NOUVEAUX MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS DE CONSTRUCTION
( Voyez page 595).
Nouveau hourdis Dinz a caissons en terre cuite.
Obtenir une diminution de la quantité des fers dans les planchers et réaliser ainsi une économie assez sensible, c’est
aussi le but que s’est proposé M. F. Dinz, en créant le nouveau système de hourdis qu’il vient de faire breveter et que l’on peut désigner sous le nom de hourdis à caissons en terre cuite.
Il comporte (voir fîg. 37 à 40), des caissons a, en terre cuite, de 0n,25 de largeur ; la longueur varie suivant l’écar
tement des fers ; la plus habituelle est 0m,50 ; la hauteur est également variable, suivant la hauteur des poutrelles. Ces caissons sont entaillés en g pour garnir et blinder l’aile inférieure du fer.
Pour la pose, il y aurait impossibilité de faire le joint au centre de la travée, si les caissons étaient placés bout à bout,
absolument en regard les uns des autres ; on les dispose donc en quinconce, c’est-à-dire (voir fîg. 37) qu’il y a une
demi-travée faite avec un caisson d une seule pièce, et l’autre demi-largeur de travée qui lui fait face reste vide. Il en
résulte que la paroi verticale gauche d’un caisson fait suite à la paroi verticale droite de celui qui lui fait face.
Pour sceller rigidement le joint que forment deux caissons, par le milieu des travées, l’inventeur a prévu deux méthodes.
La première méthode, indiquée par les fîg. 38, 39, 40, consiste à placer, par la partie évidée des caissons, contre chaque paroi verticale, des éclisses c, emprisonnant le joint,
avec scellement au plâtre ou au ciment ; l’écartement entre les caissons est maintenu rigide, à l’endroit du joint, par une briquette transversale d, scellée de la même façon.
Une deuxième méthode, plus spécialement recommandée, et qui paraît, en effet, plus simple, consiste à remplacer les éclisses et briquettes ci-dessus par un petit caisson (voir flg. 37), qui mesure 0m,25 de longueur.
Ses dimensions extérieures varient suivant celles des grands caissons dans lesquels il s’adapte ; elles sont cal
culées de façon à laisser un vide de 1 centimètre sur toutes les faces, et pour que ce jeu soit bien assuré toujours, il est muni, à sa partie inférieure, d’une petite languette de 1 centimètre d épaisseur, faisant corps avec lui.
On fait pénétrer ce petit caisson dans le grand, jusqu’à moitié de sa longueur ; comme il est d’une seule pièce, la pose est facile ; on le scelle en coulant le plâtre ou le ciment dans le vide ménagé, comme nous le disons plus haut. Ce scellement exécuté, l’emboîtement du petit caisson est com
plet et il ne forme plus qu’une seule masse, non seulement avec le grand caisson où il est engagé, mais avec les deux grands caissons qui sont à droite et à gauche de la partie restée libre, dans Je vide du quinconce.
Que l’on suive l’une ou l’autre de ces deux méthodes, il ne reste plus qu’à fermer les vides, en dessus et en dessous, par des plaques b, s’appuyant sur les parois extérieures des caissons a.
Un plancher composé avec ces éléments forme, pour ainsi dire, une dalle creuse en terre cuite dont les vides sont perpendiculaires aux fers, ce qui estime excellente condition pour assurer l’insonorité.
Outre l’économie qu’il procure par la diminution du nombre des poutrelles, il offre cette particularité, très inté
ressante, de supprimer le remplissage, puisque le hourdis lui-même prend toute l’épaisseur du plancher ; c’est une économie de main-d’œuvre; c’est aussi l’allègement du poids mort et la possibilité d’employer des fers moins lourds.
Les écartements de poutrelles, dans ce système, peuvent varier de 1 mètre à 1 m. 50.
Le poids du hourdis ne dépasse pas 120 kilos au mètre carré. L’inventeur a établi, par des essais, que la résistance est de 3.000 kilos au mètre carré, au minimum. Les expé
Fig. 37. — Hourdis Dinz à caisson en terre cuite.
Fig. 38. — Plan du hourdis vu en-dessous. Fig. 39. — Coupe AB.
Fig. 40. — Coupe CD. Fig. 41. — Voussettes en agglomérés de laitier.
Fig. 42. — Autre modèle de voussettes en laitier.
Fig. 42 bis. — Autre modèle de voussettes en laitier