22 juillet 1905
2e Série. 10e Année. No 43.
XXe Année de la Collection
Depuis peu, nous possédons une Commission de plus ; e’est celle des Musées de province. Mais une Commission reste une conception purement abstraite tant qu’elle ne s,est pas réunie ; or, celle-ci vient de se réunir , elle .existe donc,
M. Dujardin-Beaumetz en présidait effectivement la séance ; nous n’énumérerons pas tous les membres qui y figurèrent: députés, sénateurs, conservateurs de musées, inspecteurs des beaux-arts, littérateurs, savants et archéologues: rarement bouquet fut composé de fleurs mieux choisies.
M. le Président, comme c’élait son devoir, a commencé par démontrer l’utilité du rôle que la Commission est appelée à jouer, en insistant sur l’état déplorable où se trouve
D après M. Dujardin-Reaumetz, les principaux griefs qu’il faut adresser à ces musées seraient les suivants pour commencer :
Absence de catulQgups ; Valeur éducatrice nulle.
Ainsi, dans la plupart des cas, l.es collections ,un pe.iji vagues que l’on rassemble soijs le vocable de Musées dépar
tementaux subiraient une première préparalipn que M. le sous-secrétaire d’Etat quali fie de « médiocre conservation ». Il
faut sans doute entendre par là que les tableaux sont exposas au soleil et aux craquelures, les statues à la pluie, à la gelée et au vent, les estampes à la poussière et à l’humidité, etc.
11 seraitétonnant que chaque musée n eût pas son conservateur; il n’en manque guère dans notre pays ; mais il ne suffit
pas d’un titulaire, il lui faut évidemment un certain nombre d’auxiliaires en sous-ordre ; il lui faut aussi des galeries, des bibliothèques, des casiers. Il ne suffît pas de poser, sur un monument quelconque, une plaque indicatrice: Musée dé
partemental, ni do nommer un fonctionnaire plein de zèle;
pas même de réunir des débris de toute nature, recueillis dans la région ou expédiés do la capitale. Un musée réel com
porte évidemment quelque chose do plus, et c’est ce qui manquerait souvent.
* *
second point, le remède doit se trouvor à côté du mal. Etant reconnu qu’il y a toujours un conservateur, étant sup
LA CONSTRUCTION MODERNE
2e Série. 10e Année. No 43.
XXe Année de la Collection
ACTUALITÉS
MUSEES DE PROVINCE
Depuis peu, nous possédons une Commission de plus ; e’est celle des Musées de province. Mais une Commission reste une conception purement abstraite tant qu’elle ne s,est pas réunie ; or, celle-ci vient de se réunir , elle .existe donc,
efficacement et matériellement; elle est sortie des limbes pour entrer dorénavant dans l’histoire.
M. Dujardin-Beaumetz en présidait effectivement la séance ; nous n’énumérerons pas tous les membres qui y figurèrent: députés, sénateurs, conservateurs de musées, inspecteurs des beaux-arts, littérateurs, savants et archéologues: rarement bouquet fut composé de fleurs mieux choisies.
M. le Président, comme c’élait son devoir, a commencé par démontrer l’utilité du rôle que la Commission est appelée à jouer, en insistant sur l’état déplorable où se trouve
raient presque tous nos musées do province. Si tout y est défectueux, tout y est à refaire ; il est clair qu une Commis
sion seule, appuyée sur diverses sous-Commissions, peut mener à bonne fin une œuvre aussi gigantesque.
D après M. Dujardin-Reaumetz, les principaux griefs qu’il faut adresser à ces musées seraient les suivants pour commencer :
Médiocre conservation des collections ;
Absence de catulQgups ; Valeur éducatrice nulle.
Ainsi, dans la plupart des cas, l.es collections ,un pe.iji vagues que l’on rassemble soijs le vocable de Musées dépar
tementaux subiraient une première préparalipn que M. le sous-secrétaire d’Etat quali fie de « médiocre conservation ». Il
faut sans doute entendre par là que les tableaux sont exposas au soleil et aux craquelures, les statues à la pluie, à la gelée et au vent, les estampes à la poussière et à l’humidité, etc.
11 seraitétonnant que chaque musée n eût pas son conservateur; il n’en manque guère dans notre pays ; mais il ne suffit
pas d’un titulaire, il lui faut évidemment un certain nombre d’auxiliaires en sous-ordre ; il lui faut aussi des galeries, des bibliothèques, des casiers. Il ne suffît pas de poser, sur un monument quelconque, une plaque indicatrice: Musée dé
partemental, ni do nommer un fonctionnaire plein de zèle;
pas même de réunir des débris de toute nature, recueillis dans la région ou expédiés do la capitale. Un musée réel com
porte évidemment quelque chose do plus, et c’est ce qui manquerait souvent.
* *
L’absence de catalogues pourrait se justifier par l’absence de véritables collections En tous cas il semble que, sur ce
second point, le remède doit se trouvor à côté du mal. Etant reconnu qu’il y a toujours un conservateur, étant sup