par M. Couyba et ratifié par l’unanimité des membres présents « que le gouvernement, pour permettre à la Commission do faire œuvre utile, augmente les crédits affectés, dans le budget des Beaux-Arts, aux musées de province et à l’inventaire général des richesses d’art de la France.
« Les membres de la commission, qui ne se réunira plus qu’en novembre, vont utiliser leurs vacances pour procéder,
chacun de son côté, à une enquête personnelle. Ils espèrent que les municipalités, les conservateurs et les directeurs de musées particuliers leur feront bon accueil et les aideront à se documenter sur les points spéciaux qui feront l’objet de leur étude. ))
On pourra dire que ce seront des vacances bien employées. En novembre seulement, nous saurons quels sont les résultats de ces enquêtes personnelles, nous pourrons les compa
rer les unes avec les autres et verrons dans quelle mesure elles pourront concorder.
P.
( Voyez paye 487.)
IMITATION OE LA PIERRE PAR LA STUCATINE
Comme nous le voyons depuis le début de ces études, imiter la pierre ou la remplacer, tel est l’objectif de bien des inventions modernes.
Dans les bétons agglomérés ou pierres reconstituées, l’industrie refait le travail de la nature en créant de toutes pièces des pierres artificielles capables de remplacer les produits natifs des carrières.
D’aulres matériaux sont à la disposition des constructeurs pour envelopper d’un enduit de pierre une façade, un mur en matériaux grossiers : c’est le cas du plâtre, des stucs, des mortiers colorés.
La Stucatine est tout autre chose. Ce n’est ni un aggloméré, ni un enduit, ni un mortier, ni une peinture, bien qu’elle ait un peu de tout cela. On ne saurait mieux la com
parer qu’à l’épiderme factice dont nos chirurgiens modernes savent revêtir un membre blessé. C’est en effet plus qu’un vêtement de pierre qui se développe sous la brosse de l’ou
vrier; car un vêtement, si bien ajusté soit-il, n’épouse pas exactement toutes les sinuosités et les replis; tandis que la Stucatine s’applique aux moindres creux et reliefs et constitue un véritable épiderme de pierre.
Elle reproduit le travail de la célèbre fontaine de Sainte- Allyre, qui intrigue si fort la curiosité des touristes à Cler
mont-Ferrand; comme elle, elle revêt les substances les plus variées d’une croûte pierreuse. Seulement ce que la fontaine pétrifiante fait en dix mois ou une année, l’ouvrier l’exécute en quelques minutes.
La Stucatine est en effet un produit de laboratoire renfermant tous les éléments essentiels de la pierre ; un silicate de chaux ou pierre siliceuse sans aucun principe étranger. Ce silicate est préparé avec les plus grands soins et de telle sorte qu’il adhère parfaitement à tous les corps sur lesquels on l’appliquera.
La Stucatine est ainsi nommée par analogie, comme effet produit, avec le stuc ton pierre; mais elle n’a absolument
rien de commun avec ce produit. C’est, en somme, un mortier de peu d’épaisseur, qui s’emploie à la brosse en couches superposées. Elle est assez fluide pour épouser exactement tous les plis et replis des sculptures les plus délicates, sans nuire à leur forme et rien enlever de la finesse des arêtes et de l’élégance des contours. Elle a cependant assez d’épaisseur pour pouvoir, avant d’être complètement durcie, rece
voir toutes les empreintes et offrir le même aspect extérieur de modelé qu’on donne à la Lincrusta, aux cuirs repoussés,
aux sgraffîtes: elle se prête, de ce fait, à un certain nombre d’emplois fort curieux, sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir.
En ce qui touche spécialement à l’imitation de la pierre, la Stucatine s’applique sur tout : bois, plâtre, brique, ciment,
terre-cuite, métaux,carton-pierre, staff, verre, etc., et même sur les anciennes peintures. Quel que soit le support, l’appli
cation de la Stucatine crée immédiatement un parement qui a l’aspect, le grain, la dureté, la teinte et la solidité de la pierre.
Parmi de nombreux exemples d’application que nous pourrions citer, nous nous contenterons de deux ou trois qui nous semblent très caractéristiques.
Dans une maison située sur un grand boulevard (fîg. 1), l’entrée principale a été exécutée entièrement en bois, et les
ornements en carton-pierre et staff : le tout recouvert de Stucatine, ce qui donne à la construction un aspect monumental.
Nous reproduisons (fîg. 2) un petit coin intérieur du nouveau Casino de Vichy. Tout le monde connaît ce vaste en
semble de constructions qui fait le plus grand honneur à notre éminent confrère, M. Le Cceur. Les murs, colonnes et voûtes du grand hall et toutes les sculptures, exécutées en plâtre et staff, ont reçu une application de Stucatine, qui
rehausse encore la majesté des formes par le ton riche et somptueux de la pierre.
