publics que l institut allemand d’Athènes entreprenait de les poursuivre. M. Dorpfeld a commencé le déblaiement delà ville proprement dite.
Si nous nous plaçons au pied de l’Acropole, près de la porte sud du mur d’Eumène, où passe la grande rue qui mène à l’Agora d’en haut et aux (errasses des temples, et en suivant cette rue dans l’autre direction, vers l’intérieur de la
ville, elle nous conduit à une agora entourée de portiques et de magasins, qui est adossée à la montagne et qui dominait les quartiers bas de la cité.
Cette agora date également de l’époque royale. Plus loin, la rue longe diverses constructions, entre autres une grande maison grecque, remaniée à l’époque romaine. Plus loin encore, la même rue débouche au-dessous des terrasses qui portent le grand gymnase de l’Acropole. Là, on rencontre une fontaine et des propylées, qui donnaient accès aux ter
rasses. Dans cette région, l’on a découvert un autre gym
nase et un temple corinthien. On a aussi exploré le sol sur d’autres points ; dans le mur d’enceinte de la ville, on a re
connu l’existence de trois nouvelles portes. Au cours des travaux, on a recueilli beaucoup d’inscriptions, des sculptures, une foule de menus objets.
(A mime.) D. Apostolidhis.


L’ARCHITECTURE


AU SALON DES ARTISTES FRANÇAIS
( Voyez page 446)
Salue V
En franchissant le seuil de cette salle, nous trouvons à notre droite un des deux envois de M. Masson-Detourbet,
dont le sujet est bien connu de tous ceux qui ont visité l’Exposition universelle de 1900. C’est la Porte de Confucius, qu’il avait construite pour la section chinoise. Une photo
graphie de grandes dimensions complète fort heureusement l’ensemble de ses châssis où l’on distingue surtout la belle façade on géométral.
M. M. Bonnemaison expose à côté un très intéressant vitrnil du xiie siècle, rendu à l’aquarelle d’une intelligente façon.
Voici un exposant qui nous avait littéralement séduit l’année dernière. Qui ne se rappelle, en effet, Y Observatoire astronomique de M. E. Chanut, de ce merveilleux projet
« bleu » qui a valu à son auteur une médaille de 2° classe? Or, notre distingué confrère nous impressionne encore cette année, mais d’une toute autre manière.
Dans ses vingt cadres, qui occupent toute une paroi du mur, on trouve encore les mêmes qualités de mystère, do verve, d’habileté et d’ardente virtuosité; mais on ne saurait faire aucun rapprochement entre les deux envois, au point de vue de la technique, laquelle nous semble ici tout à fait conventionnelle de la part de cet artiste.
Entre M. Chanut d’hier et celui d’aujourd’hui, c’est incontestablement le premier que nous préférons, —et nous nous permettons de mettre en garde le second contre l’artifice; — vers quoi il paraît tendre.
Si, en principe, une excessive recherche de la fidélité dans l’imitation n’est point recommandable en matière d’expres
sions artistiques, elle est encore beaucoup moins de mise, la prétention de frapper la vue parle fait de l’inédit. Telle nous semble être la préoccupation qui a présidé à la naissance de toutes ces aquarelles et pastels croqués en Pays Mauresques et où les effets et les valeurs de tons combinés forment un
défaut d’harmonie assimilable à certains rythmes discordants de musique. Et c’est grand dommage car, nous le répétons, M. Chanut est doué d’un talent d’aquarelliste qui ne laisserait rien à désirer s’il était tant soit peu plus respectueux de la sincérité.
Trois petits croquis de voyage au crayon sont tout l’apport de iM. Levavasseur. C’est peu, mais c’est intelligemment traité.
M. Jean Hulot, Grand Prix de Rome, a obtenu une médaille de lre classe pour ses Etudes d’antiques, à Rome et sa Cha
pelle Palatine (xii° siècle). C’est assez dire combien ce double envoi fut haut prisé; en ajoutant que tous les relevés ou res
taurations qu’il nous montre sont impeccablement et superbement rendus, nous n’apprendrons rien à personne.
Notons donc, pour mémoire, que M. Hulot expose une quinzaine de châssis où l’on voit: Fragments antiques; le Forum de Nerva, un détail de l’entablement du Temple de Vé
nus ; un Fragment du mur d’enceinte, et, enfin, plusieurs vues intérieures eten perspective ; un plafond et deux coupes concernant la Chapelle Palatine dont il nous fait puissamment apprécier le caractère artistique.
Le beffroi « voluntas » qu’expose M. H. Poclion est un projet du concours académique dont nous avons déjà parlé.
De M. Oudin, cité précédemment, on trouve ici son second envoi : Projet d’église, qui se présente sous l’aspect d’une bonne étude de concours.
SALLE VI
M. A. Suasso a envoyé une aquarelle et six dessins à la plume. Ces derniers, que nous apercevons dans cette salle,
sous le titre Eglise d’Augicourt (Oise), indiquent que notre confrère possède un réel acquis dans ce genre de travail.
Voici également le second envoi de M. Masson-Detourbet qui a le mérite, celui-là, d’être une étude personnelle. Son projet d agrandissement de la Porte Maillot nous paraît fort pratique et très souhaitable au point de vue de l’utilité.
Les sports, qui ont, notamment, tant de mal à trouver un
Façade du théâtre, à Ephèse.