locaux dans lesquels les conditions d’établissement en ce qui concerne l’application des règles d’hygiène, sont souvent loin d’être respectées.
Les produits du travail ne sont pas toujours suffisants pour permettre des villégiatures dans les stations répu
tées ou même dans les « trous pas cher », s’il en existe encore, loin des villes, à l air pur et dans le calme des montagnes. Ceux qui en sont privés apprécient les parcs et jardins urbains, et les personnes qui peuvent s’offrir ce luxe trouveront encore un grand plaisir à la fréquentation des parcs et des squares de nos villes qui rappel
leront bien, par quelques dispositions, les souvenirs des heures délicieuses qui auront été vécues en villégiature à gros frais.
Il est toujours possible, lorsqu’on en a compris la nécessité, de créer des espaces libres dans le cœur de la ville, et c’est bien là en effet qu’ils sont le plus utiles. Pour en fixer remplacement, il faut consulter le plan indiquant la densité de la population, les prévoir où elle est la plus importante et faire effort pour aboutir.
Des usines délaissées, des cimetières désaffectés, des dépôts supprimés, des installations militaires ou hospitalières inutilisées, tout ce
la peut être transformé en square. Il ne faut plus considérer les jardins publics comme un luxe, ce sont des lieux de douceur et de repos indispensables ; ils sont l héritage du peuple pour les temps à venir. On ne peut mieux faire à ce sujet que rappeler les paroles de E. Cheysson :
« Les espaces libres sont des placements à gros intérêts. Ils se soldent en rentes de santé et de bonheur. »
En dehors des jardins, l’Urbaniste est poussé en raison de la beauté qu’il recherche et des conditions d’hygiène qu’il doit satisfaire, à favoriser l’emploi de la végétation dans les villes.
Nous cherchons à planter des arbres pour rendre plus attrayant, et cela est d’autant plus nécessaire dans une ville que la terre y est plus ingrate, que la végétation naturelle y est plus maigre et que ses abords immédiats sont dépourvus plus qu’ailleurs de hautes verdîmes.
C’est une nouvelle difficulté et de groê frais pour forcer la nature, c’est pourquoi il im
porte de savoir comment et où sera requis le secours de la végétation.
Ce point de vue général sort un peu du cadre du présent article qui ne voulait s’occu
per que des espaces libres, mais cependant il est utile de faire voir que tout ce qui est végé
tation contribue, même en dehors des jardins,
à augmenter la beauté des villes. Dans les quartiers de résidence, une rue est agréable parce que çà et là, de grosses masses de ver
dure surplombent les trottoirs et rompent la monotonie des alignements. La ville ne peut pas être un vaste jardin dans lequel sont rangées les constructions ; néan
moins, on peut dire que celles qui paraissent les plus attrayantes sont celles oii les masses de verdure sont fréquentes. Bien des rues qui sont insignifiantes se verraient transformées si l on pouvait, comme par enchan
tement, du jour au lendemain, placer contre les pignons nus, des plates grimpantes, derrière les murs de clô
ture, des arbres à gros feuillage et faire disparaître les garages d’autos, dernière création pour l’enlaidissement des rues, sous des terrasses fleuries.
Or, ce que l’on ne peut pas faire en un jour, le temps peut nous l’apporter, il suffit d’y penser. 11 est bien vrai, d’autre part, que s’il n’y avait que de la verdure, tout le charme disparaîtrait. C’est par la répartition judicieuse de la végétation là où il convient de cacher les défauts,
les aspects désagréables des constructions que l’on doit arriver à rendre la beauté. Par contre, la végétation ne doit jamais cacher les édifices,
Reims. — Square des Cordeliers : Détail.
Les produits du travail ne sont pas toujours suffisants pour permettre des villégiatures dans les stations répu
tées ou même dans les « trous pas cher », s’il en existe encore, loin des villes, à l air pur et dans le calme des montagnes. Ceux qui en sont privés apprécient les parcs et jardins urbains, et les personnes qui peuvent s’offrir ce luxe trouveront encore un grand plaisir à la fréquentation des parcs et des squares de nos villes qui rappel
leront bien, par quelques dispositions, les souvenirs des heures délicieuses qui auront été vécues en villégiature à gros frais.
Il est toujours possible, lorsqu’on en a compris la nécessité, de créer des espaces libres dans le cœur de la ville, et c’est bien là en effet qu’ils sont le plus utiles. Pour en fixer remplacement, il faut consulter le plan indiquant la densité de la population, les prévoir où elle est la plus importante et faire effort pour aboutir.
Des usines délaissées, des cimetières désaffectés, des dépôts supprimés, des installations militaires ou hospitalières inutilisées, tout ce
la peut être transformé en square. Il ne faut plus considérer les jardins publics comme un luxe, ce sont des lieux de douceur et de repos indispensables ; ils sont l héritage du peuple pour les temps à venir. On ne peut mieux faire à ce sujet que rappeler les paroles de E. Cheysson :
« Les espaces libres sont des placements à gros intérêts. Ils se soldent en rentes de santé et de bonheur. »
En dehors des jardins, l’Urbaniste est poussé en raison de la beauté qu’il recherche et des conditions d’hygiène qu’il doit satisfaire, à favoriser l’emploi de la végétation dans les villes.
Nous cherchons à planter des arbres pour rendre plus attrayant, et cela est d’autant plus nécessaire dans une ville que la terre y est plus ingrate, que la végétation naturelle y est plus maigre et que ses abords immédiats sont dépourvus plus qu’ailleurs de hautes verdîmes.
C’est une nouvelle difficulté et de groê frais pour forcer la nature, c’est pourquoi il im
porte de savoir comment et où sera requis le secours de la végétation.
Ce point de vue général sort un peu du cadre du présent article qui ne voulait s’occu
per que des espaces libres, mais cependant il est utile de faire voir que tout ce qui est végé
tation contribue, même en dehors des jardins,
à augmenter la beauté des villes. Dans les quartiers de résidence, une rue est agréable parce que çà et là, de grosses masses de ver
dure surplombent les trottoirs et rompent la monotonie des alignements. La ville ne peut pas être un vaste jardin dans lequel sont rangées les constructions ; néan
moins, on peut dire que celles qui paraissent les plus attrayantes sont celles oii les masses de verdure sont fréquentes. Bien des rues qui sont insignifiantes se verraient transformées si l on pouvait, comme par enchan
tement, du jour au lendemain, placer contre les pignons nus, des plates grimpantes, derrière les murs de clô
ture, des arbres à gros feuillage et faire disparaître les garages d’autos, dernière création pour l’enlaidissement des rues, sous des terrasses fleuries.
Or, ce que l’on ne peut pas faire en un jour, le temps peut nous l’apporter, il suffit d’y penser. 11 est bien vrai, d’autre part, que s’il n’y avait que de la verdure, tout le charme disparaîtrait. C’est par la répartition judicieuse de la végétation là où il convient de cacher les défauts,
les aspects désagréables des constructions que l’on doit arriver à rendre la beauté. Par contre, la végétation ne doit jamais cacher les édifices,
Reims. — Square des Cordeliers : Détail.