un concours pour l’édification à Lyon, rue Henri-IV, d’un hôtel destiné à con
tenir les services de la Poste, du Télégraphe et du Téléphone.
Ce concours n’admetlait que les archi
tectes lyonnais ayant déjà construit un édifice public.
MM. Clermont et Riboud, architectes à Lyon, avaient en
voyé deux projets qui, justementappréciés par le Jury, ont obtenu les deux pre
mières primes. Le projet classé pre
mier, que nous avons désigné dans nos planches sous le nom de Projet A, a été choisi pour être exécuté.
Le terrain réservé pour la construction avait une superficie de onze cents mètres carrés.
Les services à installer dans l’immeuble étaient fort nombreux. Ils compre
naient en effet : chau
dières, machines et dynamos; bureau mixte de poste et de télégraphe; les ser
vices du poste central
télégraphique ; les
services du poste central téléphonique, les services de la direction départementale, les appartements du directeur,
des chefs des postes centraux, les logements du chef d’atelier et du concierge.
Au sous-sol devaient se trouver les chaudières, machines et dynamos, le bureau mixte au rez-de-chaussée; au premier étage le poste central télégraphique ; au deuxième étage le poste central téléphonique; aux étages supérieurs les appartements et logements, et la Direction départementale.
Le programme donnait en détail, par étages, l’indication des pièces et distributions nécessaires.
Sur un programme aussi précis, MM. Clermont et Riboud ont exécuté deux remarquables projets, primés tous deux, dont le premier a été choisi pour l’exécution.

Reconstruction de la Chambr dese Députés

Depuis plusieurs années on a reconnu la nécessité de remanier les bâtiments do la Chambre des Députés, et de
reconstruire entièrement la salle des
séances. Celle-ci est considérée comme absolument inhabi
table; elle est devenue un véritable dan
ger au point de vue hygiénique.
Plusieurs architectes ont dû s’occuper
de présenter une solution acceptable;
or la question n’est pas sans offrir d’assez graves difficultés.
L’immeuble actuel n’est pas sans valeur au point de vue es
thétique; il a tout un passé derrière lui. On ne peut donc pas songer à le démolir
entièrement. De plus sa façade, sur le
quai, d’une parfaite inutilité, n’en doit pas moins être con
servée, car elle faitpartie d’un vaste en
semble décoratif,
comprenant la place de la Concorde, le Pont-Royal,la Made
leine à laquelle la Chambre actuelle des Députés fait pendant.
Que l’on admire ou non l’ordonnance ultra-classique de
ces deux façades, il reste vrai qu’elles font partie du pay
sage parisien — l’un des plus beaux paysages parisiens; — qu’elles sont consacrées par une longue habitude, et que ce décor universellement connu perdrait sensiblement do son harmonie générale si le fronton du quai d’Orsay venait à disparaître.
Du côté opposé, sur la place et la rue de Bourgogne, la cour d’honneur existante n’est pas non plus sans mérite, et il serait regrettable qu’elle fût trop envahie par des bâtiments dont l’ordonnance jurerait avec la sienne.
Et cependant il est nécessaire de trouver la place de constructions nouvelles devenues indispensables. La tâche confiée aux architectes est donc des plus délicates.
*
Voici où en est aujourd’hui cette affaire, déjà engagée, abandonnée, reprise plusieurs fois.
La commission chargée d’examiner les projets do reconstruction du palais de la Chambre des Députés s’est réunie récemment. La Chambre avait, dans la séance du 2 juillet 1903, admis en principe la reconstruction de la salle des séances sur l’emplacement de la cour d’honneur actuelle,
Hôtel des Postes, projet A. — Architectes : MM. Clermont et Riboud.