d’un grand magasin de nouveautés exposé au Salon et dû à la collaboration de MM. Léon Léger et Diogène Gourdain.
Nous laissons à notre rédacteur, chargé du compte rendu du Salon, le soin d’apprécier, comme il le mérite, cet envoi important ; contentons- nous d’accompagner nos dessins d’une petite notice explicative, en faisant ressortir les heu
reuses dispositions d’un édifice, si complexe par la variété de ses services.
Les magasins exposés ont été étudiés en vue de l’exécution, et les auteurs ont été particulièrement secondés par les conseils de grands commerçants parisiens, dont la compé
tance ne saurait être contestée. Le programme a donc été judicieusement conçu et habilement exécuté par les architectes.
Nous empruntons à une notice explicative des auteurs quelques renseignements concernant les innovations apportées dans l’exécution d’un grand magasin de ce genre.
En dehors des dispositions générales communes aux autres magasins, — nous trouvons au deuxième sous-sol
la cabine de l’électricien commandant toutes les parties de l’édifice. Dans cette cabine sont placés les moteurs élec
triques devant actionner le mécanisme des fermetures du magasin et dont tous les mouvements sont commandés en même temps par un arbre de transmission passant sous le plancher-bas du premier sous-sol, le long des façades et assurant, d’une seule manœuvre, l’ouverture et la fermeture de toutes les devantures à la fois.
Au même sous-sol, le service central des caisses, relié à chaque rayon de vente par un réseau pneumatique d’arrivée et de départ, évitant ainsi l’encombrement dans le magasin.
Le premier sous-sol, le rez-de-chaussée et les quatre étages au-dessus composent le magasin proprement dit.
A ces étages, fonctionne le réseau pneumatique, drainant les factures au service des caisses en deuxième sous-sol et les retournant acquittées avec la monnaie à rendre à la
cliente. — Il assure pour chaque rayon, par deux tubes tout simplement, aller et retour, le paiement des marchandises en l’espace de quelques secondes, sans aucun dérangement ni attente de la clientèle aux caisses disséminées ordinairement dans le magasin.
De ce fait leur encombrement est évité et leur place est occupée par la vente qui, seule, a lieu dans le magasin.
On sait que, pour les magasins dont les rayons de vente sont nombreux, il faut un service spécial de surveillance, nécessité par la disparition de nombreux objets exposés.
Pour le rendre plus efficace, trois portes seulement ont été prévues pour assurer l entrée et la sortie du magasin. L’une sur pan coupé, donnant sur un carrefour très fréquenté, et facilement visible à bonne distance, des rues qui y aboutissent en ligne droite, a donné lieu à une décoration particulièrement riche.
Une seconde entrée est placée au milieu du magasin, l’une et l’autre de plain-pied, pour éviter des accidents aux clientes encombrées ou distraites.
Enfin, à l’autre extrémité du magasin, une troisième entrée est réservée, formant vestibule, et permettant l’attente de leur maîtresse, pour les domestiques placés ainsi à l’abri des intempéries.
Une entrée de service pour le personnel et les marchandises est naturellement prévue, mais dissimulée autant que possible aux yeux de la clientèle.
En dehors des étages constituant le magasin de vente, nous trouvons tous les services nécessités par l’exploitation;
il est intéressant de suivre les plans, que nous avons tenu à publier tous, en raison même de leur judicieux arrangement.
Disons en terminant que MM. Léger et D. Gourdain ont cru devoir rejeter l’emploi exclusif du fer, tout indiqué,
cependant, pour une construction industrielle ; mais pour l’esthétique du quartier il fallait une façade décorative, et d’autre part, celle-ci devait être un élément de succès auprès de la clientèle qui a confiance dans la richesse des maté
riaux; deux choses que l’édifice construit en fer ne semblait pas pouvoir suffisamment donner
(2e volume).
