responsabilités dans la grande lutte ouverte contre la tuberculose. Il ne s’agit pas de construire par milliers les sanatoriums dont nos voisins allemands ont créé des types si intéressants; il s’agit d’attaquer résolument et de front la ques
tion de la construction rationnelle de notre habitation et surtout celle de la demeure de la classe ouvrière dont les souffrances sont si grandes à l’heure actuelle dans certains centres.
Si un certain fonds commun est acquis dès aujourd’hui sur les méthodes les meilleures à appliquer, nous devons reconnaître que les applications en sont cependant encore tropincohérentes. Pourquoi, surcertaines questions capitales d’hygiène, les discussions sont-elles toujours si vives, si âpres même entre savants de pays différents? Ne pourraiton s’unir et déterminer les solutions moyennes qui seraient adoptées par tous?
Cette diversité dans la faculté d’observation et de déduction suivant les races, ne serait-elle pas en réalité la vraie cause pour laquelle des hommes habitant des climats tempérés analogues auront toujours tant de peine à se mettre d’ac
cord sur des solutions uniformes à adopter dans l’application de l’hygiène sociale?
Ne vivons-nous pas en réalité tous d’éléments uniformes? Air, chaleur, froid, lumière, couleur, sol, eau, tout cela a pour tout hygiéniste,— quelles que soient sa race, sa langue, ses habitudes de pensée et d’esprit, — la même définition.
L’habitation, en réalité, vit de ces élémcnts-là. En dehors d’eux, l’homme n’aqu’à penseràson alimentation,son mouvement.
Eh bien, d’accord sur la définition et les propriétés des éléments qui nous font vivre, nous n’avons pu nous entendre sur la construction normale de notre habitation. Le plus grand llottement existe sur les formes et les dispositions les meilleures à adopter. Il faut reconnaître que des montagnes d’erreurs, d’idées fausses sont à détruire.
La construction rationnelle de l’habitation dans nos climats tempérés est trop livrée à l’arbitraire. De nos jours où les connaissances humaines subissent les investigations impitoyables de l’esprit scientifique, il est temps d’éclairer à la lumière de la raison la question en définitive la plus importante de toutes: celle de la demeure.
La question de la tuberculose nous demande pour sa solution un effort considérable dans la construction de la demeure. Sommes-nous résolus à le tenter? Nous cherche
rons à démêler sur ce point capital les idées qui se feront jour au Congrès.
Dans le Congrès qui va s’ouvrir et que nous allons suivre attentivement, c’est à la 4e section que nous trouverons sur
tout le problème présenté sous son aspect d’ampleur sociale.
Nous espérons pouvoir y relever le nom d’un grand nombro d’orateurs architectes et, ce qui vaudra mieux encore, d’idées pratiquement et fortement présentées. Nous ne sau
rentes séances du Congrès. Il a soulevé le plus grand intérêt à l’étranger, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par nous-même, il y a quelques jours encore, dans un voyage en Autriche, en Hongrie, en Allemagne. Des délégations officielles très importantes par le nombre et la situation des
En terminant signalons qu’il est joint au Congrès, et par approbation spéciale du gouvernement, une Exposition à la fois Musée scientifique de la tuberculose et Exposition Inter
nationale, comprenant tout ce qui a trait à la tuberculose. Cette Exposition, œuvre de propagande sociale, frappera certainement l’opinion publique.
Ouverte le 2 octobre en même temps que le Congrès, elle se prolongera jusqu’au 29 octobre.
L’entrée en sera libre, comme il sied à une manifestation de cette portée éducatrice.
Nous donnons d’autre part le programme de chacune des journées du Congrès.
Augustin Rey.
Que MM. les experts en travaux d’architecture se rassurent; ils ne sont point posés sur la sellette. On leur accorde que chacun d’eux met, en toute conscience, ses soins attentifs
et touteson expérience à scruter les questions très délicates qui lui sont soumises. C’est aux experts en peinture, sculpture et objets dits de curiosité que s’en prenait, l’autre jour, M. Nozière.
