L’Eglise avait été construite en pierre du pays.
L’Eglise nouvelle a la même largeur que l’ancienne sa longueur est de 36 m. 50 avec le chœur en plus.
Elle est constituée par une grande nef d’une largeur de 9 m. 50 entre colonnes ayant une hauteur de 15 m. 50
entre le carrelage et l’intrados de la voûte et par deux collatéraux ayant 5 m. 40 de largeur.
Le gros-œuvre est en briques du pays avec parements de briques roses, la décoration très sobre est en pierre reconstituée.
Les architectes ont conçu un ensemble ayant un effet extérieur en rapport avec l’architecture quelque peu par
ticulière de la région ; ensemble égayé par des parties claires et que caractérisent des éléments heureusement imaginés. Le clocher, d’une hauteur de 51 mètres, c’està-dire supérieure à celle du clocher de l’ancienne église, est aussi bien composée avec une originalité qui fait dis
tinguer de loin le village de Météren, disparu durant tant d’années et aujourd’hui relevé de ses ruines.
La Tour du clocher qui a des formes massives à la base qu’accentuent encore des contreforts, s’élève ensuite sui
vant des lignes qui lui donnent plus de légèreté. Elle est couronnée par une ligne de mâchicoulis surmontée d’un talus qui supporte à ses angles quatre hauts pinacles qui nous rappellent ceux de certains donjons d’autre
fois, pinacles qui encadrent un clocher de forme octogonale. Son ensemble est donc d’une silhouette intéressante.
La couverture est en ardoise d’évérite sur charpente en fer avec deux lignes de lucarnes, qui elles nous rappellent la manière de L architecte Quételart.
L’intérieur est sobrement traité avec des éléments d’architecture de forme originale ou nouvelle. Les colonnes et les arcs sont en ciment armé, la voûte de la nef est naturellement en briques creuses. Les enduits sont au plâtre et le soubassement en ciment.
Pour le carrelage les architectes ont adopté des carreaux de céramique noirs avec de grandes lignes brisées en carreaux de céramique rouges, les parties réservées aux chaises en parquet sans joints.
La décoration murale aussi très sobre sera obtenue par des pochoirs à l huile sur fond jaune.
Les architectes ont cherché à réaliser un équilibre de masses en évitant tout détail inutile ou précieux.
L’Eglise de Météren est incontestablement l’une des
plus jolies et des mieux construites durant ces dernières années et cependant elles sont nombreuses les églises qui s’élèvent peu à peu dans la zone infernale, et celles qui remplacent en régions envahies celles systématiquement détruites par l’ennemi sans nécessité de la guerre, mais
uniquement par l’esprit de destruction qui caractérise les Boches.
Les travaux ont été dirigés par l’architecte Delmilhac, le dévoué et actif inspecteur de l’agence Quételart et Pavlovski et exécutés d’une manière parfaite par les entreprises Bouche et Clermont pour la maçonnerie et, le ci
ment armé, Planquart de Roubaix pour les charpentes en bois et la menuiserie qui sont particulièrement remarqua
bles, Delannoy et Dewailly pour la couverture, la Société des Constructions Métalliques de Béthune pour la charpente en fer et la ferronnerie.
La Mairie et la Poste de Météren
par L. Quételart et A. Pavlovsky, architectes
Puis ensuite les architectes Quételart et Pavlovsky ont édifié le Bâtiment destiné à recevoir la Mairie et le Bureau de poste, télégraphe et téléphone de Météren.
Comme pour beaucoup de communes il a fallu s’inspirer du principe impérieux d’économies dans les crédits et c est pourquoi un bâtiment unique a été prévu pour la Municipalité et la Poste. Bâtiment très simple que nous publierons dans un prochain numéro, surtout comme exemple de bâtiment communal et sans préten
tion architecturale — nous pouvons le dire sans amba
ges puisque les auteurs ont acquis une belle réputation parmi leurs confrères par leurs travaux : Quételart au Touquet-Paris-Plage,, Pavlovsky à Saint-Jean-de-Luz.
Pierre Marcilly. ****
On annonce le décès de M. Marcel Lambert, ancien architecte en chef des Palais de Versailles et de Trianon,
ancjen professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, Grand Prix
de Rome, officier de la Légion d’honneur ; et de M. Etève, officier de la Légion d’honneur, ingénieur des Ponts et Chaussées, directeur-adjoint de I Ecole spéciale des travaux publics et du bâtiment.
