Bra. — Ville de monastères sans murailles.
de leur création. L’observation analytique des villes à chacun de ces stades présente un caractère général. On peut toutefois noter que les moyens nouveaux dus à la période scientifique et industrielle feront passer brusque
ment certaines agglomérations de la période primaire à la période moderne sans qu’elles connaissent jamais le stade intermédiaire.
Maintenant pour nous permettre de l’apprécier et aussi pour attirer l’attention des urbanistes sur Γ inconvénient de procéder par analogie dans les tracés actuels avec ceux des temps anciens, notons l’aspect de la ville un peu avant le développement scientifique et industriel.
Jusque-là la ville se dévelonpait lentement, sur ellemême pourrait-on dire. Très peu de villes voyaient leur progression due à l’apport de l’émigration étrangère. L’excès des naissances sur les décès était presque la seule
cause de progression. La plupart des villes entourées de murs ou fortifications ne s’étendaient qu’après qu’une congestion exagérée du centredes avait obligé à supprimer leurs murailles pour créer un peu plus loin une nouvelle ceinture.
A l’intérieur on ne tenait pas à maintenir des alignements rectilignes, le décalage des accès de rues, les unes
par rapport aux autres, les dépassements d’alignement qui masquaient les perspectives, les redans qui consti
tuaient des cachettes, les voûtes, les porches, tous ces
obstacles à la vue, à la circulation : ces chicanes, comme
La largeur de celle-ci était conditionnée par des moyens de transport longtemps individuels et rudimentaires : le cheval, la mule, l’âne, la dhaise à porteurs.
La suppression des fortifications apportait seule les éléments d’un espace libre plus tard transformé en mail.
L’existence des châteaux et leur absorption fréquente par le tiers-état a pu ajouter aux villes de belles promenades et de beaux parcs.
11 est peut-être bon de noter que cette première mesure en faveur de l assainissement de l’atmosphère des villes
Demontü. — Ville de monastères avec murailles.
n’a pas découlé de la notion d’hygiène toute moderne, mais du goût pour la propriété commune.
Notons que jusqu’à la période industrielle, la physionomie des villes, a été surtout conditionnée :
a) par la production du sol qui a imprimé tout d’abord son caractère à la population ;
b) par la topographie du sol qui a imposé la situation des établissements et leur forme ;
c) par la civilisation qui a établi la classification de la population, lui imprimant ses réactions politiques et sociales.
Constatons que leur Iracé régulier ou tourmenté porte la marque des fluctuations de leur existence, de la valeur des hommes qui les ont occupées. C’est ainsi d’ailleurs que chaque ville correspondant à un milieu physiquement, ethnographiquement, socialement et historiquement différent, possède une personnalité et une physio
nomie propre. Il serait fort imprudent pour un urbaniste de vouloir traiter toutes les villes avec le même raisonnement et se faire un gabarit type de tracé.
Le poste du commandement comportera : le château, l’église, la maison commune ;
La place comprendra : les places de rassemblement, les places monumentales, les places de carrefours, les places fermées ou de repos ;
Le marché deviendra : le port, les halles, les bazars ; La piste de circulation deviendra : les rues, les avenues, les voies d’accès.
C. Déplacements des groupes urbains.
a) Mouvements généraux.
Et maintenant muni des notions qui précèdent sur l’évolution dès villes dans le temps, nous allons observer les mouvements de la population dans son agglomé
ration avec l’espoir d’en saisir les formes et l’intensité pour, si possible, en déduire les raisons et quelques directives. ... (à suivre)
de leur création. L’observation analytique des villes à chacun de ces stades présente un caractère général. On peut toutefois noter que les moyens nouveaux dus à la période scientifique et industrielle feront passer brusque
ment certaines agglomérations de la période primaire à la période moderne sans qu’elles connaissent jamais le stade intermédiaire.
Maintenant pour nous permettre de l’apprécier et aussi pour attirer l’attention des urbanistes sur Γ inconvénient de procéder par analogie dans les tracés actuels avec ceux des temps anciens, notons l’aspect de la ville un peu avant le développement scientifique et industriel.
Jusque-là la ville se dévelonpait lentement, sur ellemême pourrait-on dire. Très peu de villes voyaient leur progression due à l’apport de l’émigration étrangère. L’excès des naissances sur les décès était presque la seule
cause de progression. La plupart des villes entourées de murs ou fortifications ne s’étendaient qu’après qu’une congestion exagérée du centredes avait obligé à supprimer leurs murailles pour créer un peu plus loin une nouvelle ceinture.
A l’intérieur on ne tenait pas à maintenir des alignements rectilignes, le décalage des accès de rues, les unes
par rapport aux autres, les dépassements d’alignement qui masquaient les perspectives, les redans qui consti
tuaient des cachettes, les voûtes, les porches, tous ces
obstacles à la vue, à la circulation : ces chicanes, comme
on dit en langage militaire, favorisaient la défense dans la bataille en corps à corps de la rue.
La largeur de celle-ci était conditionnée par des moyens de transport longtemps individuels et rudimentaires : le cheval, la mule, l’âne, la dhaise à porteurs.
La suppression des fortifications apportait seule les éléments d’un espace libre plus tard transformé en mail.
L’existence des châteaux et leur absorption fréquente par le tiers-état a pu ajouter aux villes de belles promenades et de beaux parcs.
11 est peut-être bon de noter que cette première mesure en faveur de l assainissement de l’atmosphère des villes
Demontü. — Ville de monastères avec murailles.
n’a pas découlé de la notion d’hygiène toute moderne, mais du goût pour la propriété commune.
Notons que jusqu’à la période industrielle, la physionomie des villes, a été surtout conditionnée :
a) par la production du sol qui a imprimé tout d’abord son caractère à la population ;
b) par la topographie du sol qui a imposé la situation des établissements et leur forme ;
c) par la civilisation qui a établi la classification de la population, lui imprimant ses réactions politiques et sociales.
Constatons que leur Iracé régulier ou tourmenté porte la marque des fluctuations de leur existence, de la valeur des hommes qui les ont occupées. C’est ainsi d’ailleurs que chaque ville correspondant à un milieu physiquement, ethnographiquement, socialement et historiquement différent, possède une personnalité et une physio
nomie propre. Il serait fort imprudent pour un urbaniste de vouloir traiter toutes les villes avec le même raisonnement et se faire un gabarit type de tracé.
On retrouve toujours les organes primitifs de la vie urbaine, mais chacun avec des subdivisions :
Le poste du commandement comportera : le château, l’église, la maison commune ;
La place comprendra : les places de rassemblement, les places monumentales, les places de carrefours, les places fermées ou de repos ;
Le marché deviendra : le port, les halles, les bazars ; La piste de circulation deviendra : les rues, les avenues, les voies d’accès.
C. Déplacements des groupes urbains.
a) Mouvements généraux.
Et maintenant muni des notions qui précèdent sur l’évolution dès villes dans le temps, nous allons observer les mouvements de la population dans son agglomé
ration avec l’espoir d’en saisir les formes et l’intensité pour, si possible, en déduire les raisons et quelques directives. ... (à suivre)