création, en 1897, réussi à conquérir la faveur de nos plus distingués confrères pour les travaux particuliers, comme pour ceux de l’Etat et des administrations.
(A suivre.) D.


LA MAISON DES DAMES


DES POSTES, DES TÉLÉGRAPHES ET DES TÉLÉPHONÉS
Cellenouvelle Société d’Habitations à bon marché— car elle compte bien ne pas s’en tenir à ce premier hôtel meublé — est une Société anonyme coopérative à capital variable; son capital social initial est de 135.000 fr. avec fonds de prévoyance initial de 68.851 fr.
Le terrain, d une contenance de 600 mètres, a coûté 200.000 fr., prix relati vement modéré pour le quartier, et la construction doit absorber 500.000 fr.; mais, outre 80.000 fr. de dons déjà reçus, la somme nécessaire pour parfaire
l’œuvre, environ 400.000 fr. est empruntée à la Caisse des Dépôts et Consignations par l’intermédiaire de la Société de Crédit des Habitations à bon marché.
Ainsi qu’il a été dit déjà, M. Jules Siegfried, président de cette Société de Crédit, est aussi le président de la nouvelle Société des Dames des Postes, des Télégraphes et des Télé
phones, et M. le sous-secrétaire d’Etat a vanté hautement, aux applaudissements de tous, « l’activité, le sens pratique, le cœur épris de philanthropie et de bonté » de ce généreux citoyen, auteur de la loi du 30 novembre 1894; le vice-président delà Société est M. Gaston Menier, député, qui déve
loppe chaque jour l’œuvre familiale des Habitations ouvrières de Noisiel près de ses importantes usines, et l’architecte du nouvelhôtelest M. Bliault, l’architecteduMuséesocial et des récentes Expositions d’Economie sociale, auquel 1 ajournai
avait demandé la petite Maison qui eut tant de succès, au mois de février dernier, au Grand Palais, lors de l’Exposition des œuvres de la Femme. (Voyezplus haut, p. 268 el 391, pl. 65).
Le programme de la Maison des Dames des Postes, des Télégraphes et des Téléphones est forcément inspiré de celui
du premier hôtel meublé pour dames seules élevé, il y a peu d’années, par la Société philanthropique dans le quartier des Grandes-Carrières (XVIIIe) et que La Construction Mo
derne a publié en son temps (Voyez XV1IIe année,
p. 235 ét 255) ; mais la nouvelle création a une bien plus grande ampleur; toute la surface du rez-de-chaussée sera
occupée par une Salle de travail cl de lecture, un hall vitré et une salle de restaurant avec dépendances, services généraux mis non seulement à la disposition des dames logeant dans l hôtel, mais aussi à la disposition de leurs collègues employées dans les mômes services et ne pouvant y loger.
Les six étages, au-dessus du rez-de-chaussée, comprendront cent, chambres et l’ensemble du projet, exposé pour la circonstance sous un abri provisoire, où fut sablé le cham
pagne en l’honneur de tous les collaborateurs de 1 œuvre et du personnel de l’Administration des Postes, a valu à son auteur les félicitations de M. Bérard, des personnages offi
ciels l’accompagnant, ainsi que des membres du Comité, et aussi celles des architectes présents : MM. Ch. Bartaumjeux, Bourdeix, Ch. Lucas el Emile Trélat.
Un Architecte


LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS


(.Planches 85, 86, 87, 88.)
Le Musée des Arts décoratifs, qui avait eu pour berceau le Palais de l’Industrie, avait, depuis la démolition de celui-ci,
transporté ses collections au Pavillon de Marsan, où elles étaient entassées dans des caisses, en attendant l’aménagement définitif de l’immeuble.
Celte aile du Palais des Tuileries avait été construite par Lefuel, et depuis la destruction de la Cour des comptes, en 1871, servait à en abriter les archives.
A l’angle, un escalier colossal donnait accès au premier étage du palais. Le reste du bâtiment avait été provisoire
Musée des Arts décoratifs : Chapiteau do pilastre.
Architecte : M. Redon.