L’Eglise nouvelle a la même largeur que l’ancienne sa longueur est de 36 m. 50 avec le chœur en plus.
Elle est constituée par une grande nef d’une largeur de 9 m. 50 entre colonnes ayant une hauteur de 15 m. 50
entre le carrelage et l’intrados de la voûte et par deux collatéraux ayant 5 m. 40 de largeur.
Le gros-œuvre est en briques du pays avec parements de briques roses, la décoration très sobre est en pierre reconstituée.
Les architectes ont conçu un ensemble ayant un effet extérieur en rapport avec l’architecture quelque peu par
ticulière de la région ; ensemble égayé par des parties claires et que caractérisent des éléments heureusement imaginés. Le clocher, d’une hauteur de 51 mètres, c’està-dire supérieure à celle du clocher de l’ancienne église, est aussi bien composée avec une originalité qui fait dis
tinguer de loin le village de Météren, disparu durant tant d’années et aujourd’hui relevé de ses ruines.
La Tour du clocher qui a des formes massives à la base qu’accentuent encore des contreforts, s’élève ensuite sui
vant des lignes qui lui donnent plus de légèreté. Elle est couronnée par une ligne de mâchicoulis surmontée d’un talus qui supporte à ses angles quatre hauts pinacles qui nous rappellent ceux de certains donjons d’autre
fois, pinacles qui encadrent un clocher de forme octogonale. Son ensemble est donc d’une silhouette intéressante.
La couverture est en ardoise d’évérite sur charpente en fer avec deux lignes de lucarnes, qui elles nous rappellent la manière de L architecte Quételart.
L’intérieur est sobrement traité avec des éléments d’architecture de forme originale ou nouvelle. Les colonnes et les arcs sont en ciment armé, la voûte de la nef est naturellement en briques creuses. Les enduits sont au plâtre et le soubassement en ciment.
Pour le carrelage les architectes ont adopté des carreaux de céramique noirs avec de grandes lignes brisées en carreaux de céramique rouges, les parties réservées aux chaises en parquet sans joints.
La décoration murale aussi très sobre sera obtenue par des pochoirs à l huile sur fond jaune.
Les architectes ont cherché à réaliser un équilibre de masses en évitant tout détail inutile ou précieux.
L’Eglise de Météren est incontestablement l’une des
plus jolies et des mieux construites durant ces dernières années et cependant elles sont nombreuses les églises qui s’élèvent peu à peu dans la zone infernale, et celles qui remplacent en régions envahies celles systématiquement détruites par l’ennemi sans nécessité de la guerre, mais
uniquement par l’esprit de destruction qui caractérise les Boches.
Les travaux ont été dirigés par l’architecte Delmilhac, le dévoué et actif inspecteur de l’agence Quételart et Pavlovski et exécutés d’une manière parfaite par les entreprises Bouche et Clermont pour la maçonnerie et, le ci
ment armé, Planquart de Roubaix pour les charpentes en bois et la menuiserie qui sont particulièrement remarqua
bles, Delannoy et Dewailly pour la couverture, la Société des Constructions Métalliques de Béthune pour la charpente en fer et la ferronnerie.
La Mairie et la Poste de Météren
par L. Quételart et A. Pavlovsky, architectes
Puis ensuite les architectes Quételart et Pavlovsky ont édifié le Bâtiment destiné à recevoir la Mairie et le Bureau de poste, télégraphe et téléphone de Météren.
Comme pour beaucoup de communes il a fallu s’inspirer du principe impérieux d’économies dans les crédits et c est pourquoi un bâtiment unique a été prévu pour la Municipalité et la Poste. Bâtiment très simple que nous publierons dans un prochain numéro, surtout comme exemple de bâtiment communal et sans préten
tion architecturale — nous pouvons le dire sans amba
ges puisque les auteurs ont acquis une belle réputation parmi leurs confrères par leurs travaux : Quételart au Touquet-Paris-Plage,, Pavlovsky à Saint-Jean-de-Luz.
Pierre Marcilly. ****
Nécrologie
On annonce le décès de M. Marcel Lambert, ancien architecte en chef des Palais de Versailles et de Trianon,
ancjen professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, Grand Prix
de Rome, officier de la Légion d’honneur ; et de M. Etève, officier de la Légion d’honneur, ingénieur des Ponts et Chaussées, directeur-adjoint de I Ecole spéciale des travaux publics et du bâtiment.