L’ART DE BATIR, en cinq volumes, formera un cours complet deconstruction.Le programmedel’ouvrageestainsi conçu :
1er volume : Connaissance des matériaux, fondations (paru).
2e volume: Principes destalique. —Echafaudages.— Murs ordinaires, murs de soutènement et de réservoirs, consoles, encorbellements, voussures, etc. (paru).
3e volume: Voûtes ordinaires, coupoles, voûtes d’églises et arcs boutants, contreforts. — Clochers et beffrois. — Emploi du ciment armé (sous presse).
4e volume: Charpente en bois et en 1er: planchers, linteaux et poitrails; pans de bois et pans de fer. — Combles. — Réservoirs métalliques et silos.
5e volume : Hydraulique, conduits et canalisations, distributions d’eau, jeaugeage, appareils élévatoires. — Electricité, applications, éclairage. — Ventilation cl chauffage : air chaud, vapeur et eau chaude.
Ainsi seront passées en revue toutes les connaissances nécessaires à l’architecte pour l’édification et l’aménagement des constructions modernes, telles que les exige le confort actuel.
*
* *
Les principes de la mécanique, sous la forme élémentaire de la statique, sont indispensables à tout constructeur, car
ils sont la base fondamentale de la construction ; si J’on n’y recourt, on ne peut s’appuyer que sur un empirisme qui se
trouverait souvent insuffisant. Mais il était nécessaire, pour les véritables praticiens, de dégager ces principes de tout l’en
combrement scientifique qui ne leur est ni indispensable, ni véritablement utile. C’est ce que l’auteur, éclairé par la con
naissance déjà très ancienne de leurs véritables besoins, a cherché à faire en ramenant toujours ces principes à do véritables règles pratiques qui, sans viser à la rigueur mathématique, sont d’une exactitude bien suffisante pour la pratique réelle, et ont au moins le mérite de la simplicité indispensable en ces sortes de sujets.
(1) A la librairie de la Construction Moderne, 13, rue Bonaparte. Chaque volume in-8° raisin illustré, prix 20 fr. Les cinq volumes pris en souscription, 93 francs.
Nous laissons à notre rédacteur, chargé du compte rendu du Salon, le soin d’apprécier, comme il le mérite, cet envoi important ; contentons- nous d’accompagner nos dessins d’une petite notice explicative, en faisant ressortir les heu
reuses dispositions d’un édifice, si complexe par la variété de ses services.
Les magasins exposés ont été étudiés en vue de l’exécution, et les auteurs ont été particulièrement secondés par les conseils de grands commerçants parisiens, dont la compé
tance ne saurait être contestée. Le programme a donc été judicieusement conçu et habilement exécuté par les architectes.
Nous empruntons à une notice explicative des auteurs quelques renseignements concernant les innovations apportées dans l’exécution d’un grand magasin de ce genre.
En dehors des dispositions générales communes aux autres magasins, — nous trouvons au deuxième sous-sol
la cabine de l’électricien commandant toutes les parties de l’édifice. Dans cette cabine sont placés les moteurs élec
triques devant actionner le mécanisme des fermetures du magasin et dont tous les mouvements sont commandés en même temps par un arbre de transmission passant sous le plancher-bas du premier sous-sol, le long des façades et assurant, d’une seule manœuvre, l’ouverture et la fermeture de toutes les devantures à la fois.
Au même sous-sol, le service central des caisses, relié à chaque rayon de vente par un réseau pneumatique d’arrivée et de départ, évitant ainsi l’encombrement dans le magasin.
Le premier sous-sol, le rez-de-chaussée et les quatre étages au-dessus composent le magasin proprement dit.
A ces étages, fonctionne le réseau pneumatique, drainant les factures au service des caisses en deuxième sous-sol et les retournant acquittées avec la monnaie à rendre à la
cliente. — Il assure pour chaque rayon, par deux tubes tout simplement, aller et retour, le paiement des marchandises en l’espace de quelques secondes, sans aucun dérangement ni attente de la clientèle aux caisses disséminées ordinairement dans le magasin.