Fig. 1, — Entrée particulière. — Architectes : MM. Monier
et Delaunay.
« Les membres de la commission, qui ne se réunira plus qu’en novembre, vont utiliser leurs vacances pour procéder,
chacun de son côté, à une enquête personnelle. Ils espèrent que les municipalités, les conservateurs et les directeurs de musées particuliers leur feront bon accueil et les aideront à se documenter sur les points spéciaux qui feront l’objet de leur étude. ))
On pourra dire que ce seront des vacances bien employées. En novembre seulement, nous saurons quels sont les résultats de ces enquêtes personnelles, nous pourrons les compa
rer les unes avec les autres et verrons dans quelle mesure elles pourront concorder.
P.
NOUVEAUX MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS DE CONSTRUCTION
( Voyez paye 487.)
IMITATION OE LA PIERRE PAR LA STUCATINE
Comme nous le voyons depuis le début de ces études, imiter la pierre ou la remplacer, tel est l’objectif de bien des inventions modernes.
Dans les bétons agglomérés ou pierres reconstituées, l’industrie refait le travail de la nature en créant de toutes pièces des pierres artificielles capables de remplacer les produits natifs des carrières.
D’aulres matériaux sont à la disposition des constructeurs pour envelopper d’un enduit de pierre une façade, un mur en matériaux grossiers : c’est le cas du plâtre, des stucs, des mortiers colorés.
La Stucatine est tout autre chose. Ce n’est ni un aggloméré, ni un enduit, ni un mortier, ni une peinture, bien qu’elle ait un peu de tout cela. On ne saurait mieux la com
parer qu’à l’épiderme factice dont nos chirurgiens modernes savent revêtir un membre blessé. C’est en effet plus qu’un vêtement de pierre qui se développe sous la brosse de l’ou
vrier; car un vêtement, si bien ajusté soit-il, n’épouse pas exactement toutes les sinuosités et les replis; tandis que la Stucatine s’applique aux moindres creux et reliefs et constitue un véritable épiderme de pierre.
Elle reproduit le travail de la célèbre fontaine de Sainte- Allyre, qui intrigue si fort la curiosité des touristes à Cler
mont-Ferrand; comme elle, elle revêt les substances les plus variées d’une croûte pierreuse. Seulement ce que la fontaine pétrifiante fait en dix mois ou une année, l’ouvrier l’exécute en quelques minutes.
La Stucatine est en effet un produit de laboratoire renfermant tous les éléments essentiels de la pierre ; un silicate de chaux ou pierre siliceuse sans aucun principe étranger. Ce silicate est préparé avec les plus grands soins et de telle sorte qu’il adhère parfaitement à tous les corps sur lesquels on l’appliquera.
La Stucatine est ainsi nommée par analogie, comme effet produit, avec le stuc ton pierre; mais elle n’a absolument
rien de commun avec ce produit. C’est, en somme, un mortier de peu d’épaisseur, qui s’emploie à la brosse en couches superposées. Elle est assez fluide pour épouser exactement tous les plis et replis des sculptures les plus délicates, sans nuire à leur forme et rien enlever de la finesse des arêtes et de l’élégance des contours. Elle a cependant assez d’épaisseur pour pouvoir, avant d’être complètement durcie, rece
voir toutes les empreintes et offrir le même aspect extérieur de modelé qu’on donne à la Lincrusta, aux cuirs repoussés,
aux sgraffîtes: elle se prête, de ce fait, à un certain nombre d’emplois fort curieux, sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir.
En ce qui touche spécialement à l’imitation de la pierre, la Stucatine s’applique sur tout : bois, plâtre, brique, ciment,
terre-cuite, métaux,carton-pierre, staff, verre, etc., et même sur les anciennes peintures. Quel que soit le support, l’appli
cation de la Stucatine crée immédiatement un parement qui a l’aspect, le grain, la dureté, la teinte et la solidité de la pierre.
Parmi de nombreux exemples d’application que nous pourrions citer, nous nous contenterons de deux ou trois qui nous semblent très caractéristiques.
Dans une maison située sur un grand boulevard (fîg. 1), l’entrée principale a été exécutée entièrement en bois, et les
ornements en carton-pierre et staff : le tout recouvert de Stucatine, ce qui donne à la construction un aspect monumental.
Nous reproduisons (fîg. 2) un petit coin intérieur du nouveau Casino de Vichy. Tout le monde connaît ce vaste en
semble de constructions qui fait le plus grand honneur à notre éminent confrère, M. Le Cceur. Les murs, colonnes et voûtes du grand hall et toutes les sculptures, exécutées en plâtre et staff, ont reçu une application de Stucatine, qui
rehausse encore la majesté des formes par le ton riche et somptueux de la pierre.
Fig. 1, — Entrée particulière. — Architectes : MM. Monier
et Delaunay.