Hôtel, boulevard Exelmans
à Paris.
M. Raymond Nicolas,
Architecte.
Photo Chevojon.
Il n’y a plus, pensons-nous, qu une petite poignée de critiques grincheux, à vouloir reprocher aux architec
tures actuelles d’être l œuvre de constructeurs épris avant toutes choses de nouveauté.
Jamais on ne s’est montré plus soucieux de tout expliquer, de tout mettre en évidence, de tout étaler, nul détail ne devant échapper à notre investigation, nul orne
ment ne devant servir de trèmpe-l’œil ou d’artifice de construction, jamais on ne s’est plus préoccupé de se soumettre aux nécessités de programmes conçus en fonction de l’utilité, où, sans souci des esthétiques fallacieu
ses, la prime revient à l’hygiène, au confort, au mieuxvivre.
Tel est le principe. Les résultats ne sont pas toujours excellents. Il se peut que pour certains, la joie grisante de se dire ingénieur ou technicien fasse oublier ce que l’homme, dans la « machine à habiter » requiert en plus de l’habitation elle-même pour s’y trouver tout à fait bien et y vivre à son agrément et à sa convenance.
Mais ceux qui précisément gardent le souci — si simple, si dépouillée que soit la demeure moderne — d’œu
vrer en architectes (Raymond Nicolas est de ceux-là), sauront toujours nous faire Saisir le sens aimable d’un détail choisi avec goût, élément vivant et gracieux, chargé de tempérer l’extrême nudité de 1 ensemble.
Il n’est nullement dans la nature et le tempérament si sain et si vigoureux de Raymond Nicolas de nous vouer aux sévérités qui, chez d’autres, sont, paraît-il, la ran
çon obligée de l’amour que nous devons nourrir jaour l’art moderne. C’est au prix d’un étrange esprit de renoncement qu’ils nous promettent le salut. Car leur esthétique se double d’une éthique, et même d’une mystique !
Or, la défiance que nous sommes en droit de témoigner à l’égard de ceux que leur courageuse recherche de l’absolu risque pourtant de conduire dans une impasse nous fait trouver bienfaisante l’influence d’artistes tels que le jeune Raymond Nicolas capables, avec les
à Paris.
M. Raymond Nicolas,
Architecte.
Photo Chevojon.
Il n’y a plus, pensons-nous, qu une petite poignée de critiques grincheux, à vouloir reprocher aux architec
tures actuelles d’être l œuvre de constructeurs épris avant toutes choses de nouveauté.
Jamais on ne s’est montré plus soucieux de tout expliquer, de tout mettre en évidence, de tout étaler, nul détail ne devant échapper à notre investigation, nul orne
ment ne devant servir de trèmpe-l’œil ou d’artifice de construction, jamais on ne s’est plus préoccupé de se soumettre aux nécessités de programmes conçus en fonction de l’utilité, où, sans souci des esthétiques fallacieu
ses, la prime revient à l’hygiène, au confort, au mieuxvivre.
Tel est le principe. Les résultats ne sont pas toujours excellents. Il se peut que pour certains, la joie grisante de se dire ingénieur ou technicien fasse oublier ce que l’homme, dans la « machine à habiter » requiert en plus de l’habitation elle-même pour s’y trouver tout à fait bien et y vivre à son agrément et à sa convenance.
Mais ceux qui précisément gardent le souci — si simple, si dépouillée que soit la demeure moderne — d’œu
vrer en architectes (Raymond Nicolas est de ceux-là), sauront toujours nous faire Saisir le sens aimable d’un détail choisi avec goût, élément vivant et gracieux, chargé de tempérer l’extrême nudité de 1 ensemble.
Il n’est nullement dans la nature et le tempérament si sain et si vigoureux de Raymond Nicolas de nous vouer aux sévérités qui, chez d’autres, sont, paraît-il, la ran
çon obligée de l’amour que nous devons nourrir jaour l’art moderne. C’est au prix d’un étrange esprit de renoncement qu’ils nous promettent le salut. Car leur esthétique se double d’une éthique, et même d’une mystique !
Or, la défiance que nous sommes en droit de témoigner à l’égard de ceux que leur courageuse recherche de l’absolu risque pourtant de conduire dans une impasse nous fait trouver bienfaisante l’influence d’artistes tels que le jeune Raymond Nicolas capables, avec les