Riri s’est complu dans le rendu très soigné des façades. Les immeubles, genre belle maison de rapport, sont sur
montés de deux étages mansardés, couverts en tuile. Le plan comprend trois groupes fermés, séparés par deux rues,
l’un des rares qui conservent les cours fermées ou peu s’en faut.
De l air et de la lumière dispose les maisons en quatre groupes, chacun d’eux formant les trois côtés d’une cour ouverte. C’est un des types les plus fréquemment adoptés. Ici, la solution est très bien présentée. Les façades paraissent bien luxueuses pour la destination.
La pim douce chaleur eut celle du foyer réunit ses bâtiments sur la rue de Prague, en forme de grecque, ce qui leur donne beaucoup de mouvement et assure l’aération. Deux îlots complètent le groupe. Elévations simples.
Cartouche fleuri a fait deux groupes séparés par une rue centrale. Chaque groupe est largement ouvert sur un ou deux de ses côtés pour éviter les cours fermées. Belles façades en pierre de taille.
Humanité se rallie au quadrilatère entièrement fermé, sans grande gaîté ni aération. Mais ce projet est remarquable par ses façades très modernes et logiques, en brique.
Une clé aligne ses bâtiments suivant le quadrilatère, mais les sépare en huit tronçons, très espacés, ce qui pare à l’inconvénient du plan fermé. La surface bâtie reste-t-elle ainsi suffisante pour assurer un bon rendement ? Les façades sont élégantes avec leurs grands vitrages et leurs pans de bois.
Deux timbres ouvre le quadrilatère en trois points, faisant ainsi de larges saignées du haut en bas. Néanmoins en élévation l’aspect est un peu trop fermé. Façades demi-luxe.
Fil en trop a un plan très spécial, qui part cependant du même principe que celui de Louve romaine (type vu, p. 338). Ici les bâtiments sur la rue de Prague sont présentés en grecque, mais plus régulièrement que dans un projet déjà cité plus haut. Cela est très logique, mais l’orientation est plus heureuse dans Louve romaine. Les façades sont assez simples et uniformes.
Etoile sépare, par des rues et un square, ses maisons en quatre groupes avec cours, les unes ouvertes, les autres fer
mées ou à peu près. Les élévations, brique et tuile, sont simples.
Oméga 120 forme une chaîne continue des bâtiments qui s’alignent en zig-zag autour du quadrilatère, tout en ména
geant trois grands squares ouverts. Ce plan doit bien utiliser le terrain, tout en étant original d’aspect et évitant la mono
tonie. Malgré cela, en élévation, où les constructions se projettent les unes sur les autres, l’impression bloc domine.
Tout sur rue éventre le quadrilatère par deux rues parallèles aux longs côtés et qui bordent un square central. Les façades,simples,présentent forcémentdelongs alignements.
Un cercle varie agréablement le type quadrilatère fermé. En effet les façades sont à redans, c’est-à-dire présentent un alignement brisé autour de cours-jardins ouvertes sur la rue. Ces décrochements atténuent beaucoup la monotonie dos longues élévations.
Air, malgré sa devise, reste fidèle au quadrilatère absolument fermé. Les façades en brique rappellent plutôt l’immeuble de commerce que la maison à appartement.
Le square coupe le quadrilatère par une large percée donnant accès au jardin central. En somme le plan donne l’im
pression de deux compas ouverts se faisant vis-à-vis par les pointes. Un peu trop de simplicité dans les élévations.
Circulation d’air, comme Tout sur rue, déjà nommé, s’aligne sur deux rues intérieures, mais avec cette différence que les façades à redans rompent les trop longs alignements et cherchent à éviter l’aspect cité ouvrière.
Où le soleil n’entre pas, le médecin entre, part de cette devise hygiénique, pour morceler son groupe en six pâtés de maisons, aux alignements brisés ou curvilignes, qui ne présentent aucune cour fermée. Façades en briques.
Plans schématiques forme un bastion à redans sur le grand périmètre. Une rue circulaire intérieure satisfait ainsi au principe de tout sur rue. Façades simples à bows-windows.
Le Malin, présente un type unique en son genre: six îlots parallèles découpent en tranches le terrain. De là cinq rues déversant abondamment air et lumière sur les maisons. Reste la question du rendement. Les façades économiques, en briques, sont égayées par des balcons.
Tôle de coq perce de quatre ouvertures le quadrilatère classique, ce qui n’évite pas suffisamment le défaut inhérent à ce type, c’est-à-dire l’impression cité ouvrière.
Sursum, avec deux grandes trouées, ne remédie pas davantage au danger. Son square central ne compense pas ses cours fermées. Les élévations très étudiées cherchent à
racheter ce défaut par leur gaîté et leur diversité. Elles sonl parmi les plus ingénieuses.
Le K° 24 est original par sa disposition en trois triangles se regardant par les sommets. Un côté sur trois supprimé ouvre largement chacun de ces triangles du côté des rues de la ville. En outre, deux rues intérieures.
Pour le peuple a quelque analogie avec le précédent projet.
Les constructions entourent trois squares qui s’ouvrent sur les rues extérieures. Pas de rues intérieures. Les façades, avec toits et auvents à l’italienne, sont d’un très joli rendu. L’ensemble se tient bien, sans être compact.
En résumé, concours excellent. Beaucoup d’idées nouvelles, beaucoup d’habileté pour triompher des difficultés d’ensemble.
Le jury aura relativement vite fait de se prononcer sur les qualités générales que nous avons analysées dans chaque projet. Mais sa tâche sera plus longue et difficile pour étudier le détail des plans, la valeur des constructions, et leur rendement locatif.
Le jugement sera rendu vers le 13 juillet. II y aura exposition après jugement. E. Rumler.


Société Gentrale des Architectes français


RÉCOMPENSES DÉCERNÉES EN 1905
La Construction Moderne adonné dans son dernier numéro (Voyez p. 479-480), la liste des récompenses décernées le
samedi 24, dans l’hémicycle de l’Ecole des Beaux-Arts, sous la présidence de M. Henry Bavard, inspecteur général des