Nul n’ignore que la vente et l’achat des chefs-d’œuvre artistiques sont devenus des opérations qui no relèvent que
de la Bourse du Commerce, et que MM. les Experts en sont les agents de change, plus ou moins patentés, tous plus experts les uns que les autres, et quelquefois expérimentés.
Dans le nombre, il en est de fort honnêtes, scrupuleusement honnêtes, qui ne se prêteraient pas sciemment à la sanctifi
cation d un pastiche qui n’est qu’un faux ; d’autres sont moins habiles ou moins scrupuleux; chacun sait ça, comme dit la chanson.
Une première chose choquait M. Nozière, qui avait raison de s’en affliger. Comme il le disait fort bien: L’autorité de l’expert donne à l’œuvre un prix qui est indépendant de sa beauté.
cation artistique, n’ont pas la moindre connaissance en ces
matières et confondraient assez facilement un Rubens avec un Giotto, si quelqu’un de plus avisé ne leur criait gare.
Aussi, tout en disant très haut: Ma collection ! Ma galerie ! Mes tableaux ! en parlant des « Maîtres que je préfère », ontils soin de mettre leur ignorance parfaite sous la tutelle d’un expert, ou prétendu tel, qui les autorise à acheter ceci, n’im
porte à quel prix; et, n’importe à quel prix, à dédaigner cela.
Ces jugements décisifs d’expert ont-ils toujours l’autorité d’uneimpeccablocompétenco? Ofîrent-ilssoulcment, en toutes circonstances, la garantie d’un inattaquable désintéresse
cette façon de procéder, chère aux riches connaisseurs qui n’y connaissent rien, a eu cette conséquence que déplorait M. Nozière: c’est l’avis des experts qui fait la valeur de l’œuvre ; quant à son mérite propre, à sa valeur artistique,
tion de la construction rationnelle de notre habitation et surtout celle de la demeure de la classe ouvrière dont les souffrances sont si grandes à l’heure actuelle dans certains centres.
Si un certain fonds commun est acquis dès aujourd’hui sur les méthodes les meilleures à appliquer, nous devons reconnaître que les applications en sont cependant encore tropincohérentes. Pourquoi, surcertaines questions capitales d’hygiène, les discussions sont-elles toujours si vives, si âpres même entre savants de pays différents? Ne pourraiton s’unir et déterminer les solutions moyennes qui seraient adoptées par tous?
Cette diversité dans la faculté d’observation et de déduction suivant les races, ne serait-elle pas en réalité la vraie cause pour laquelle des hommes habitant des climats tempérés analogues auront toujours tant de peine à se mettre d’ac
cord sur des solutions uniformes à adopter dans l’application de l’hygiène sociale?
Ne vivons-nous pas en réalité tous d’éléments uniformes? Air, chaleur, froid, lumière, couleur, sol, eau, tout cela a pour tout hygiéniste,— quelles que soient sa race, sa langue, ses habitudes de pensée et d’esprit, — la même définition.
L’habitation, en réalité, vit de ces élémcnts-là. En dehors d’eux, l’homme n’aqu’à penseràson alimentation,son mouvement.
Eh bien, d’accord sur la définition et les propriétés des éléments qui nous font vivre, nous n’avons pu nous entendre sur la construction normale de notre habitation. Le plus grand llottement existe sur les formes et les dispositions les meilleures à adopter. Il faut reconnaître que des montagnes d’erreurs, d’idées fausses sont à détruire.
La construction rationnelle de l’habitation dans nos climats tempérés est trop livrée à l’arbitraire. De nos jours où les connaissances humaines subissent les investigations impitoyables de l’esprit scientifique, il est temps d’éclairer à la lumière de la raison la question en définitive la plus importante de toutes: celle de la demeure.
