\ère du gouvernement, on connaît à peu près le principal, nous n’y insisterons pas davantage. Mais nous savons main
« Or, voici le point délicat : cet argent, le ministre l’attend avec une impatience d’autant plus grande... qu’il est déjà
dépensé! Lorsqu’en 1878, en effet, les Chambres ont approuvé le principe de la désafectation de l’enceinte for
tifiée, il a été convenu que les sommes à provenir de la vente des terrains devenus libres seraient affectées au perfectionnement du matériel d’armement. Et comme ce perfec
tionnement du matériel devait être réalisé sans délai, on a emprunté sur les ressources futures à provenir de la vente des fortifications. »
poches; et, d’autre part, personne ne conteste la nécessité de certaines dépenses de ce genre. Ce sont des maux qu’il faut subir, sans enthousiasme, mais avec la résignation nécessaire.
Ce qui est regrettable, c’est de voir se perpétuer cette tradition qui, du petit au grand, nous met sans cesse en face du faiL accompli, sans qu’on ait même crié : gare! Il existe d’autres façons do procéder, qui conduisent tout droit au même but et sont beaucoup plus correctes.
*
L’inconvénient est d’autant plus grave que l’Etat ne s’est pas contenté d’emprunter *sur l’aliénation future, approuvée en principe, d’une partie du Bois; c’est que l’opération est beaucoup plus vaste encore. Depuis longtemps on a escompté également, paraît-il, l’aliénation, — simplement projetée et qui ne pourrait être réalisée que dans un lointain avenir — des terrains des fortifications jusqu’à Paulin.
Un journal bien informé s’écriait l’autre jour, non sans quelque amertume trop justifiée : Voit-on maintenant dans quelle impasse l’Etat s’est engagé? Et ne peut-on pas prévoir la réponse embarrassée qu’il fera à ceux qui viendront lui demander d’abandonner une ressource tant attendue ?
Dans cette seconde zone, bordant des quartiers populeux et même surpeuplés, il est encore plus nécessaire qu’aux alentours du Bois, de donner de l’air, d’ouvrir de grands espaces. Très sagement, M. Bouvard avtit prévu, dans un
projet déjà préparé, la création de vastes boulevards, coupés de squares comparables à celui des Buttes-Chaumont.
M. Bouvard était dans le vrai, en se conformant airisi aux
désirs et même aux objurgations do tous ceux qui onlquelque souci de l’hygiène indispensable à une ville sans cosse crois
sante; en se conformant aux exigences propres à assurer la santé moraleet physique d’une population exposée à tous les dangers d’une agglomération aussi exagérée que la nôtre.
Malheureusement, si l’Etat sait aussi bien que nous combien nos réclamations sont justes et, au fond, très modérées,
jl s est d’avance engagé dans l’impasse qu’on nous révèle aujourd’hui. Il so targuera, comme il lui arrive trop fréquemment, du fait accompli.
Ce fut une lourde faute, répondra-il, c’est possible; mais elle est commise, et il n’y a plus à y revenir.
Qu’obtiendra de lui la Ligue? Parviendra-t-elle seulement à une transaction pour le Bois, et plus tard pour la zone étendue jusqu’à Pantin? Continuons à l’espérer :
L’Espoir, il est vrai nous soulage
Et nous berce un temps notre ennui. Telle est la consolation du sage.
M.
Planches 105 et ÎOG
Parmi les projets exposés à l’Ecole des Beaux-Arts, à la session du printemps, pour l’obtention du diplôme d’archi
tecte, un des plus remarqués étaient certainement celui de M. Gomez.
Le sujet était une église paroissiale. Comme il est d’usage pour le concours du diplôme, la partie construction était
soigneusement et abondamment développée dans ce projet. Nous avons tenu à reproduire la plus grande partie de ces détails qui sont d’autant plus intéressants que l’édification des monuments religieux comporte des problèmes constructifs
qui sortent des données courantes du métier. Les voûtes et les charpentes, en particulier, comportent des dispositions longues et minutieuses à étudier.
L’église de M. Gomez est du style ogival du xm° siècle. Le plan comporte une nef avec deux bas-côtés. Le porche est surmonté par un clocher élevé d’une belle silhouette. La sacristie est située, au dehors, du côté droit de l’abside.
A l’intérieur, l’église est couverte par des voûtes d’arête portées par dos piliers élancés. La poussée est contrebuléo par des arcs-boutants équilibrés par dos conlroforls faisant
Plan de la crypte.
tenant pourquoi l’Etat se montre si impitoyablement sourd à toutes les justes protestations qui s’élèvent de toutes parts.
