatelle suppléera au Louvre, si pauvre en ce qui concerne l’école anglaise. Les recettes permettront des acquisitions, des encouragements, etc., qui enrichiront un peu nos maigres budgets des beaux-Arts.
P.
L’ARCHITECTURE
AU SALON DES ARTISTES FRANÇAIS
(Voyez page 430)
A la suite de la salle IV, que nous venons de quitter, se trouve une plate-forme, donnant sur le grand hall central, où l’on distingue quelques envois dignes d’intérêt.
Voici d’abord un Beffroi, signé par M. J. Pin. C’est un projet qui a figuré au concours Achille Leclère et dont nous avons parlé en temps utile. Rappelons à ce propos que le projet de M. Pulhod, qui obtint le premier prix au concours en question, a été transféré, postérieurement à notre passage, dans la salle n°II. Cette belle composition qui fut reproduite ici-même, a remporté une mention honorable.
Mme Valérie Ulfoltz a brigué de nouveau celte année nos cimaises. Son envoi est assurément très original, mais nous ne voyons pas bien le rapport de son art avec le nôtre.
Ceci dit en toute franchise et sans aucune acrimonie, louons le talent de notre « hôtesse » qui a su, comme l’an dernier, nous intéresser par la manière ingénieuse avec laquelle elle est parvenue à interpréter une ancienne mosaï
que par la simple tapisserie. Celle qu’elle expose actuellelement porte le titre : « Tapis alexandrin, exécuté d après une mosaïque de l’époque des premiers Antonins ». A proprement parler, c’est plutôt un motif décoratif isolé qu’un lapis.
M. Gaston Lofol a envoyé un avant-projet d’hôtellerie
qu’il intitule d une façon un peu saugrenue : « Au pneu crevé ». C’est une étude d’une agréable allure qui nous rappelle le fameux concours de l’Union Céramique.
Un projet fort simple est celui de M. F. Gallol qui a pour sujet: « Une cidrerie en Basse-Normandie ». Ici rien d’intentionnellement clinquant ou d’inutilement fastueux ; tout y est,
au contraire, bien à sa place, méthodique et heureusement exprimé. Le jury du salon en décernant à cette étude une mention honorable, semble souligner celte vérité qui con
siste à admettre, une fois de plus, que dans l’art comme dans la vie, être simple n’est pas être ignorant. Au contraire,
simplifier, c’est choisir, et pour choisir il faut connaître tous les éléments.
Dans un autre ordre d idées, M. A. Colle nous présente une composition également simple, mais conçuedans une note hautement artistique. C est son Monument du Souvenir fran
çais, à élever à Neuilly-sur-Seine, qu’il a présenté en collabo
ration avec M. Verlet, statuaire. L’architecture et la sculpture sont ici en parfaite harmonie ; mais ce qui rehausse encore davantage l’éclat de l’ensemble, c’est la façon dont ce projet est rendu, c’est-à-dire d’une façon véritablement remar
quable. Une mention honorable est venue récompenser le beau talent de notre confrère.
M. A. Raimberl expose deux projets dont l’un, le Viaduc, à la traversée de la Seine, en amont du pont d’Austerlitz, se
trouve ici. Ce projet a été présenté par la Société française de Constructions mécaniques, au concours ouvert récemment pour l’exécution d’un viaduc sur la ligne métropolitaine. Félicitons cette intelligente Société pour son heureux choix, et M. Raimbert pour avoir prouvé qu’un architecte peut se charger de tous les travaux, mêmes des plus arides, lorsqu’il eut l’avantage de passer par notre grande Ecole.
M. M. Oudin a envoyé également deux projets fort intéressants : Projet d’église et Projet de groupe scolaire pour la
ville de Maisons-Al fort; ce dernier, que nous rencontrons ici, possède toutes les qualités d’une excellente étude.
La Villa à Luzarches (S.-et-O.) est une charmante construction qui porte la marque d’un solide talent sous la signature de M. M. Deslors.
M. H. François nous montre Un bureau des Postes cl Télégraphes des plus intéressants. A ses multiples dessins, tous bien rendus, notre confrère a cru devoir joindre une planche où l’on voit beaucoup de chiffres, notamment des calculs de planchers, épures de stabilité, etc. C est incontestablement nécessaire pour l’exécution; mais il ne faut pas oublier qu’au Salon l’intérêt artistique prime le reste; l’attrait de notre section ne serait-il pas diminué, aux yeux du public profane, si tout le monde se mettait à faire autant?...
Telle devait être, en effet, la crainte de M. Ch. Lefebvre qui, dans le but louable d’ajouter une note gaie, personnelleet essentiellement décorative, a envoyé un beau Projet devilrail. Tous nos compliments à l’auteur de cotte belle composition, aux tons riches, chauds et remarquablement transparents.
Cet envoi, qui a obtenu une Mention honorable, est le dernier de la collection exposée sur cette plate-forme.
(A suivre) A. Gelbeht.
ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
Concours de composition décorative. — Concours d.’Histoire générale de l’Architecture, dit concours d’Archéologie.
Chaque année, il est ouvert, entre les élèves admis au