La question des arbres d’alignements des boulevards et des places est aussi un sujet de discussions. Le monde des affaires les considère comme une calamité dans les rues commerçantes, cependant c’est là où la circulation est la plus importante et dans la période estivale on est très heureux de trouver un peu d’ombre.
Les pépinières fournissent maintenant des arbres dont le développement est limité, ils n’encombrent pas les façades et ne cachent pas l’architecture, c’est vers ceux
ci que se porte le choix des villes modernes pour les voies du centre lorsque les trottoirs ont moins de dix mètres.
Sur les boulevards extérieurs, au contraire, les arbres plus grands, tels que les platanes ou les ormes, sont d’une grande utilité, car ils permettent de dissimuler les parties non construites qui sont généralement assez nom
breuses, les terrains industriels et les vieilles constructions sans étage qui n’apportent aucune parure.
Enfin, il est encore une amélioration qu’il serait souhaitable de voir entreprendre en bien des points, c’est la création de bandes gazonnées sur les trottoirs trop larges. Dans les villes, on trouve souvent des boulevards ou des avenues de résidence aux larges trottoirs sur les
quels la circulation est des plus réduite. L’établissement de revêtements en asphalte sur toute la largeur est onéreuse et donne à la voie un aspect froid, bien peu sédui
sant. On gagne beaucoup en ménageant le long de la
bordure du trottoir une large bande gazonnée et en ne laissant contre les immeubles que deux ou trois mètres d’asphalte. Les bandes sont coupées aux entrées cochères et réservent des emplacements de bancs ou d’édi
cules. Il est nécessaire que ces bandes soient limitées par des bordurettes faisant peu de saillie. Les arbres qui sont plantés dans ces parties gazonnées s’y trouvent dans des conditions bien préférables que ceux qui ont leurs racines emprisonnées sous les grilles et sous l’asphalte et l’aspect