Venons au fait. L’Etat, on aliénant une partie du Bois de Boulogne, attendait 50 millions de l’opération.
« Or, voici le point délicat : cet argent, le ministre l’attend avec une impatience d’autant plus grande... qu’il est déjà
dépensé! Lorsqu’en 1878, en effet, les Chambres ont approuvé le principe de la désafectation de l’enceinte for
tifiée, il a été convenu que les sommes à provenir de la vente des terrains devenus libres seraient affectées au perfectionnement du matériel d’armement. Et comme ce perfec
tionnement du matériel devait être réalisé sans délai, on a emprunté sur les ressources futures à provenir de la vente des fortifications. »
Evidemment, personne n’avait soupçonné l’administration et les administrateurs d’avoir mis l’argent dans leurs
poches; et, d’autre part, personne ne conteste la nécessité de certaines dépenses de ce genre. Ce sont des maux qu’il faut subir, sans enthousiasme, mais avec la résignation nécessaire.
Ce qui est regrettable, c’est de voir se perpétuer cette tradition qui, du petit au grand, nous met sans cesse en face du faiL accompli, sans qu’on ait même crié : gare! Il existe d’autres façons do procéder, qui conduisent tout droit au même but et sont beaucoup plus correctes.
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L’inconvénient est d’autant plus grave que l’Etat ne s’est pas contenté d’emprunter *sur l’aliénation future, approuvée en principe, d’une partie du Bois; c’est que l’opération est beaucoup plus vaste encore. Depuis longtemps on a escompté également, paraît-il, l’aliénation, — simplement projetée et qui ne pourrait être réalisée que dans un lointain avenir — des terrains des fortifications jusqu’à Paulin.
Un journal bien informé s’écriait l’autre jour, non sans quelque amertume trop justifiée : Voit-on maintenant dans quelle impasse l’Etat s’est engagé? Et ne peut-on pas prévoir la réponse embarrassée qu’il fera à ceux qui viendront lui demander d’abandonner une ressource tant attendue ?
Dans cette seconde zone, bordant des quartiers populeux et même surpeuplés, il est encore plus nécessaire qu’aux alentours du Bois, de donner de l’air, d’ouvrir de grands espaces. Très sagement, M. Bouvard avtit prévu, dans un
projet déjà préparé, la création de vastes boulevards, coupés de squares comparables à celui des Buttes-Chaumont.
M. Bouvard était dans le vrai, en se conformant airisi aux
désirs et même aux objurgations do tous ceux qui onlquelque souci de l’hygiène indispensable à une ville sans cosse crois
sante; en se conformant aux exigences propres à assurer la santé moraleet physique d’une population exposée à tous les dangers d’une agglomération aussi exagérée que la nôtre.
Malheureusement, si l’Etat sait aussi bien que nous combien nos réclamations sont justes et, au fond, très modérées,
jl s est d’avance engagé dans l’impasse qu’on nous révèle aujourd’hui. Il so targuera, comme il lui arrive trop fréquemment, du fait accompli.
Ce fut une lourde faute, répondra-il, c’est possible; mais elle est commise, et il n’y a plus à y revenir.
Qu’obtiendra de lui la Ligue? Parviendra-t-elle seulement à une transaction pour le Bois, et plus tard pour la zone étendue jusqu’à Pantin? Continuons à l’espérer :
L’Espoir, il est vrai nous soulage
Et nous berce un temps notre ennui. Telle est la consolation du sage.
M.
ÉGLISE PAROISSIALE
Planches 105 et ÎOG
Parmi les projets exposés à l’Ecole des Beaux-Arts, à la session du printemps, pour l’obtention du diplôme d’archi
tecte, un des plus remarqués étaient certainement celui de M. Gomez.
Le sujet était une église paroissiale. Comme il est d’usage pour le concours du diplôme, la partie construction était
soigneusement et abondamment développée dans ce projet. Nous avons tenu à reproduire la plus grande partie de ces détails qui sont d’autant plus intéressants que l’édification des monuments religieux comporte des problèmes constructifs
qui sortent des données courantes du métier. Les voûtes et les charpentes, en particulier, comportent des dispositions longues et minutieuses à étudier.
L’église de M. Gomez est du style ogival du xm° siècle. Le plan comporte une nef avec deux bas-côtés. Le porche est surmonté par un clocher élevé d’une belle silhouette. La sacristie est située, au dehors, du côté droit de l’abside.
A l’intérieur, l’église est couverte par des voûtes d’arête portées par dos piliers élancés. La poussée est contrebuléo par des arcs-boutants équilibrés par dos conlroforls faisant
Plan de la crypte.