De ce fait leur encombrement est évité et leur place est occupée par la vente qui, seule, a lieu dans le magasin.
On sait que, pour les magasins dont les rayons de vente sont nombreux, il faut un service spécial de surveillance, nécessité par la disparition de nombreux objets exposés.
Pour le rendre plus efficace, trois portes seulement ont été prévues pour assurer l entrée et la sortie du magasin. L’une sur pan coupé, donnant sur un carrefour très fréquenté, et facilement visible à bonne distance, des rues qui y aboutissent en ligne droite, a donné lieu à une décoration particulièrement riche.
Une seconde entrée est placée au milieu du magasin, l’une et l’autre de plain-pied, pour éviter des accidents aux clientes encombrées ou distraites.
Enfin, à l’autre extrémité du magasin, une troisième entrée est réservée, formant vestibule, et permettant l’attente de leur maîtresse, pour les domestiques placés ainsi à l’abri des intempéries.
Une entrée de service pour le personnel et les marchandises est naturellement prévue, mais dissimulée autant que possible aux yeux de la clientèle.
En dehors des étages constituant le magasin de vente, nous trouvons tous les services nécessités par l’exploitation;
il est intéressant de suivre les plans, que nous avons tenu à publier tous, en raison même de leur judicieux arrangement.
Disons en terminant que MM. Léger et D. Gourdain ont cru devoir rejeter l’emploi exclusif du fer, tout indiqué,
cependant, pour une construction industrielle ; mais pour l’esthétique du quartier il fallait une façade décorative, et d’autre part, celle-ci devait être un élément de succès auprès de la clientèle qui a confiance dans la richesse des maté
riaux; deux choses que l’édifice construit en fer ne semblait pas pouvoir suffisamment donner
L’ART DE BATIR (1)
(2e volume).
L’ART DE BATIR, en cinq volumes, formera un cours complet deconstruction.Le programmedel’ouvrageestainsi conçu :
1er volume : Connaissance des matériaux, fondations (paru).
2e volume: Principes destalique. —Echafaudages.— Murs ordinaires, murs de soutènement et de réservoirs, consoles, encorbellements, voussures, etc. (paru).
3e volume: Voûtes ordinaires, coupoles, voûtes d’églises et arcs boutants, contreforts. — Clochers et beffrois. — Emploi du ciment armé (sous presse).
4e volume: Charpente en bois et en 1er: planchers, linteaux et poitrails; pans de bois et pans de fer. — Combles. — Réservoirs métalliques et silos.
5e volume : Hydraulique, conduits et canalisations, distributions d’eau, jeaugeage, appareils élévatoires. — Electricité, applications, éclairage. — Ventilation cl chauffage : air chaud, vapeur et eau chaude.
Ainsi seront passées en revue toutes les connaissances nécessaires à l’architecte pour l’édification et l’aménagement des constructions modernes, telles que les exige le confort actuel.
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Les principes de la mécanique, sous la forme élémentaire de la statique, sont indispensables à tout constructeur, car
ils sont la base fondamentale de la construction ; si J’on n’y recourt, on ne peut s’appuyer que sur un empirisme qui se
trouverait souvent insuffisant. Mais il était nécessaire, pour les véritables praticiens, de dégager ces principes de tout l’en
combrement scientifique qui ne leur est ni indispensable, ni véritablement utile. C’est ce que l’auteur, éclairé par la con
naissance déjà très ancienne de leurs véritables besoins, a cherché à faire en ramenant toujours ces principes à do véritables règles pratiques qui, sans viser à la rigueur mathématique, sont d’une exactitude bien suffisante pour la pratique réelle, et ont au moins le mérite de la simplicité indispensable en ces sortes de sujets.
(1) A la librairie de la Construction Moderne, 13, rue Bonaparte. Chaque volume in-8° raisin illustré, prix 20 fr. Les cinq volumes pris en souscription, 93 francs.