ment pour dire tout l’enthousiasme que nous suggère ce remarquable travail.
Ce qui frappe tout d’abord le contemplateur de ces aquarelles, c’est la facture intensivement puissante de l’oiiginalité. 11 devient, en effet, fort difficile, après une courte station devant ces œuvres, de sc soustraire à leur mystérieux attrait.
La manière nouvelle de l’interprétation, la sincérité et l’ampleur du dessin, la puissance de l’expression, et surtout le sentiment du merveilleux, sont autant de facteurs qui retien
nent l’œil, éveillent l’attention et inquiètent l’esprit. II y a là certaines vues de grandes statues, sculptées en plein roc,
si admirablement rendues, que l’on se demande comment l’artiste a pu « faire cela ».
La critique des envois au Salon, nous écrit un aimable confrère, lorsqu’elle est faite dans les journaux tels que la Construction Moderne, est un encouragement précieux à l’ef
fort accompli et, ajoute encore plus aimablement le même correspondant, c’est une récompense aussi que l’estime des Salonnien. Nous ignorons si M. Munier partage celte opinion, mais nous l’assurons, quoi qu’il en soit, que nous avons été heureux de proclamer ici les mérites de son incontestable talent d’aquarelliste.


( 1 suinre). A. Gelhert. CONCOURS CHEMYARD


Planches 77-78.
Dans notre numéro du 13 mai, notre collaborateur, M. A. Gelhert, rendait compte du concours Chenavard de celte année. Il y appréciait leprojeL de M. Coulan, Un palais mu
nicipal pour un grand porl fluvial, qui a obtenu le premier prix. Ce projet figurait également au Salon de la Société des Artistes français, et une bourse de voyage a été décernée à son auteur, ainsi qu’une deuxième médaille.
Nous ne pouvons donc mieux faire que de renvoyer le lecteur à l’article déjà consacré à ce sujet (page 388). On y trou
vera tous les éclaircissements et toutes les appréciations nécessaires à l’intelligence des dessins que nous reproduisons dans le présent numéro.


UNE NOUVELLE SÉRIE GÉNÉRALE DE PRIX


(1er fascicule, Toulouse, 1905)
La Construction moderne a suivi avec intérêt tous les efforts faits à Paris et dans les départements par les Adminis
trations publiques ainsi que par les Sociétés d’architectes et
par les Chambres syndicales d’entrepreneurs, pour arriver à établir une Série complète des prix du bâtiment à appliquer aux travaux à exécuter sur les différents points de la France.
Aujourd’hui, nous recevons le premier fascicule — comprenant terrasse, maçonnerie et pierre de taille, égouts et pavage, ainsi que travaux s’y rattachant — de la Série géné
rale des prix applicables aux travaux du bâtiment à exécuter dans la région du Midi; série préparée par la Société régio
nale des Architectes du Midi de la Franco et les délégations de chaque corporation du Syndicat général des Entrepre
neurs de Toulouse et de la région, avec, pour secrétaire
rédacteur délégué par la Société du Midi, M. Jules Desmarest, architecte du département de l’Aude en retraite, aujourd’hui fixé à Toulouse.
La nouvelle Série, au lieu de suivre, dans chacune de ses parties, l’ordre alphabétique, suit l’ordre résultant de la marche habituelle du travail, réunit les matériaux par simi
litude de nature et suivant leurs emplois par catégories ou analogies; ce qui, aux dépens de quelque attention à appor
ter au début, peut cire préférable et plus logique. Mais ce dont il faut savoir gré surtout à celle nouvelle Série, c’est d’indiquer, en des annexes: d’abord, sous le titre d’observa
tions générales, de véritables données de cahier des charges générales que l on ne saurait ignorer; puis, sous le titre de sous-détails, l’établissement des prix mêmes de la Série.
Il y a là un effort considérable accompli par la Société régionale des Architectes du Midi de la France et par les Chambres syndicales du bâtiment de la région, grâce surtout au concours d’un des membres les plus militants et les plus méritants de la Société du Midi, et il faut ne pas ménager ses félicitations à de tels efforts.
Ch. L.


PREMIER CONGRES INTERNATIONAL D’ASSAINISSEMENT ET DE SALUBRITÉ


DE L’HABITATION
( Voir page 429.)
I. HABITATIONS URBAINES (Suite et fin).
Sous-sols. — Un des derniers vœux adoptés par la Section des Habitations urbaines et par le Congrès, est le suivant :
« Les Conditions d’aération, de ventilation et d’éclairage « dessous-sols destinés à l’ habitation de jour, notamment les o dimensions des baies devront être les mêmes que celles des « autres pièces habitables. »
Ce vœu a été dicté par l’insuffisance des dispositions prévues pour les sous-sols par le règlement sanitaire parisien du 22 juin 1904. L’article 30 de ce règlement est ainsi conçu :
« Art. 30.— L’habitation de nuit est interdite dans les « sous-sols.
« Les sous-sols destinés à Vhabitation de jour devront « remplir les conditions suivantes:
« 1° Les murs ainsi que le sol devront être imperméables. «2° Chaque pièce aura une surface minimum de 12 mètres.
« Elle sera éclairée et aérée au moyen de baies ouvrant « sur rue ou sur cour, et dont les sections réunies devront « avoir au minimum un dixième de la surface de la pièce. »
i
Les sections des baies, admises par le Règlement municipal pour les sous-sols, sont juste suffisantes pour qu’il n’y fasse pas complètement nuit.
Comme le fait remarquer M. Juillerat dans l’excellent rapport qu’il a présenté au Congrès, il est impossible, dans dessous-sols de celle nature, de travailler sans le secours de la lumière artificielle
Quant à la ventilation, on peut la considérer comme nulle. Car aucune disposition n’est prescrite pour assurer le renouvellement de l’air.
On reconnaîtra bientôt qu’il y a là une lacune qu’il importera de combler.
Quand un sous-sol installé en atelier sera occupé par des ouvriers, la loi sur l’hygiène et la sécurité des travailleurs permettra d’imposer au locataire les mesures d’hygiène des