La question de la tuberculose nous demande pour sa solution un effort considérable dans la construction de la demeure. Sommes-nous résolus à le tenter? Nous cherche
rons à démêler sur ce point capital les idées qui se feront jour au Congrès.
Dans le Congrès qui va s’ouvrir et que nous allons suivre attentivement, c’est à la 4e section que nous trouverons sur
tout le problème présenté sous son aspect d’ampleur sociale.
Nous espérons pouvoir y relever le nom d’un grand nombro d’orateurs architectes et, ce qui vaudra mieux encore, d’idées pratiquement et fortement présentées. Nous ne sau
rions trop conseillera nos confrères d’assister aux diffé
rentes séances du Congrès. Il a soulevé le plus grand intérêt à l’étranger, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par nous-même, il y a quelques jours encore, dans un voyage en Autriche, en Hongrie, en Allemagne. Des délégations officielles très importantes par le nombre et la situation des
délégués montrent à quel point l’on suit tout ce qui se fait, tout ce qui se pense en France. C’est un périlleux honneur !
En terminant signalons qu’il est joint au Congrès, et par approbation spéciale du gouvernement, une Exposition à la fois Musée scientifique de la tuberculose et Exposition Inter
nationale, comprenant tout ce qui a trait à la tuberculose. Cette Exposition, œuvre de propagande sociale, frappera certainement l’opinion publique.
Ouverte le 2 octobre en même temps que le Congrès, elle se prolongera jusqu’au 29 octobre.
L’entrée en sera libre, comme il sied à une manifestation de cette portée éducatrice.
Nous donnons d’autre part le programme de chacune des journées du Congrès.
Augustin Rey.
MM. LES EXPERTS
Que MM. les experts en travaux d’architecture se rassurent; ils ne sont point posés sur la sellette. On leur accorde que chacun d’eux met, en toute conscience, ses soins attentifs
et touteson expérience à scruter les questions très délicates qui lui sont soumises. C’est aux experts en peinture, sculpture et objets dits de curiosité que s’en prenait, l’autre jour, M. Nozière.
Nul n’ignore que la vente et l’achat des chefs-d’œuvre artistiques sont devenus des opérations qui no relèvent que
de la Bourse du Commerce, et que MM. les Experts en sont les agents de change, plus ou moins patentés, tous plus experts les uns que les autres, et quelquefois expérimentés.
Dans le nombre, il en est de fort honnêtes, scrupuleusement honnêtes, qui ne se prêteraient pas sciemment à la sanctifi
cation d un pastiche qui n’est qu’un faux ; d’autres sont moins habiles ou moins scrupuleux; chacun sait ça, comme dit la chanson.
Une première chose choquait M. Nozière, qui avait raison de s’en affliger. Comme il le disait fort bien: L’autorité de l’expert donne à l’œuvre un prix qui est indépendant de sa beauté.
Il est effectivement bien certain que la plupart des acquéreurs, tout en se piquant d’avoir complété leur propre édu
cation artistique, n’ont pas la moindre connaissance en ces
matières et confondraient assez facilement un Rubens avec un Giotto, si quelqu’un de plus avisé ne leur criait gare.
Aussi, tout en disant très haut: Ma collection ! Ma galerie ! Mes tableaux ! en parlant des « Maîtres que je préfère », ontils soin de mettre leur ignorance parfaite sous la tutelle d’un expert, ou prétendu tel, qui les autorise à acheter ceci, n’im
porte à quel prix; et, n’importe à quel prix, à dédaigner cela.
Ces jugements décisifs d’expert ont-ils toujours l’autorité d’uneimpeccablocompétenco? Ofîrent-ilssoulcment, en toutes circonstances, la garantie d’un inattaquable désintéresse
ment? Souhaitons-le, sans oser l’affirmor. En tous cas,
cette façon de procéder, chère aux riches connaisseurs qui n’y connaissent rien, a eu cette conséquence que déplorait M. Nozière: c’est l’avis des experts qui fait la valeur de l’œuvre ; quant à son mérite propre, à sa valeur artistique,